En 1933, les frères Dominique et Germain alors courtiers en grains à Lille et forts de leur connaissance de l'industrie textile locale, alors demandeuse de fécule de pomme de terre, décident de fonder une féculerie sur un vaste terrain non loin de Lille, à Lestrem. Grâce à l'aide technique d'Adam Grünewald (1911-1967), l'usine produit de la fécule, puis, à partir de 1935, du glucose et de la dextrine l'année suivante.
L'entreprise se lance dans l'amidonnerie de maïs en 1946 et de blé peu après.
En 1951, un laboratoire de recherche est mis en place et facilite, entre autres, le début de la production de sorbitol[1]. De nombreux brevets sont déposés chaque année.
En 2020, la fortune de la famille Roquette est estimée à 3,2 milliards d'euros[2].
En juillet 2023, Roquette annonce l'acquisition de Qualicaps, filiale de fabrications de pilules de Mitsubishi Chemical[3].
La société a fait l'objet d'une abondante jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne portant le nom de la société. Parmi les arrêts notables figurent notamment l'arrêt dit « Isoglucose »[7] de 1980 qui consacre le principe fondamental de démocratie dans l'Union ainsi que le droit du Parlement européen à être consulté par le Conseil dans le cadre de la procédure de consultation, et l'arrêt du [8] qui marque l'évolution de la jurisprudence de la Cour en matière du droit à l'inviolabilité du domicile.
En 2018, l'entreprise est accusée d'avoir fiché ses employés sur des listes noires, informations relayées par le magazine Capital. La direction se défend en affirmant à Capital que « Roquette assure avoir régulièrement recours à des prestations externes pour améliorer ses processus et sa performance. Dans le cas présent, nous découvrons qu’un consultant a agi de manière inappropriée dans le cadre de sa mission et a établi un document non demandé par Roquette »[9],[10],[11].
En 2021, le parquet de Lille accuse Christophe Roquette, administrateur de l'entreprise, de complicité d'achat de voix lors d'un vote interne[12]. Il est relaxé l'année suivante.
Le site de Lestrem est l'un des plus gros émetteurs industriels français de dioxyde de carbone, avec plus de 500 000 tonnes produites par an[13].
↑Sylvain Arnulf, « L’Elysée veut accélérer la décarbonation des 50 sites industriels français les plus émetteurs de CO2 », L'Usine Nouvelle, (lire en ligne, consulté le )