Le rocher du Vent est situé dans le nord-est du département de la Savoie, à l'est de Beaufort dans le Beaufortain, au sud-sud-ouest des Contamines-Montjoie dans le val Montjoie et au nord-ouest de Bourg-Saint-Maurice dans la vallée de la Tarentaise[1]. Il constitue le sommet le plus méridional du massif du Mont-Blanc qui s'étend sur une cinquantaine de kilomètres en direction du nord-est. De ce fait, il est entouré par le massif du Beaufortain au nord, à l'ouest et au sud[1]. Le sommet à 2 360 mètres d'altitude forme l'extrémité méridionale d'une crête de 2,3 kilomètres de longueur orientée nord-est-sud-ouest et dont l'extrémité septentrionale est constituée par les roches Merles à 2 497 mètres d'altitude[1].
La montagne est composée d'une alternance de couchescalcaires et calco-argileuses datant du Jurassique supérieur et présentant un pendage vers le sud-est[2]. Ce crêt présente une face sud-est constituée d'alpages tandis que sa face sud-ouest et son ubac sont en partie constitués d'une succession de barres rocheuses correspondant à l'affleurement des différentes couches calcaires[2]. Le sommet en lui-même est constitué d'une masse de calcaire tithonique découpée en plusieurs blocs ruiniformes dont le plus important au sud-est forme un paquet tassé[2]. Un tunnel non carrossable traverse l'extrémité méridionale de cette masse rocheuse et permet de gagner un sentier faisant le tour du sommet[1].
Le sommet du rocher du Vent vu depuis le sud.
La zone sommitale du rocher du Vent depuis la crête au nord-est.
En 1936, dans le cadre de la création de la route nationale 202 dite « route des Grandes Alpes » entre Évian-les-Bains et Menton via les Alpes, un tunnel est percé à environ 2 200 mètres d'altitude dans le rocher du Vent par des ouvriers espagnols fuyant le franquisme[3]. Cependant, le projet est abandonné et le tunnel d'environ 200 mètres de longueur reste inachevé[3].
Dans les années 1950 et 1960, dans le cadre des travaux d'aménagement hydrauliques de la Haute-Tarentaise et du Beaufortain, une conduite forcée reliant les captages de la Haute-tarentaise aux lacs de barrage de Roselend et de la Gittaz via les Chapieux traverse le rocher du Vent[1].
La physionomie du sommet de la montagne est propice à la pratique de la via ferrata avec notamment des ponts de singe entre certains des blocs rocheux[4], de la slackline et de l'escalade[5].