Dès 1775, le « cul-de-sac Notre-Dame-des-Champs[2] » apparaît sur les plans de Paris.
Cette impasse de 114 mètres correspond à la section de la rue actuelle comprise entre la rue Notre-Dame des Champs et le boulevard Raspail. Ce dernier correspondait à la limite occidentale du parc du Luxembourg, alors plus étendu qu'aujourd'hui et matérialisée par un mur d'enceinte qui fermait la voie.
La rue dans ses limites actuelles est prévue dès 1779 par Chalgrin sur un projet de lotissement au même titre que les actuelles rues Madame et Jean-Bart[3]. Le lotissement du quartier était donc déjà prévu sous l'Ancien Régime mais le comte de Provence, alors résidant au Petit Luxembourg et propriétaire du parc depuis 1778, s'y oppose.
En 1790, à la faveur de la Révolution et de l'exil du futur Louis XVIII, l'impasse est prolongée sur le tracé de ce qui était jusqu'alors l'allée centrale du jardin.
No 27 : diverses personnalités ont vécu à différentes époques, comme le peintre et sculpteur Jean-Léon Gérôme qui y a habité de 1846 à 1854[5], ainsi que l'artiste-peintre polonaise Anna Bilińska-Bohdanowicz à la fin du XIXe siècle. Gertrude Stein y vécut de 1903 à 1938 avec son frère Leo Stein puis avec sa compagne Alice B. Toklas dans un vaste studio où elles tenaient un salon renommé au début du XXe siècle[6], fréquenté par Ernest Hemingway, Man Ray et beaucoup d'autres célébrités de ce temps[7].
↑Archives Nationales, N III Seine 724, cité par Pierre Lavedan, Histoire de l'urbanisme à Paris, Paris, Hachette, coll. « Nouvelle Histoire de Paris », , 740 p. (ISBN2-85962-012-5), p. 333.