René Violaines, né René Lestage le à Cazères et mort à Bordeaux le , est un poète, écrivainrégionaliste français du XXe siècle, directeur de La Renaissance provinciale et des Cahiers littéraires.
Biographie
René Louis Germain Lestage, né le à Cazères-sur-Garonne, est le fils de Henri François Lestage, comptable aux chemins de fer (né vers 1872) et d’Anna Lacourt (née vers 1875)[1].
De retour de la Grande Guerre, il donne des conférences sur Les Ecrivains de chez nous à Bordeaux, notamment à propos de Jean Rameau et Loÿs Labèque[3]. Il publie en 1925 une étude sur le poète landais Loÿs Labèque[4].
En 1924, il fonde avec Henri Feur la revue Les Cahiers littéraires[5] qui s'ouvre sur un concours littéraire doté de deux prix de 1000 francs pour la poésie et la prose[6].
Dès les années 1920, il dirige la Société des écrivains de province, fondée à Bordeaux pendant la Première Guerre mondiale, qui publie un journal, La Revue provinciale[7], et crée en 1925 l'Académie des Dix[8], qui s'élargira plus tard pour devenir l'Académie de Province.
Dans le texte qu’il écrit sur son ami René Maran, il rapporte qu’il ’intéressait au régionalisme et pratiquait la poésie depuis les bancs du lycée Victor Duruy, à Mont-de-Marsan[9]. Son ami Maran écrit que, « depuis Emmanuel Delbousquet, jamais la lyre gascogne n'avait retenti de tels accents »[10]. Le journal La Démocratie lui consacre un article après la sortie du recueil Images et enluminures et décrit une « sensibilité violemment refoulée et comprimée à l’intérieur et ne se manifestant que par images brèves, par explosions subites. Ce sont des quatrains; parfois, mais plus rarement, des sixains, à forme tantôt libre ou régulière, et qui tous tendent à enclore dans le cadre le plus resserré une émotion, un mouvement de l’âme, un spectacle de la nature »[11].
En 1945, il est directeur de Notre métier[12], la revue des cheminots[13] et crée en 1952 l'Association des écrivains cheminots[14]. En son souvenir, chaque année, un concours littéraire des cheminots francophones remet le prix René-Violaines consacré à la poésie régulière[15].
↑ a et bRené Violaines, « Mon ami René Maran. Sa vie et son œuvre à travers ses lettres et mes souvenirs. », Présence Africaine, no 202(2), , p. 65-91 (lire en ligne)