De retour au Royaume-Uni, il étudie l'ingénierie au Trinity College de l'université de Cambridge et rejoint l'entreprise familiale Ransomes and Rapier. Il en devient le directeur général, et y introduit dans les années 1930 des congés payés et une semaine de quarante-cinq heures pour les ouvriers, ainsi qu'un partage des profits de l'entreprise avec les ouvriers[1].
En , là encore en contradiction totale avec les positions du Parti travailliste, il publie un pamphlet appelant à une paix négociée avec l'Allemagne, arguant qu'Adolph Hitler ne souhaite pas la guerre mais y a été contraint. Il demande que le Royaume-Uni reconnaisse les prétentions territoriales allemandes en Pologne. Une Allemagne forte, pense-t-il, serait un rempart face à l'expansionnisme soviétique que la Seconde Guerre mondiale risquerait de provoquer. Durant la Guerre, il critique vivement au Parlement la politique de bombardements stratégiques du territoire allemand par les Alliés, qu'il décrit comme inhumaine. De 1945 à 1950 il travaille secrètement pour le MI6 en coopérant avec divers groupes de fascistes d'Europe de l'Est exilés au Royaume-Uni pour voir comment affaiblir l'État soviétique. Son travail dans ce domaine est inconnu des dirigeants du Parti travailliste. Dans le même temps, il prend publiquement la défense des prisonniers de guerre allemands toujours détenus au Royaume-Uni, et fait campagne pour leur libération[1],[2],[5].
Ministre
Après les élections de 1950, Herbert Morrison, anticommuniste et numéro deux du gouvernement travailliste, persuade le Premier ministre Clement Attlee d'accorder à Richard Stokes le poste de ministre des Travaux publics. En Clement Attlee l'intègre au Cabinet en le faisant lord du Sceau privé, puis le fait également ministre des Matériaux en juillet, chargé de veiller à l'approvisionnement en matériaux des industries nationalisées. Les travaillistes perdent toutefois les élections anticipées en octobre et perdent le pouvoir. Richard Stokes devient un temps porte-parole de l'opposition travailliste pour les questions de Défense. Il meurt en d'une embolie pulmonaire à la suite d'un accident de voiture[1].