Roger Perron se forme comme instituteur, puis obtient une licence de psychologie. En 1961 il obtient un diplôme de l'École pratique des hautes études avec une recherche consacrée à l'efficacité et aux rapports vitesse/précision dans le travail en fonction du niveau de mobilisation du sujet. Il soutient une thèse de psychologie en 1963, sous la direction de Paul Fraisse à l'université Paris-V, intitulée la réaction électrodermale comme indicateur de l'activité. Il soutient en 1974 à l'université Nanterre Paris-X une thèse d’État intitulée Sentiment de valeur personnelle[1].
Il entre au 1949 au laboratoire de psychologie de l'hôpital Henri Rousselle, rattaché au CNRS et dirigé par René Zazzo, en qualité de collaborateur technique. Il travaille au Laboratoire de psychobiologie de l'enfant et à la Fondation Vallée à Gentilly.
Activités de recherche
Il axe ses travaux sur le développement des structures de personnalité et sur ses troubles au cours de l’enfance, depuis les difficultés scolaires jusqu’aux psychopathologies, en particulier l'autisme et les psychoses infantiles[4].
Il s'intéresse à la psychologie de l'enfance dite « inadaptée ». Avec Hélène de Gobineau il publie un essai de quantification des formes graphiques (Génétique de l'écriture et étude de la personnalité) et outre Zazzo côtoie alors dans une approche pluridisciplinaire Paul Fraisse, Maurice Reuchlin, Pierre Oléron, ou encore Henri Wallon et Jean Piaget. Travaillant sur le test du double barrage (mesure de l'attention visuelle d'un sujet) il s'intéresse à la posture du psychologue dans les résultats de l'observation, l'interdépendance de l'observé et de l'observant.
Il participe à la création par Roger Misès au début des années 70 du laboratoire d'études génétiques de la personnalité et participe à un ouvrage collectif intitulé Retards et troubles de l'intelligence de l'enfant, avec celui-ci et Roger Salbreux. Il participe à l'élaboration du premier code de déontologie des psychologues (1958)[3] et à la refonte du premier test d'intelligence[3].
Il définit la psychologie clinique comme se donnant : « le but d'expliquer les processus psychiques de transformation dont la personne est le siège », la personne étant elle-même « une structure, régie par des lois d'autorégulations, qui peut être considérée comme un système de transformations »[5]. Il promeut l'usage du psychodrame[6], activité qu'il a longtemps poursuivie au centre J. Favreau à Paris.
Jean-Yves Chagnon, « Introduction à l’œuvre de Roger Perron », Le Carnet Psy, , p. 40-43 (lire en ligne)
Michèle Emmanuelli, Jean-Yves Chagnon, « Roger Perron « Qu’est-ce que la psychologie clinique ? », in La pratique de la psychologie clinique, Dunod, 1997, 1-28 », dans : Jean-Yves Chagnon éd., 40 commentaires de textes en psychologie clinique, Paris, Dunod, « Psycho Sup », 2014, p. 55-64. DOI : 10.3917/dunod.chagn.2014.02.0055. [lire en ligne]