En 1974, la LNH finit sa première grande phase d'expansion après avoir triplé son nombre de franchises passant des « six équipes originales » à dix-huit clubs[4]. Ainsi les Capitals de Washington et les Scouts de Kansas City s'ajoutent aux seize équipes existantes pour jouer les quatre-vingt matchs du calendrier. Après deux saisons terminées à l'avant dernière place, la franchise est revendue à un groupe mené par Jack Vickers qui décide de délocaliser l'équipe. En effet, au cours de la dernière saison, l'équipe ne réussit à vendre que 2 000 abonnements sur 8 000 possibles. La ville de Denver dans le Colorado est donc préférée à celle de Kansas City dans le Missouri[1].
L'arrivée à Denver et les premières saisons
La franchise arrive donc dans le Colorado et prend la place des Spurs de Denver de l'Association mondiale de hockey qui viennent de déménager en 1975-1976 à Ottawa. L'équipe prend alors le nom de Rockies en référence aux montagnes Rocheuses qui traversent l'état du Colorado – en anglais Rocky Mountains. L'identification aux Rocheuses est également présent dans le nouveau logo : il reprend le drapeau du Colorado découpé en forme de montagne. La nouvelle franchise décide de mettre en place un nouvel entraîneur en la personne de Johnny Wilson[5].
L’équipe réalise un départ rafraichissant dans le Colorado, gagnant son premier match 4-2 contre Toronto. Ils entrent dans une spirale positive et apparaissent comme un candidat à une place en séries. En février les espoirs s’effondrent et les Rockies finissent la saison 1976-1977 avec un record de vingt victoires, quarante-six défaites et quatorze matchs nuls. La direction de l'équipe décide alors de changer d'entraîneur et Pat Kelly est nommé à la place de Wilson[5].
La saison suivante, même s’ils finissent avec quelques victoires en moins, ils arrivent à arracher aux Canucks de Vancouver la dernière place des séries avec tout juste deux points d’avance[6]. L'équipe joue son premier match des séries éliminatoires de la Coupe Stanley de son histoire le contre les Flyers de Philadelphie. Denis Dupéré inscrit le premier but de l'équipe lors du match mais ils perdent tout de même la rencontre 3-2[7]. L'équipe perd également le deuxième match et la première participation de la franchise aux séries tourne court[3]. Lors de cette saison, Barry Beck joue sa première saison dans la LNH et termine meilleur buteur pour les défenseurs. Il termine deuxième au classement pour le trophée Calder, trophée du meilleur rookie[Note 1] de la saison, Mike Bossy des Islanders de New York remportant le trophée[8]. Les vingt-deux buts de Beck ne seront battus que par Brian Leetch en 1988-1989[9].
Les premières rumeurs puis le départ
Avant le début de la saison 1978-1979, le propriétaire Vickers vend la franchise à Arthur Imperatore, qui annonce qu’il veut transférer l’équipe dans les meadowlands[10] du New Jersey. La LNH met son veto concernant ce mouvement, demandant à l’équipe de rester à Denver jusqu’à la fin de la construction du Brendan Byrne Arena. Après dix-sept matchs dans la saison, l'équipe ne compte que trois victoires pour quatorze défaites et la nouvelle direction de l'équipe remplace l'entraîneur par Aldo Guidolin[11]. Finalement, ce changement n'a pas les répercussions attendues et l'équipe termine à la dernière place de la LNH[5].
En 1979-1980, l’équipe engage Don Cherry comme entraîneur et fait l’acquisition d’une des vedettes des Maple Leafs, Lanny McDonald. Mais malgré ces mouvements, les Rockies réalisent la plus mauvaise saison de la ligue et jouent les deux saisons suivantes avec un transfert de la franchise toujours dans le champ des possibilités. Les changements de direction de l'équipe continuent puisque Cherry ne reste qu'une saison entraîneur de l'équipe, il est remplacé par Bill MacMillan qui ne reste à son tour à la tête de l'équipe que pour les quatre-vingt matchs de la saison. Bert Marshall est désigné nouvel entraîneur mais après vingt-quatre matchs et uniquement trois victoires, il est échangé de poste avec son assistant, Marshall Johnston[12]. Cette situation bancale se termine le , date à laquelle l’homme d’affaires de New Jersey, spécialisé dans l’export, John Mc Mullen achète l’équipe et annonce que le transfert tant attendu vers le New Jersey va finalement devenir une réalité[2].
Ce transfert apparaît comme ayant très peu de sens : l’équipe devra jouer au carrefour des trois-États, territoires des triples champions de la Coupe Stanley, les Islanders de New York, tout comme celui des Rangers de New York. Mc Mullen doit même indemniser financièrement les Islanders, les Rangers et les Flyers pour « envahir » leur territoire. L’équipe est rebaptisée Devils du New Jersey, le et MacMillan en devient le premier entraîneur et directeur-général[2].
5e division Smythe 11e conférence Clarence Campbell 21e dans la LNH[18]
Non qualifiés
Totaux
480
113
281
86
312
1 426
1 957
6 210
2
0
2
3
6
Personnalités de la franchise
Cent-vingt-cinq joueurs ont porté les couleurs des Rockies, Mike Kitchen détenant le record avec six saisons jouées et 354 matchs joués avec l'équipe du Colorado[19].
Meneurs
Cette partie présente les meneurs de l'équipe au cours de son existence, les joueurs étant classés par nombre de matchs joués[19].
Tout comme pour le poste de capitaine, l'équipe des Rockies a eu de nombreux entraîneurs au cours de son existence. Ainsi, chaque saison voit l'arrivée d'un nouvel entraîneur. Ce changement constant de direction empêche l'équipe de construire un système de jeu cohérent au fil des saisons. La liste des entraîneurs est la suivante[5] :
* Encore en poste au moment du déménagement des Rockies dans le New Jersey
Notes et références
Notes
↑Le terme anglais rookie désigne un joueur dans sa première saison professionnelle, le terme français utilisé est celui de recrue.
↑Paul Gardner apparaît ici même s'il a été repêché par les Scouts, ces derniers ayant déménagé peu de temps après.
↑Même si l'Association mondiale de hockey était une grande ligue, en 1979 elle cesse ses activités et les joueurs des équipes qui ne sont pas intégrées sont dispersées via le repêchage.
↑Le pourcentage de victoires est calculé en prenant en compte le nombre de points gagnés par match : 2 points pour une victoire, 1 point pour un match nul ou une défaite en prolongation, 0 point pour une défaite en temps réglementaire.