Selon l'historien de Paris Jacques Hillairet, la rue devrait son nom soit au fait qu'on y sentait le vent provenant du bois de Boulogne voisin, soit à cause d'un chantier de bois situé à proximité et subissant ce même vent[1].
Selon le marquis de Rochegude, c'est la seconde hypothèse qui prévaut[2].
Historique
Cette rue, qui faisait partie de l'ancienne commune de Passy, se prolongeait autrefois jusqu'au boulevard de Beauséjour.
Elle est mentionnée en 1730 et constituait alors un tronçon de la rue de l'Église (actuelle rue de l'Annonciation). Elle est pavée comme cette dernière à partir de 1720. En 1835, l'aménagement de la place de Passy coupe la rue de l'Église en deux et ce segment prend le nom de « rue Bois-Le-Vent »[1].
En 1839, la rue Neuve-Bois-Le-Vent (actuelle rue Talma), qui lui était perpendiculaire, est ouverte[2].
La partie qui s'étend entre les rues de Boulainvilliers et Mozart s'est d'abord appelée « rue des Vignes » et n'a été réunie à la rue Bois-le-Vent qu'en 1877 (à ne pas confondre avec l'actuelle rue des Vignes)[1].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
No 1 : marché de Passy. En 1845, un marché forain est transféré depuis la rue Neuve-Église (devenue rue Jean-Bologne), où il se trouvait depuis 1826. En 1855, il devient un marché couvert puis est agrandi en 1873, grâce à l'aliénation de bâtiments limitrophes qui accueillaient des services de l'ancienne mairie[1]. Le bâtiment est reconstruit en 1960.
No 24 : belle sculpture au premier étage avec la date de construction : 1900.
No 24 bis : après la mort du poète Leconte de Lisle en 1894, sa veuve vient habiter cet immeuble[1].
Dans la partie de la rue qui, jusqu'au percement de l'avenue Mozart en 1867, était en vis-à-vis du château de la Muette, se trouvait la maison de Mme Renouard, occupée par les Piscatory et les Pastoret, où le poète André Chénier est arrêté le avant d'être emprisonné puis guillotiné quelques mois plus tard[1],[3].