Rožňava (allemand : Rosenau ; hongrois : Rozsnyó, latin : Rosnavia) est une ville de la région de Košice, en Slovaquie. Elle fait partie du district de Rožňava (hongrois : Rozsnyói járás). En 2011, sa population était de 19 706 habitants, dont 3 909 Hongrois (20 %).
Le centre historique est préservé avec d'anciennes maisons de citoyens autour de la place des mineurs (Baníkov námestie).
La ville est divisée en trois districts : Rožňava, Rožnavská Bana et depuis 1960 également: Nadabula.
Avant 1938, le hameau de Nadabula était une commune autonome et le nom de cette localité était Nadabula, mais durant la période 1938 -1945, le nom hongrois Sajóháza était d'usage[3]. En 1938, Nadabula comptait 791 habitants et faisait partie du district de Rožňava (hongrois : Rozsnyói járás).
Depuis 1776, la ville de Rožňava est le siège d'un diocèse catholique.
Histoire
La plus ancienne mention de Rožňava (désignée comme Rosnaubana[4]) remonte à 1291. Dans un document de l'époque, le roi André III de Hongrie donne la ville à l'archevêque strigonien Ladomér.
Au Moyen Âge, il y a eu une croissance importante de la population en raison de l'arrivée d'immigrés allemands. Les mineurs allemands étaient considérés à l'époque comme des travailleurs excellents.
La région s'est développée rapidement et est devenue un important centre minier. Sous le massif de montagnesOchsenberg (hongrois: Pofalo), l'or le plus pur de la Hongrie a été produit. En plus de l'or, l'argent était un minéral important. En 1340, l'endroit fut élevé au rang de ville et en 1410, l'empereur Sigismond, roi de Hongrie, confirma les privilèges.
L'exploitation minière a décliné à partir du XVIe siècle, mais de 1800 au XXe siècle, l'activité s'est poursuivie : cette fois pour l'extraction de minerai de fer.
Depuis la création de la ville, la population est composée de Slovaques, Hongrois et Allemands vivant ensemble. Le groupe majoritaire a changé au fil du temps en raison des changements ethniques : depuis la Réforme et le déclin de l'exploitation minière, la part des germanophones a régulièrement diminué. Depuis le XIXe siècle, ce phénomène est encore aggravé par la politique de renforcement de l'identité hongroise. Lors du recensement de 1910 par le gouvernement austro-hongrois, seulement 2,4% de la population semblait être d'origine allemande, et après la Seconde Guerre mondiale, les Slovaques devinrent majoritaires.
Le lexique de Zedler fournissant des informations de la période vers 1740 indique au sujet de "Rosenau en Haute-Hongrie" : « Près de la tour de la ville se trouvent deux splendides églises. La hongroise, autrefois allemande, est haute et grande[5]. Jusqu'en 1711, la citoyenneté principalement protestante avait une grande triple église, dans laquelle trois communautés (hongroises, slovaques et allemandes) pouvaient chacune pratiquer leur culte[6].»
Dans sa description de 1851, le statisticien, économiste et géographe hongrois Fényes Elek a fait la remarque suivante : « La population est composée de 6 110 personnes, dont 2 886 catholiques et 3 524 protestantes. La majorité parle hongrois, un peu moins allemand, et encore moins slovaque Le conseil municipal est traditionnellement composé de citoyens hongrois et germanophones catholiques et protestants[7].»
Jusqu'au traité de Trianon signé le , la ville appartenait au royaume de Hongrie. Ensuite, elle fut annexée à la Tchécoslovaquie nouvellement créée. Néanmoins, comme le montre le recensement de 1910, la ville était principalement habitée par des Hongrois : 89,7 % de la population était hongroise et 6,2% slovaque[8],[9].
Le , Rožňava est libérée par la 4earméeroumaine, qui faisait partie du 2e front soviétique ukrainien.
Avant la Seconde Guerre mondiale, le nom de la ville était Rožňava/Rozsnyó, mais durant la période 1938 - 1945, uniquement le nom hongrois Rozsnyó était d'usage[3].
(en) Rozsnyó, in: Guy Miron (hrsg.): The Yad Vashem encyclopedia of the ghettos during the Holocaust. Jerusalem : Yad Vashem, 2009, p. 667 (ISBN978-965-308-345-5)
Notes et références
(nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé « Rožňava » (voir la liste des auteurs).
(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Rožňava » (voir la liste des auteurs).