Après être passé par l'INSEP, il décide de faire un cursus américain et rejoint l'Université de Gonzaga, située à Spokane dans l'État de Washington. En quatre ans, il tourne à 13,9 points et 5,6 rebonds par match et se fait apprécier par sa générosité et son envie. Lors de ses trois dernières années universitaires, il est nommé dans la meilleure équipe de sa conférence (All-West Coast Conference). À la fin de sa troisième année, Ronny est très convoité par les recruteurs de la NBA mais décide de ne pas se présenter à la draft, préférant poursuivre son cursus universitaire. Il achève sa carrière universitaire en obtenant le titre très convoité de meilleur joueur de sa conférence (2004-2005). Muni de son diplôme de management sportif, il se présente à la draft 2005.
Carrière professionnelle
Il est choisi par les Lakers de Los Angeles en 37e position au second tour de la draft. Les joueurs sélectionnés au second tour ne bénéficiant pas d'un contrat garanti, Ronny s'est acharné à montrer durant la Summer League qu'il méritait sa place en NBA et réussit à convaincre définitivement les dirigeants californiens en seulement quelques semaines.
Malformation cardiaque
Lors de la visite médicale obligatoire de pré-signature, les médecins détectent une malformation de son aorte. Il décide de subir une opération très délicate le 27 juillet 2005. Après sa convalescence, il se remet petit à petit à l'entraînement dans les locaux de l'université de Gonzaga, avec l'ambition de revenir rapidement sur les parquets et de jouer enfin en NBA.
Initialement promis à une saison blanche par le corps médical, Ronny Turiaf a finalement reçu le feu vert des médecins cinq mois après son opération à cœur ouvert. Il a ainsi été revu en décembre 2005 au sein de l'effectif des Yakima Sun Kings, équipe de CBA à laquelle les Lakers de Los Angeles ont confié Turiaf le temps qu'il retrouve son niveau sportif.
Lakers de Los Angeles (2006-2008)
Le , il est rappelé aux Lakers et quitte la CBA où il ne joua finalement que 9 matchs pour des statistiques moyennes de 13 points, 6,3 rebonds, 2,1 passes décisives, 1 contre par match pour 24 minutes de jeu en moyenne.
Le , soit à peine plus de six mois après son opération, il joue son premier match en NBA à Houston. Le , il dispute son premier match en tant que titulaire pour les LA Lakers contre Timberwolves du Minnesota. Il est ainsi revenu en très bonne forme pour postuler légitimement à une place régulière dans la rotation des Lakers lors de la saison 2006-2007. En tant que remplaçant estimé de son équipe, il participe aux finales NBA 2008, perdues contre Boston.
Warriors de Golden State (2008-2010)
Le , Turiaf signe une promesse de contrat avec les Warriors de Golden State pour un contrat de 4 ans et 17 millions de dollars. En raison de son statut de restricted free agent, les Lakers ont la possibilité de garder Turiaf[2] mais le laissent partir à Oakland où il commence peu à peu, à s'affirmer comme la doublure du Letton Andris Biedrins.
Knicks de New York (2010-2011)
Le , il est envoyé chez les Knicks de New York dans le cadre d'un transfert incluant Anthony Randolph et Kelenna Azubuike en échange de David Lee[3],[4]. Il dispute 64 rencontres de saison régulières, dont 21 en tant que titulaire, et présente des statistiques de 4,2 points, 3,2 rebonds, 1,4 passe et 1,1 contre en 17 minutes 8[5].
Le , en raison du lock-out sévissant en NBA, il s'engage avec l'ASVEL Lyon-Villeurbanne où évolue également Tony Parker[7]. Il débute sous le maillot vert lors d'un match opposant son équipe au club occupant la première place du classement, Nancy qui possède dans son effectif un autre joueur NBA, Nicolas Batum. Pour son retour sur les parquets après une absence liée à sa blessure lors de la préparation du championnat d'Europe, il inscrit 9 points à 3 sur 6 aux tirs et 3 4 aux lancers - 8 rebonds, 3 passes, 5 fautes provoquées en 25 minutes lors d'une défaite à domicile sur le score de 77 à 92[8]. Au total, il dispute quatre matchs, deux victoires et deux défaites, de Pro A avec Villeurbanne, avec des statistiques de 9,3 points, 7,3 rebonds, 2,0 passes en 22 minutes[9]. Il dispute également deux rencontres, une victoire et une défaite, d'Eurocoupe avec des statistiques de 11,5 points, 3,5 rebonds et 1,5 passe en 26 minutes 24[10].
Wizards de Washington (2011-Mar.2012)
Après le lockout de l'année 2011, il fait de nouveau l'objet d'un échange qui l'envoie rejoindre la franchise des Wizards de Washington[11].
Avec celle-ci, il ne dispute que quatre rencontres en raison d'une fracture à la main qui l'a rendu indisponible durant près de six semaines[12].
Le 5 juin 2012, lors du match 5 de la finale de la conférence Est contre les Celtics de Boston, il ne rentre pas en jeu à cause d'une douleur musculaire à l'aine[19] mais il rejoue deux minutes lors du match 6. Il ne participe pas au match 7 ni aux cinq premiers matchs de la finale contre le Thunder d'Oklahoma City. Il rentre trois minutes lors du dernier match alors que le match est gagné pour le Heat.
Le , il est sacré champion NBA et devient le quatrième français titré en NBA[20].
Le , il devient free agent non protégé car il choisit de ne pas faire jouer sa "player option"[21]. Le Real Madrid s'intéresse à Turiaf[22].
Alors qu'il portait le numéro 21 aux Lakers et au Heat, il décide de ne pas prendre ce numéro par respect pour Kevin Garnett et opte pour le numéro 32 en l'honneur de Fred Hoiberg[27], son "père spirituel"[28].
Après deux matchs joués avec les Timberwolves, il se fracture le coude droit[29]. Son retour est attendu pour fin décembre[30]. Le 7 janvier 2014, lors de la victoire des siens contre les 76ers de Philadelphie, il fait son retour sur les parquets en prenant neuf rebonds et contrant deux ballons en vingt-trois minutes de jeu[31]. Le 27 janvier, à la suite de la blessure de Nikola Peković, il réalise son meilleur match depuis trois ans avec 14 points (à 6 sur 7 aux tirs), 7 rebonds et 3 contres[32]. Le 19 février, lors de la victoire des siens contre les Pacers de l'Indiana, il se blesse au genou[33] et doit être absent trois semaines des terrains[34].
En raison de problèmes à la hanche droite, il ne dispute que deux rencontres de la saison 2014-2015 et il doit subir en décembre une arthroscopie qui met un terme à sa saison[35]. Quelques jours plus tard, il fait partie d'un transfert impliquant les franchises de Minnesota, des Rockets de Houston et les Sixers de Philadelphie, rejoignant cette dernière équipe[36]. Celle-ci le libère ensuite de son contrat[37].
Le 24 octobre 2016, près de deux ans après sa dernière apparition sur un parquet, il annonce sa retraite sportive[38].
Carrière en équipe de France
Ronny Turiaf a également été sélectionné en équipe de France lors du Championnat d'Europe 2003 en Suède, où il n'aura joué que 14 minutes.
Son retour concluant à la compétition au printemps 2006 avec les Lakers de Los Angeles lui a permis d'être sélectionné en équipe de France A' puis présélectionné en équipe de France A avec laquelle il devrait participer au championnat du monde au Japon. Le , le sélectionneur français Claude Bergeaud a annoncé que Ronny Turiaf serait le pivot remplaçant de l'équipe de France lors de cette compétition (Frédéric Weis étant le titulaire), officialisant ainsi sa sélection.
Il faisait partie du groupe des douze joueurs présélectionnés par l'entraîneur Vincent Collet pour l'Euro 2011 en Lituanie. Mais le 19 août, Ronny Turiaf, touché à la main gauche (fracture au quatrième métacarpien) lors d'un match de préparation face à la Grande-Bretagne, déclare forfait pour le championnat d'Europe[39].
Le 16 mai 2014, il ne fait pas partie de la liste des vingt-quatre joueurs pré-sélectionnés pour la participation à la Coupe du monde 2014 en Espagne[41].
Au début de 2012, il fonde et inaugure avec Boris Diaw une chaîne de restaurants en France, basée sur la thématique du sport, Arrêts de Jeu. Le premier restaurant se trouve à Paris, Porte d'Aubervilliers, sur les Terrasses du centre commercial Le Millénaire.
En 2013, il rejoint One Million Dollar Film pour la production du long métrage Nola Circus comme coproducteur avec notamment Boris Diaw, Bacary Sagna et dix autres champions. Une production indépendante qui produit des films et consacre une partie des recettes aux associations caritatives des sportifs.