Après que l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés est devenue bien national, les administrateurs tracent en 1793 deux nouvelles rues : l'une reliant la place Saint-Germain-des-Prés à la rue des Petits-Augustins (actuelle rue Bonaparte) et l'autre entre la rue de l'Échaudé et la rue Saint-Benoît. La première est réalisée en totalité, mais la seconde partie du plan n'est exécutée que partiellement. La partie à l'ouest de la rue Bonaparte, à l'emplacement des celliers de l'abbaye, n'est pas réalisée immédiatement[1].
Le percement de la rue de l’Abbaye à partir de l'an VIII (1799-1800), sur les terrains de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, entraîne la destruction d'une grande partie des bâtiments abbatiaux, dont le grand cloître, la salle du chapitre et la chapelle de la Vierge.
Elle prend en 1802 le nom de « rue de la Paix », puis en 1809 celui de « rue Neuve-de-l'Abbaye », avant d'être simplifié en « rue de l'Abbaye » en 1815[2].
Ce n'est qu'en 1866, au moment du prolongement de la rue de Rennes, que l'ouverture de la section jusqu'à la rue Saint-Benoît est déclarée d'utilité publique[3]. Les nos 15 et 17 de la rue sont également détruits afin d'agrandir la place Saint-Germain-des-Prés (actuel square Laurent-Prache). En 1951, la partie à l'ouest de la rue Bonaparte a été renommée « rue Guillaume-Apollinaire[4] ».
No 16 : emplacement de l'ancienne Librairie Brissot-Thivars et Cie en 1826. De 2012 à 2015, cette adresse accueillit la librairie et espace culturel La Hune. Depuis lors, elle est occupée par une succursale de la maison d'édition YellowKorner.
↑Pierre Favre, « Les sciences d'Etat entre déterminisme et libéralisme: Emile Boutmy (1835-1906) et la création de l'Ecole libre des sciences politiques », Revue française de sociologie, vol. 22, no 3, , p. 429–465 (ISSN0035-2969, DOI10.2307/3321160, lire en ligne, consulté le )
↑Marie Scot, Sciences Po, le roman vrai, Sciences Po, les presses, (ISBN978-2-7246-3915-5)