Les North Stars du Minnesota sont une ancienne franchise de hockey sur glace qui évolua dans la Ligue nationale de hockey de 1967 à 1993. Au terme de cette dernière saison, l'équipe fut transférée à Dallas pour devenir les Stars de Dallas. Ses couleurs, pour la majeure partie de son histoire, furent le vert, l'or, le blanc et le noir.
Son nom lui vient de la devise du Minnesota : « North Star State» (« l'État de l'étoile du nord »).
En 1967, la Ligue nationale de hockey, après 25 saisons avec seulement six franchises, décide de doubler le nombre d’équipe et avant le début de la saison, une expansion a lieu et le Minnesota, connu pour son attirance pour le hockey, reçoit une des six nouvelles équipes.
Dès leur première saison, les North Stars connaissent une tragédie quand le l’attaquant Bill Masterton lors d’un match contre les Seals d'Okland reçoit une mise en échec par Ron Harris. Masterton ne portant pas de casque et tombant en arrière, sa tête vient taper violemment la glace le plongeant dans un coma dont il ne sortira pas. Il meurt deux jours plus tard à l’âge de 29 ans[2]. Il s’agit du premier décès de la LNH dû à une conséquence directe d’un match. En hommage, les North Stars décident que plus aucun joueur ne portera jamais le numéro 19 de Masterton et dès la saison suivante, la LNH décide de remettre chaque année le trophée Bill-Masterton au joueur de la saison démontrant le plus grand courage sportif et la plus belle persévérance[3].
Des saisons en dents de scie
Au début des années 1970, alors que Worsley et Harris ont pris leur retraite, les North Stars commencent à avoir des difficultés dans le jeu ratant assez souvent la qualification pour les séries éliminatoires. Malgré tout en 1978, l’équipe est rachetée par les frères Gordon et George Gund, qui sont alors propriétaire d’une autre franchise de la LNH, les Barons de Cleveland. Les frères Gund ont alors reçu l’autorisation exceptionnelle de fusionner les franchises et décident de garder le nom des North Stars. Ainsi quelques joueurs de qualité vont rejoindre les North Stars dont le gardien Gilles Meloche et également les deux attaquants Al MacAdam et Mike Fidler[4].
De plus, lors du repêchage amateur de 1978, les North Stars choisissent au premier rang et repêchent Bobby Smith, lequel remportera le trophée Calder dès sa première saison. Dès lors, les résultats des North Stars s'améliorent d'année en année et ils atteignent en 1981 et pour la première fois de leur histoire la finale de la Coupe Stanley. Malheureusement, l’équipe s'inclinera contre les Islanders de New York qui commencent leur formidable dynastie[5].
Malheureusement, après cette belle saison, les années noires reviennent et à la fin des années 1980, les North Stars réalisent leur meilleur choix de repêchage en choisissant Mike Modano en 1988. Malgré tout, le public ne suivant pas, la franchise va mal financièrement et des rumeurs envoient l’équipe dans la région de San Francisco, contre les vœux des officiels de la ligue.
La fusion puis la chute
Un compromis est trouvé avant le début de la saison 1990-1991, avec la promesse d’une nouvelle expansion de la LNH pour la saison suivante et les frères Gund recevant une nouvelle franchise qui est formée à partir de 1991 : l’équipe s’appellera les Sharks de San José.
Dans le même temps, le groupe d’investisseurs qui désirait emmener l’équipe dans la baie de San Francisco rachète la franchise pour environ 38,1 millions de dollars. Le groupe est composé de Howard Baldwin, Morris Belzberg et Norman Green, ce dernier possédant à lui seul 51 % de part dans la franchise puis 75 % avec le départ de Baldwin. En , finalement Green possède 100 % des parts de l’équipe après le départ de Belzberg.
Lors de cette saison 1990-1991, même si les North Stars réalisent un parcours très moyen, ils se qualifient pour les séries éliminatoires. Ils affrontent tout d’abord les Blackhawks de Chicago puis les Blues de Saint-Louis. Les deux équipes sont écartées en six matchs chacune alors qu’elles ont été les deux meilleures équipes de la saison régulière. En finale de la conférence, les North Stars affrontent les champions en titre, les Oilers d'Edmonton. Ces derniers s’inclinent en cinq matchs et pour la seconde fois de son histoire, l’équipe parvient à la finale de la Coupe Stanley. L’adversaire est alors les Penguins de Pittsburgh dont l’effectif 1990-1991 est mené par Mario Lemieux. Les North Stars vont alors gagner deux des trois premiers matchs mais lors des matchs suivants, ils sont dépassés par les Penguins et lors du sixième et dernier match, les Penguins gagnent sur le score de 8 buts à 0. C’est le plus gros écart entre deux équipes lors d’un match de la finale de la Coupe Stanley depuis le 23 à 2 infligé par les Sénateurs d’Ottawa aux Nuggets de Dawson City en 1905[6].
Ce revers est le coup fatal pour les North Stars et finalement en 1993, la franchise déménage au Texas et prend le nom de Stars de Dallas.
Entre 1972 et 1978, les North Stars ont joué des matchs contre certaines franchises de l'Association mondiale de hockey, l'autre ligue majeur des années 1970[8]. Malgré tout, les North Stars ne jouèrent pas contre l'autre équipe professionnelle du Minnesota, les Fighting Saints du Minnesota. Ils jouèrent les matchs suivants :
Cette section présente les meilleurs joueurs, les entraîneurs, les choix de première ronde des North Stars et les joueurs qui ont marqué l'histoire des North Stars.
Membres du Temple de la renommée
Cette section présente les joueurs importants dans l’histoire des North Stars qui ont acquis une des plus belles récompense dans la LNH, l’accès au Temple de la renommée du hockey. Pour être admis au Temple de la renommée, le dossier de chaque pétitionnaire doit passer devant dix-huit membres du comité et recevoir au moins les trois-quarts des votes (quinze membres) [9]. Chaque année, sont admis au maximum :
quatre joueurs,
deux bâtisseurs. Cette catégorie correspond aux personnes qui ne jouent pas directement au hockey mais ont un impact significatif sur le hockey. Il peut s’agir d’entraîneurs, de présidents, de propriétaires de franchises ou encore de personnalités des médias.
Pour les joueurs, l’arbitre ou juge de ligne, la personne doit avoir pris sa retraite de sa carrière en glace depuis au moins trois ans. Dans le passé, il y a eu des exceptions pour les joueurs dotés d’un talent exceptionnel qui, selon le comité, méritaient d’être intronisés avant les trois années règlementaires. Cela a été le cas pour une dizaine de joueurs[10].
Deux numéros des North Stars joueurs ont été retirés par l’organisation à la suite de leur carrière au sein de l’équipe[16]. Le premier numéro retiré, le 19, a été celui de Bill Masterton mort des suites d’une mise en échec en 1968. Le second numéro a été le numéro 8 de Bill Goldsworthyailier droit du Minnesota les dix premières saisons.
Une fois la franchise déménagée au Texas, le numéro 7 a été retiré par les Stars de Dallas en l’hommage de Neal Broten joueur de l’équipe entre 1981 et 1993.
Comme des joueurs, les choix de repêchage se négocient en période de transferts, il se peut donc qu'une équipe libère un ou plusieurs choix de repêchage contre un joueur d'une franchise concurrente. Ainsi certaines saisons, par exemple en 1970, les Norths Stars n'avaient plus de choix au premier tour.
Lors des repêchages de la LNH, les joueurs suivants ont été choisis par l’équipe[17] :
En 1990, Mike Modano aurait pu être le troisième North Stars à recevoir le trophée Calder mais il perd la lutte contre Makarov joueur international russe qui vient de faire sa première saison dans la LNH mais joue au hockey sur glace de manière professionnelle en Russie depuis près de 10 ans, a déjà été élu à plusieurs reprises meilleur joueur du championnat russe et a gagné de nombreuses médailles d'or avec l'URSS. Depuis cet épisode, une limite d'âge à 25 ans est fixée pour le récipiendaire du trophée de la meilleure recrue.
Dino Ciccarelli est un des joueurs qui aura le plus marqué la franchise avec le plus grand nombre de buts, 55 en 1981-1982 (il est plus tard égalé par Brian Bellows en 1989-1990), le plus de but en supériorité numérique, 22 en 1986-1987, le plus de premier but lors d'un match, réalisé à 17 reprises ainsi que le plus grand nombre de buts pour un joueur lors d'un match pour sa première saison. Il inscrit ainsi quatre buts contre les Red Wings de Détroit en 1981[21].
Le meilleur pointeur de l'histoire de la franchise est Bobby Smith avec 114 points en 1981-1982. Basil McRae est le joueur le plus pénalisé sur une saison avec 382 minutes de pénalité en 1987-1988.
Au niveau des gardiens de but, Cesare Maniago est celui qui aura réalisé le plus de matchs en une saison avec 64 matchs en 1968-1969 et il aura également le plus grand nombre de blanchissage lors de la première saison de l'équipe en empêchant à six reprises les adversaires d'inscrire le moindre but.
↑Le pourcentage de victoires est calculé en prenant en compte le nombre de points gagnés par match : 2 points pour une victoire, 1 point pour un match nul ou une défaite en prolongation, 0 point pour une défaite en temps réglementaire.