Renaud Meltz

Renaud Meltz
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Fonction
Directeur
Centre de recherches sur les économies, les sociétés, les arts et les techniques (d)
-
Carsten Wilhelm (d)
Guido Braun (d)
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Renaud Jérôme Archambaud MeltzVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Père
Olivier Meltz (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Martine Meltz (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Directeur de thèse
Distinction

Renaud Meltz est un historien français né en 1973. Il est spécialiste d'histoire contemporaine.

Biographie

Fils d'Olivier Meltz (d), magistrat financier, et de Martine Meltz (d), conseillère municipale d'Aimargues de 2001 à 2008[1], Renaud Jérôme Archambaud Meltz[2] naît le à Nantes[3].

Licencié en histoire et en philosophie, il obtient l'agrégation d'histoire en 1999[3]. Il obtient un doctorat en 2005 à l'université Paris-IV[3],[4].

Pensionnaire de la fondation Thiers entre 2004 et 2007, il devient ensuite maître de conférences à l'université de la Polynésie française à Punaauia[3]. Il est habilité à diriger des recherches en 2015, puis est élu professeur à l'université de Haute-Alsace à Mulhouse deux ans plus tard, rejoignant ainsi la région où vivaient de lointains ancêtres[3]. En 2018, il prend la direction du Centre de recherches sur les économies, les sociétés, les arts et les techniques[3].

En 2020, il intègre l'Institut universitaire de France comme membre senior[5],[6], et est détaché en 2022 au Centre national de la recherche scientifique comme directeur de recherche, où il est chargé de mettre en place un Observatoire des héritages du CEP[3].

Vie personnelle

Il s'est marié dans la tradition protestante en 1999[3].

Production intellectuelle

Il consacre sa thèse à Saint-John Perse, où il tente d'historiciser cette figure littéraire, et où, en lien avec son activité diplomatique, il met en parallèle son « lyrisme impersonnel » et sa « neutralité administrative »[3],[7],[8]. Elle est publiée en volume chez Flammarion en 2008[3].

Il élargit ensuite ses recherches à la figure de l'écrivain diplomate, avec un ouvrage collectif qu'il dirige chez Armand Colin en 2012, le premier à mettre en œuvre une démarche prosopographique pour étudier ce personnel durant l'Entre-deux-guerres[3].

Il s'intéresse également dans son mémoire d'HDR au rôle de l'opinion publique dans les relations internationales, en premier lieu sous la monarchie de Juillet, où il démontre l'existence d'une « population précocement politisée »[3] et sensible aux affaires étrangères.

Sa biographie de Pierre Laval (2018) analyse à nouveaux frais le pacifisme de l'intéressé, et fait litière de la légende suivant laquelle il aurait protégé les juifs français[3],[9],[10],[11],[12],[13]. Le livre obtient le prix Maurice-Baumont de l'Académie des sciences morales et politiques[14].

À partir de 2019, il se consacre à l'histoire des essais nucléaires français, développant le concept de « Deuxième Contact », pour désigner le processus de nucléarisation massive de la Polynésie française à l'initiative du Centre d'expérimentation du Pacifique, et par référence au « Premier Contact » de la colonisation[3]. Il en tire avec Alexis Vrignon Des bombes en Polynésie[3],[15].

En 2021, il supervise avec Régis Boulat la première étude savante consacrée à Jean-Pierre Chevènement[3].

Il inaugure en 2023, à l'occasion de la parution d'un ouvrage collectif sous sa direction, une réflexion historique sur le mensonge d'État[3],[16].

Il s'adonne également à la synthèse, avec le tome VI de la Nouvelle histoire de la France contemporaine consacré aux années 1930[3],[17].

Ouvrages

Références

  1. Registre des délibérations de la commune d'Aimargues.
  2. https://www.pappers.fr/entreprise/sci-prieure-de-saint-gabriel-478418130/documents/SCI%20PRIEURE%20DE%20SAINT%20GABRIEL%20-%20Statuts%20mis%20%C3%A0%20jour%2027-01-2022.pdf.
  3. a b c d e f g h i j k l m n o p q et r Quiviger 2024.
  4. « Le mage et le régent : Alexis Léger (1887-1975) », sur www.theses.fr (consulté le )
  5. « Reconnaissance nationale pour le professeur Meltz », sur www.lalsace.fr (consulté le )
  6. « Les membres : Renaud Meltz », sur www.iufrance.fr (consulté le )
  7. « Comment le poète a tué le diplomate », sur www.lefigaro.fr (consulté le )
  8. Judith Lindenberg, https://esprit.presse.fr/article/lindenberg-judith/renaud-meltz-alexis-leger-dit-saint-john-perse-14787.
  9. « Pierre Laval : destin de l’anti-de Gaulle absolu », sur www.lemonde.fr (consulté le )
  10. « Pierre Laval, un cauchemar français », sur www.lepoint.fr (consulté le )
  11. « Pierre Laval, un mystère français : l'état de disgrâce », sur www.lefigaro.fr (consulté le )
  12. Bénédicte Vergez-Chaignon, https://journals.ub.uni-heidelberg.de/index.php/frrec/article/view/62903/55639.
  13. Raphaël Spina, https://journals.openedition.org/histoirepolitique/1438.
  14. « Le prix Maurice-Baumont à Renaud Meltz », sur www.dna.fr (consulté le )
  15. Thomas Fraise (d), https://journals.openedition.org/histoirepolitique/8261.
  16. « « Mensonges d’Etat », sous la direction d’Yvonnick Denoël et Renaud Meltz : les infortunes de la vérité républicaine », sur www.lemonde.fr (consulté le )
  17. https://www.lhistoire.fr/livres/ici-les-ann%C3%A9es-1930.

Annexes

Bibliographie

Liens externes