Entré dans l'US Navy en 1912, il sert sur le USS Kentucky, le USS Wyoming et le USS Missouri et participe aux campagnes contre le Mexique et à l'occupation de Veracruz (1914). Il est ensuite affecté sur le yacht du secrétaire d’État à la Marine et sur celui du Président.
Quittant la Marine en 1919 mais continuant à servir au Bureau du personnel naval à Washington, il apprend rapidement à piloter à Pensacola et se passionne pour les moyens de navigation maritimes appliqués à l'aéronautique. Il enquête sur les crashes d'appareils et est conseiller de l'US Navy lors de la mise au point d'une traversée aérienne transatlantique en 1919.
Responsable des pilotes de l'expédition arctique de Donald Baxter MacMillan (1925), le , il tente le survol du pôle Nord avec le Fokker F.VIIa/3m baptisé Josephine Ford, quelques jours avant le survol du pôle par Amundsen avec le dirigeable Norge[1], mais il est contraint de faire demi-tour à cause d'une avarie. Il reçoit néanmoins la médaille du Congrès.
C'est en 1928 qu'il lance sa première expédition dans l'Antarctique avec deux navires et trois avions spécialement équipés. Un équipement radio permit le suivi mondial de l'expédition. Durant l'été 1928, un camp de base est construit sur la grande barrière de Ross. Ce camp de base est dénommé Ver-sur-Mer, en souvenir de l'accueil qu'il avait reçu lors de son amerrissage pour sa traversée de l'Atlantique en . Il joue un rôle prépondérant dans la découverte de la zone comprise entre le plateau Rockefeller et la Eights Coast, à laquelle il donne le nom de « Terre Marie Byrd », en l'honneur de sa femme, Mary Byrd[3].
Le , Byrd tente le survol du Pôle Sud qu'il réussit après un vol périlleux de 18 heures à basse altitude. Il utilise alors un Ford Trimotor baptisé Floyd Bennett, nommé après son camarade. À son retour, il est acclamé dans les rues de New York.
Byrd lance encore trois expéditions en Antarctique :
en 1933-1935 : à cause du mauvais temps, cette expédition faillit lui être fatale, car, confiné dans un abri creusé dans la glace, il est près de l'asphyxie par monoxyde de carbone et est sauvé par Thomas Poulter. C'est la radio qui le sauve et permet son rapatriement. Cette expédition dispose de trois Citroën-Kégresse prêtées par André Citroën et qui résistent tant bien que mal à des froids de −70 °C[4] ;
en 1946-1947, opération Highjump qui est la plus importante en Antarctique. Cette expédition mobilise un impressionnant cortège de navires, d'avions, d'hommes et de matériel. Des rumeurs parlent même d'annexion de l'Antarctique. Après le crash d'un appareil et le heurt d'un iceberg par un sous-marin, il est mis fin subitement à cette expédition.
Un monument est également érigé en sa mémoire au Mount Victoria Lookout, à Wellington (Nouvelle Zélande). Le monument pointe vers le sud et vers l'Antarctique.
Notes et références
↑Paul-Émile Victor, Les Explorations polaires, tome IV de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 344.
↑Paul-Émile Victor, Les Explorations polaires, tome IV de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 359.