Rose Bagot est élevée dans une famille proche du Parti communiste, son père, sans être adhérent, étant élu conseiller municipal de Gargenville (Seine-et-Oise) en 1935 sous l'étiquette « Front populaire »[1].
Elle épouse le communiste Roger Guérin en 1934. Ils sont tous deux résistants. Elle participe au groupe des FTP « Valmy ». Elle est arrêtée par l'occupant allemand le et incarcérée à la prison de Fresnes et au fort de Romainville. Elle est condamnée à mort pour « activité patriotique » et finalement déportée au camp de Ravensbrück par le convoi I.118 parti de Paris le 26 juillet 1943[3], puis à celui de Mauthausen, d'où elle ne sort qu'en [1].
Elle est élue députée en 1945 et exerce quatre autres mandats jusqu'en 1958. Elle compte parmi les premières femmes députées de l'histoire française.
Elle poursuit ses activités à la FNDIRP et à l'Amicale de Ravensbrück jusque dans les années 1990[2]. Elle est présidente du Comité international de Ravensbrück de 1979 à sa mort[4].
Lors de ses obsèques le , les honneurs militaires lui sont rendus aux Invalides avant son inhumation au cimetière d'Asnières[5].
Mandats de députée
Assemblées constituantes
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Durant ces deux mandatures, elle est membre de la commission des finances et du contrôle budgétaire et de celle du travail et de la sécurité sociale.
Quatrième République
Ire législature : -
IIe législature : -
IIIe législature : -
Pendant la 2e législature, elle appartient aux commissions des pensions (1951-1955) et de la production industrielle (1951). Durant son dernier mandat, elle est membre des commissions du travail et de la sécurité sociale (1956-1957), des pensions (1957) et de la commission supérieure des allocations familiales (1956)[1].
Hommage
Un square de la ville de Clichy porte son nom[2]. Une rue est baptisée en son hommage à Clichy en 2023.
↑Insa Eschebach, « Les Françaises au mémorial de Ravensbrück », dans Femmes en déportation : Les déportées de répression dans les camps nazis 1940-1945, Presses universitaires de Paris Nanterre, coll. « Sources et travaux de la BDIC (La Contemporaine) », (ISBN978-2-84016-409-8, lire en ligne), p. 193–207