Rolls-Royce RB.141 Medway

Rolls-Royce RB.141 Medway
(caract. Medway RB.141-3)
Vue du moteur
L'AW.681 doté de quatre moteurs Medway.

Constructeur Rolls-Royce Limited
Premier vol
Utilisation Armstrong Whitworth AW.681 (prototype abandonné)
Caractéristiques
Type Turbofan double corps à faible taux de dilution[1]
Composants
Compresseur • BP : 5 étages
• HP : 11 étages
Chambre de combustion Annulaire regroupant 10 tubes à flamme séparés (type « cannular combustor »)
Turbine • HP : 2 étages
• BP : 2 étages
Performances
Poussée maximale à sec 52 kN
Taux de compression 16,75

Le Rolls-Royce RB.141 Medway était un gros turboréacteur à faible taux de dilution, conçu, produit et testé comme prototype par la société britannique Rolls-Royce Limited au début des années 1960. Le projet fut annulé en raison de changements au niveau des besoins du marché du moment, les mêmes qui menèrent d'ailleurs au développement du plus petit mais similaire Rolls-Royce Spey, et l'annulation du projet de l'avion de transport militaire Armstrong Whitworth AW.681.

Conception et développement

Conçu par une équipe dirigée par Alan Arnold Griffith, le RB.141 fut initialement conçu pour correspondre aux nouveaux besoins de motorisation du projet d'avion de ligne de Havilland DH.121, qui devint plus tard le célèbre Hawker-Siddeley Trident. Le moteur fut ensuite nommé d'après un nom de rivière, comme c'était systématiquement le cas pour les turboréacteurs de la compagnie, la rivière Medway. Le DH.121 lui-même était en cours de conception pour répondre aux besoins et spécifications émis par la compagnie British European Airways (BEA) en février 1958, et quand ces besoins furent modifiés pour finalement aboutir à un appareil plus petit, le Medway sous sa forme initiale ne fut plus nécessaire[2].

Comme une quantité plutôt importante d'argent avait déjà été investie dans le développement de ce moteur, il fut décidé de continuer à travailler dessus et de le modifier pour l'adapter à un autre projet d'avion futur, l'avion de transport militaire ADAV Armstrong Whitworth AW.681. Une grosse modification fut appliquée à la partie arrière du moteur pour lui intégrer deux déflecteurs de jets, lesquels permettaient aux gaz de s'échapper via des tuyères pivotantes, de la même manière que sur moteur du futur Harrier, le Rolls-Royce Pegasus. Toutefois, ce projet fut lui-aussi abandonné et cet événement marqua la fin définitive du développement du Medway, le constructeur reportant désormais son attention sur le plus petit mais très similaire Spey, ce dernier étant en fait essentiellement un Medway en réduction et incorporant des avancées techniques plus modernes[1].

Une autre application possible pour ce moteur fut le Saab 37 Viggen, mais un manque de financement de la part du gouvernement britannique fut déclaré comme étant la cause de l'annulation de cette commande.

En décembre 1963, le Medway totalisait avec succès plus de 1 700 heures de fonctionnement sur banc d'essais[3]. Seulement neuf exemplaires de ce moteur furent fabriqués.

Versions

  • RB.140 : Première version pour le développement, 36 kN de poussée ;
  • RB.141 Medway : Version pour utilisation dans le DH.121 ;
  • RB.142 Medway : Version à poussée vectorisée pour l'AW.681 ;
  • RB.174 Medway : Développement avancé pour usage civil ;
  • RB.177 Medway : Développement avancé pour usage militaire, d'une poussée de 66,72 kN, proposé pour le Saab 37 Viggen. La commande a été annulée[4].

Applications prévues

Notes et références

  1. a et b (en) Kenneth Fulton, « Speys International », Flight magazine, Flight Global/Archives, vol. 92, no 3062,‎ , p. 805 (lire en ligne [PDF]).
  2. (en) Gunston 1989, p. 151.
  3. (en) « V/STOL YEAR : A Review of Progress by Rolls-Royce Jet Lift », Flight magazine, Flight Global/Archives, vol. 84, no 2859,‎ , p. 1031 (lire en ligne [PDF]).
  4. (en) « Aero engines 1962 », Flight magazine, Flight Global/Archives, vol. 81, no 2781,‎ , p. 1013 (lire en ligne [PDF]).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Liens externes