Roger Denux est un instituteur et homme de lettres lié au monde des instituteurs libertaires de la première moitié du XXe siècle. Originaire de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), de tempérament sédentaire, Roger Denux, après avoir fait l’École normale de Mâcon de 1915 à 1918[1], exerce le métier de maître d’école à Cuzy (Saône-et-Loire) de 1923 à 1932, avant d’être nommé à Écuisses (Saône-et-Loire) (1932-1955), une bourgade de 2 000 habitants, où il résida pendant près de soixante ans[2]. Syndicaliste et écrivain, il participe à Paris, en 1919, à la fondation d'une revue d'avant-garde, Les Primaires, qu’il dirige avec René Bonissel de mars ou avril 1928 à mars 1940.
Vie professionnelle
En Bourgogne, Roger Denux mène une existence d’instituteur rural, cultive son jardin, se préoccupe de l’avenir de ses élèves. Toutefois, « Un de ces instituteurs », écrit Régis Messac, « plus nombreux qu’on ne pense, qui entretiennent dans ce qu’on appelle d’ordinaire “un trou perdu” une activité intellectuelle que bien des soi-disant “maîtres de la culture” pourraient leur envier. »[3].
Activité éditoriale
De 1925 à 1940, à Paris, Roger Denux est directeur de revue, ou plus exactement codirecteur de la revue des Primaires, « revue de culture à l'usage des primaires », vraisemblablement la revue la plus radicale en termes d’analyse et de prise de position politique qu’on puisse trouver, en France, au cours de la décennie qui précède la Seconde Guerre mondiale[réf. nécessaire]. Roger Denux signe quelques articles et publie des comptes-rendus de lecture à la rubrique des livres de vers. Les titres de ses ouvrages, à eux seuls, résument assez bien la personnalité de leur auteur. En 1961, rendant compte de Il pleut sur mon jardin (éditions de la Fenêtre ouverte), Émile Henriot rendra hommage à « ce distributeur du savoir primaire, élémentaire, homme de large culture, qui peut être un bon lecteur et un bon critique »[4].