Il s'agit d'une voie déjà mentionnée sur le plan de Paris d'Albert Jouvin de Rochefort (1672). En 1825 (plan cadastral), elle est appelée « chemin des Ruelles Saint-Vincent ». Chemin de l'ancienne commune de Montmartre, elle est classée comme voie publique de Paris par le décret du [1].
La rue Saint-Vincent au niveau du Lapin Agile vers 1965.
Postérieurement aux années 1870, la rue est décaissée sur trois mètres, ce qui supprime l'accès alors existant par une arche au cimetière Saint-Vincent. La rue est l'un des lieux représentés dans la bande dessinée en deux volets Le Sang des cerises[2].
En 1904, la rue Saint-Vincent était éclairée par une unique lanterne à pétrole[3].
Hector Berlioz et sa première épouse la comédienne anglaise Harriet Smithson vécurent rue Saint Vincent. H. Smithson fut enterrée au cimetière Saint Vincent, puis transférée au cimetière de Montmartre aux moment des transformations du cimetière Saint Vincent.
Aristide Bruant publia en 1909 la chanson Rue Saint-Vincent (ou Rose blanche), histoire tragique d'une jeune ouvrière orpheline poignardée par un voyou parce qu'elle refuse la prostitution forcée ; cette œuvre connut de nombreuses interprétations[6] :
Elle avait sous sa toque de martre,
Sur la butte Montmartre,
Un p'tit air innocent.
On l'appelait Rose, elle était belle,
A' sentait bon la fleur nouvelle,
Rue Saint-Vincent […]