Une remontée mécanique est un moyen de transportmotorisé, mécaniquement guidé, utilisé le plus souvent en extérieur et spécifiquement conçu pour s'affranchir soit de la déclivité d'un terrain soit d'un obstacle généralement naturel.
Pour gravir la pente, les véhicules d'une remontée mécanique (agrès, sièges, cabines, trains, perches ou bennes plus rudimentaires) utilisent la traction par câble (on parle de transport par câble) ou s'aident d'une crémaillère[1]. Ils évoluent en site propre, guidés par une infrastructure de ligne pouvant être constituée de câbles aériens ou des rails d'une voie de chemin de fer.
Bien que fonctionnant uniquement en montée pour les téléskis et le plus souvent pour acheminer le public (skieurs, vététistes, etc.) vers les sommets et crêtes, ils peuvent pour la plupart servir aussi à la descente.
Elle peut également être un appareil téléporté utilisant un ou plusieurs câbles permettant aux véhicules de circuler en hauteur au-dessus du sol. Ces appareils téléportés sont administrativement classés comme téléphériques[7]. Techniquement, cette classification regroupe deux technologies principales : d'une part la technologie « bicâble », où les fonctions « porter » et « tracter » emploient chacune des câbles spécifiques, employée dans les téléphériques (va-et-vient, monovoie et débrayable)[7], et d'autre part la technologie « monocâble », où un même câble porte et tracte les véhicules (télécabine, funitel et Double Mono-Câble, télésiège et télémix ou combi[7]).
Sur les appareils utilisant la traction par câble, les véhicules sont rendus solidaires de celui-ci par une attache (ou pince). Dans sa version débrayable, celle-ci est désaccouplée du câble dans les gares pour une circulation à quai à vitesse réduite, sans ralentissement de l'ensemble de la ligne[8].
La remontée mécanique est utilisée comme transport en commun. Le prix englobe souvent un forfait commun allant d'un jour à une semaine, notamment dans les stations de sports d'hiver pour le ski alpin[9], mais également pour accéder à des points isolés tels les belvédères[10], ou encore en milieu urbain pour la desserte d'un territoire communal au relief difficile. Le tarif est alors soit compris dans l'abonnement commun aux transports locaux, soit fait l'objet d'un paiement séparé[11]. Elle sert également comme transport pour compte propre, dans l'industrie en particulier[12],[13]. C'est un mode de transport qui s'affranchit des contraintes topographiques du terrain (liaison directe)[11].
Le téléski, ou remonte-pente (plus populairement désigné sous l'appellation de « tire-fesses »), est un appareil servant principalement à remorquer les skieurs à contre-pente sur un terrain enneigé. Les utilisateurs, debout sur leurs skis, sont tractés sur une piste par des agrès solidaires d'un câble aérien à mouvement unidirectionnel continu suspendu à des pylônes[14].
Les agrès sont équipés en leur base d'une sellette qui peut être une simple rondelle ou un archet autorisant la montée par deux. Ils peuvent être constitués d'une corde solidaire d'un enrouleur ou d'une perche télescopique. La plupart des téléskis à perches disposent d'attaches qui se désaccouplent en station aval pour y stocker les agrès[14].
Il existe également des téléskis à câble bas, ou fil-neige, où le câble est disposé à la hauteur des usagers qui peuvent le saisir directement ou par l'intermédiaire d'agrès courts, avec une boîte à enrouleur progressif permettant un démarrage moins brutal[3].
Leur vitesse peut, selon les pistes, varier de 1,5 m/s (6 km/h), pour les petits parcours pour skieurs débutants et les enfants, jusqu'à 4 m/s (15 km/h)[15], avec des pentes jusqu'à 65 %[16] (un panneau « téléski difficile » prévient alors les skieurs avant d'y accéder).
De nombreux téléskis ont été progressivement remplacés dans les grandes stations par des télésièges ou des télécabines permettant un débit plus important de personnes.
Un funiculaire se compose de deux trains circulant en va-et-vient sur une voie sur rails en pente, reliés par un ou plusieurs câbles réalisant une demi-boucle en gare terminale. Comme pour les cabines d'un téléphérique, les trains montant et descendant servent de contrepoids l'un et l'autre[4].
La plupart des funiculaires disposent d'une voie unique qui comporte en son centre une section doublée pour le croisement. Cet évitement central, appelé évitement Abt[notes 1], fonctionne sans aiguille mobile grâce à la disposition particulière des essieux des véhicules. Ceux-ci sont équipés de roues à gorge qui guident le train sur le rail continu côté extérieur de l'évitement, et de roues tambours aptes à franchir le « cœur »[notes 2] de l'aiguillage sur le rail côté intérieur de l'évitement. Cette disposition d'essieux est inversée d'un train à l'autre, permettant à chacun d'être aiguillé sur un côté dédié[17].
On trouve également des funiculaires à voie double sur toute la longueur de la ligne, ou, plus rarement, des funiculaires à voie tri-rail où le rail central est mutualisé pour les deux véhicules, à savoir commun à la voie de gauche et de droite avec séparation au niveau de l'évitement.
Ils sont utilisés en montagne (ce sont les plus rapides, atteignant jusqu'à 12 m/s (45 km/h)[18] ou les plus inclinés avec des pentes allant jusqu'à 106 % en Suisse)[19], mais aussi pour les visites de grottes, et en ville pour relier deux stations à fort dénivelé : Montmartre à Paris, Le Havre, Évian (vitesse : 2 m/s soit 7 km/h[20]), Lyon, etc.
Les passagers sont souvent debout ou adossés à un support, parfois assis comme pour un métro.
Pour améliorer la stabilité des passagers debout notamment, le sol des voitures est parfois légèrement incliné en sens inverse de la pente lors de la partie plane du parcours, compensant de moitié l'inclinaison au passage des plus fortes pentes (exemple : l'Arc-en-Ciel de Bourg-Saint-Maurice-Les Arcs).
L'ascenseur incliné est un appareil de conception similaire au funiculaire, à la différence qu'il fonctionne avec un unique véhicule de petite capacité. Il peut être mu par un treuil tambour (à enroulement) ou en va-et-vient avec un contrepoids circulant sous la voie. Cependant, dans plusieurs pays, cet appareil n'est pas considéré comme remontée mécanique. C'est par exemple le cas en France, depuis la parution de la norme NF P82-400 « ascenseurs inclinés », en 1996[5].
Un chemin de fer à crémaillère est un système de transport par trains évoluant sur une ligne de voie ferrée où les deux rails parallèles en acier sont complétés par un troisième rail central denté[6]. Les locomotives utilisées sont équipées d'une ou plusieurs roues motrices dentées qui viennent s'engrener sur ce rail, permettant aux convois de gravir des pentes jusqu'à 48 %[21].
Un tapis roulant est un mode de transport qui permet de déplacer des piétons, des skieurs ou du matériel sur une bande continue ou modulaire placée au sol et entraînée par un moteur. La voie est d'une inclinaison et d'une longueur modeste. Il circule dans un seul sens et sa vitesse ne dépasse pas 0,7 m/s (2,5 km/h)[2]. Le droit français distingue les tapis roulants des remontées mécaniques classiques[24].
En montagne, on le trouve généralement implanté dans les espaces des stations de ski à destination des skieurs débutants[2].
Au sens technique, un téléphérique se définit comme un téléporté « bicâble » : un, ou plusieurs câbles fixes dit « porteurs » supportent le poids des véhicules par l'intermédiaire d'un chariot équipé de galets de roulement, tandis qu'un, ou plusieurs câbles en mouvement dit « tracteurs », sont fixés à ce chariot et assurent le déplacement des véhicules[25].
Le téléphérique est généralement à va-et-vient[25], à savoir avec deux cabines fonctionnant chacune en mouvement alterné, mais on trouve également des téléphériques monovoie, utilisant une seule cabine.
Certains téléphériques sont à mouvement unidirectionnel : les véhicules effectuent un demi-tour en gare et sont renvoyés sur l'autre brin porteur :
c'est le cas des téléphériques pulsés, où les véhicules sont regroupés par « trains » de plusieurs cabines répartis à intervalles réguliers sur la ligne. Lorsqu'un train de véhicules entre en gare, le câble tracteur est ralenti ou arrêté pour permettre l'embarquement et le débarquement, ralentissant ainsi l'ensemble des autres trains de véhicules présents sur la ligne[26] ;
c'est également le cas des téléphériques débrayables, où, à l'image d'une télécabine, les véhicules disposent d'une attache débrayable qui est désaccouplée du câble dans les gares pour une circulation à quai à vitesse réduite, sans ralentissement de l'ensemble de la ligne. Ces appareils sont appelés téléphériques 2S (1 câble porteur et 1 câble tracteur) ou téléphériques 3S (2 câbles porteurs et 1 câble tracteur)[27].
Avec les funiculaires, ce sont les remontées mécaniques les plus rapides, pouvant aller jusqu'à 12,5 m/s, soit 45 km/h, comme le téléphérique de l'Aiguille du Midi, atteignant de par sa pente à 110 % au sommet, une vitesse verticale de 30 km/h[28].
Les premiers téléphériques possédaient de nombreux pylônes. Depuis les années 1950, avec notamment celui de l'aiguille du Midi, leur nombre a été réduit, et plusieurs sont particulièrement élevés pour pouvoir surmonter les éperons rocheux, occasionnant avec la vitesse parfois quelques sensations d'airtime aux passagers. Plusieurs lignes de téléphérique (2e tronçon de l'aiguille du Midi, Vanoise Express, puy de Sancy, liaison Flégère-Brévent, Salève, etc.) sont dépourvues de pylône[29], réussissant à relier directement les stations basse et haute.
Les passagers sont debout dans les cabines, de forme généralement parallélépipédique et de taille assez large, pouvant accueillir environ, selon les modèles, entre 30 et 120 passagers.
La télécabine utilise plusieurs petites cabines disposées sur un câble unique à la fois porteur et tracteur (on parle d'installation monocâble, par opposition au système bicâble d'un téléphérique). On trouve généralement des télécabines débrayables, à savoir à mouvement unidirectionnel et équipées de véhicules à attache débrayable qui sont désaccouplés du câble dans les gares pour une circulation à quai à vitesse réduite, sans ralentissement de l'ensemble de l'appareil[30].
Il existe également la télécabine pulsée, où les véhicules sont regroupés par « trains » de plusieurs cabines répartis à intervalles réguliers sur la ligne. Lorsqu'un train de véhicules entre en gare, le câble tracteur est ralenti ou arrêté pour permettre l'embarquement et le débarquement, ralentissant ainsi l'ensemble des autres trains de véhicules présents sur la ligne[31].
On trouve également quelques télécabines à va-et-vient, à savoir avec une cabine (ou un train de cabine) effectuant un trajet aller sur un brin, tandis que l'autre cabine (ou train) effectue le trajet retour, et ainsi alternativement[32].
Elles sont utilisées en montagne, mais aussi de plus en plus dans les grandes villes ou même parcs d'attractions, comme moyen de transport en hauteur, s'adjoignant aux autres types de transports urbains (métro souterrain, bus, tramway, funiculaire, voiture), permettant de désengorger la circulation ou traverser un fleuve.
Selon la taille des cabines, en moyenne plus petites et nettement moins larges que les deux uniques cabines d'un téléphérique et de forme ovoïde ou parallélépipédique, elles peuvent contenir de 2 à 30 passagers soit assis, soit debout.
Le nombre des pylônes ainsi que le nombre de cabines espacées régulièrement est plus important que pour un téléphérique, et la vitesse en moyenne plus faible, en circulant en boucle fermée, avec des caractéristiques presque similaires à celles des télésièges débrayables.
Leur vitesse linéaire est, selon les modèles, comprise entre 2,5 m/s, notamment pour les appareils à visée touristique[33], et 6 m/s en montagne (9 à 21,6 km/h), à l'instar de la Tovière à Tignes[34], voire 7 m/s (25,2 km/h) sur dérogation comme à la télécabine de la Masse aux Menuires[35].
Les funitels et DMC (Double MonoCâble) sont des téléportés où les véhicules sont disposés sur deux câbles à la fois porteurs et tracteurs. Ces appareils, généralement débrayables, fonctionnent selon un principe analogue à la télécabine, mais la présence de deux câbles autorise des cabines de plus grande capacité et des portées entre pylônes plus importantes[31].
Le funitel est l'évolution du DMC (Double Mono-Câble). Il se distingue de ce dernier par un espacement nettement plus important de ces câbles offrant une excellente tenue au vent[36].
Le télésiège utilise plusieurs sièges ou un banc commun pouvant contenir de deux à huit personnes, disposés sur un câble unique à la fois porteur et tracteur, circulant suivant un mouvement unidirectionnel. Il existe des télésièges fixes où les sièges restent solidaires du câble, y compris en gare, et des télésièges débrayables équipés de véhicules à attache débrayable qui sont désaccouplés du câble dans les gares pour un embarquement/débarquement à vitesse réduite, sans ralentissement de l'ensemble de l'appareil. Ce dernier type permet des vitesses d'exploitation supérieures[37]. Les sièges peuvent être équipés d'options telles des bulles de protection, des assises chauffantes ou des garde-corps verrouillables.
Comme son nom l'indique, les passagers sont assis, avec une barre latérale commune de sécurité au-dessus des jambes reliée à une ou deux barres permettant de poser les pieds ou skis.
Les tout premiers télésièges avec banquettes en bois ne transportaient qu'un passager par nacelle[38], les nacelles actuelles contiennent deux à huit passagers. Leur vitesse varie, selon les modèles, de 1,8 m/s à 6 m/s pour les débrayables (6 à 21,6 km/h)[39],[40].
Un télémix ou combi est un téléporté hybride entre le télésiège et la télécabine, utilisant sur un même câble à la fois des sièges et des cabines. Ces véhicules circulent de façon unidirectionnelle et disposent d'une attache débrayable pour un embarquement/débarquement à vitesse réduite dans les gares, sans ralentissement de l'ensemble de l'appareil[41]. Leitner et Poma utilisent l'appellation commerciale télémix[42] tandis que Doppelmayr - Garaventa utilise l'appellation combi[41].
Le Taiheiki atteste l’existence de téléportés dès le début du XIVe siècle[43] et, dès 1405, Konrad Kyner fait, dans l'ouvrage Obra bellifortis, la description précise d'un téléporté pour transporter hommes, chevaux et armes par-dessus un cours d'eau[44]. Ces engins artisanaux utilisent alors des cordages de chanvre qui limitent la charge de transport ou la pente. Avec le démarrage du transport ferroviaire, lors de la construction des premiers plans inclinés funiculaires primitifs en Angleterre[45] et en France[46], les ingénieurs estiment que l’on ne peut raisonnablement dépasser 5 % de pente avec ce type de système de traction[46].
Il faudra attendra l'invention du câble moderne par l'Allemand Wilhelm Albert pour que les remontées se risquent à franchir des reliefs plus démonstratifs[47]. Le câble d'Albert était constitué d'une âme en chanvre faite de fils torsadés autour de laquelle six brins étaient ensuite toronnés autour d'une autre base de corde de chanvre dans des directions alternées pour plus de stabilité. Ce principe est mis en place en 1834 pour l'exploitation minière de Clausthal-Zellerfeld, en Allemagne[48]. Le câble d'Albert reste cependant toronné à la main[44]. La machine à toronner est inventée par l'Autrichien Wurm en 1837 et développée à une échelle industrielle dès la décennie suivante par Felten & Guilleaume[44]. Enfin fiabilisé, le transport par câble se développe avec la révolution industrielle dès la deuxième moitié du XIXe siècle.
Dès 1862, les funiculaires s'affirment comme transport urbain de passagers à Lyon (France), et rapidement, dans d'autres métropoles d'Europe[49].
En 1856, le Britannique Henry Robinson dépose un brevet de téléphérique monocâble[43]. Il est employé dès 1868 par son compatriote Charles Hodgson puis d'autres constructeurs sur de multiples installations[43].
En 1861, l'Allemand Freiherr von Dücker conçoit le système bicâble pour téléportés[44], en séparant la fonction « porter » et « tracter » au travers de deux câbles différents. Il inspire Adolf Bleichert & Co. qui reprend ce principe en 1872 pour construction son premier téléphérique de transport de fret. Avec d'autres pionniers comme Julius Pohlig, ce sont ainsi plusieurs milliers de téléportés qui sont construits en une cinquantaine d'années, préfigurant le téléphérique de voyageurs[44],[50],[51].
À partir des années 1890, quelques appareils aériens légers se destinent au transport de passagers au Klondike Pass (Canada), à Knoxville au-dessus du Tennessee[52] ou au Devil's Dyke à Brighton (Angleterre)[53]. Des « câbles porteurs pour voyageurs » sont également installés comme attraction dans différentes expositions temporaires à Stockholm, Vienne, Milan ou encore Gênes[53]… Quelques appareils précurseurs, comme celui du mont Wetterhorn en Suisse, conçu par l'ingénieur Wilhelm Feldmann et construit par Von Roll[54],[55], transportent déjà des personnes avant la Première Guerre mondiale. En Forêt-Noire, à Schollach, au nord de Titisee-Neustadt (Allemagne), Robert Winterhalder invente en 1908 le premier remonte-pente à mouvement continu pour lugeurs et skieurs[56]. Mais c'est à l'issue du conflit que le développement du transport de voyageurs par câble prend son essor. La technique évolue grâce à l'ingénieur Luis Zuegg, qui inaugure en 1923 son téléphérique d'Avelengo, au-dessus de Mérano dans le Tyrol du Sud. L'appareil dispose de voies larges et assure de longues portées en s'appuyant sur un nombre réduit de pylônes, ce, grâce à une tension des câbles élevée, de l'ordre de 1 tiers de la charge de rupture. Plus tendus, les brins sont moins sensibles à l'usure due aux passages répétés des cabines au niveau des pylônes. Adolf Bleichert & Co. s'associe à l'ingénieur pour mettre en pratique cette nouvelle approche sur ses appareils. Par l'emploi de ces techniques novatrices et d'une certaine standardisation, le constructeur fait entrer le téléphérique dans l'ère de la modernité[57].
À partir des années 1930, la pratique du ski alpin se développe[58]. Pour répondre au besoin nouveau, la remontée mécanique se diversifie et l'on conçoit des engins plus légers. En 1934 le Suisse Ernst Constam et Adolf Bleichert & Co. reprennent l'idée de Robert Winterhalder et inaugurent le premier téléski à enrouleurs, à Bolgenhang près de Davos[59]. Le concept inspire directement, deux ans plus tard, la réalisation du premier télésiège à Sun Valley aux États-Unis[60]. Pour permettre des vitesses de ligne supérieures et faciliter l'embarquement, le système débrayable, jusqu'alors essentiellement utilisé pour le transport de matériaux, est également étendu au transport des personnes, conduisant, en 1945, à la construction, par Von Roll, du premier télésiège débrayable à Flims en Suisse[59], suivi en 1949, par la création de la première télécabine à Alagna (Italie), par Carlevaro & Savio[59].
En parallèle du développement de la traction par câble, pour s'affranchir de la pente et de l'adhérence limitée des roues en acier sur les rails des chemins de fer, on développe une technique adaptée d'un principe connu depuis l'Antiquité[61] : la crémaillère.
En avril 1811, John Blenkinsop dépose un brevet pour un système de traction utilisant la crémaillère et choisit Matthew Murray, ingénieur, pour construire une locomotive dérivée de son brevet. La crémaillère consistait en une série de plots placés à intervalles réguliers sur le côté extérieur d'un des deux rails et sur lesquels prenait appui la roue motrice. La locomotive, dénommée Prince Regent, est expérimentée en 1812 avec succès aux houillères de Middelton, près de Leeds, pour la remorque des convois de wagons sur la ligne longue de 2,4 km[notes 3],[62],[63].
Il faut cependant attendre plus de 50 ans pour voir ce principe appliqué au transport de personnes.
Aux États-Unis, l'ingénieur Sylvester Marsh dépose un brevet de chemin de fer à crémaillère (roue dentée verticale et rail en forme d'échelle avec dents rivées de type barreau à section ronde). Il est mis en application en 1869 sur les pentes du mont Washington, premier chemin de fer à crémaillère au monde conçu pour le transport de passagers[21],[64].
En Europe, l'ingénieur suisse Niklaus Riggenbach a également mis au point un système similaire de crémaillère dès 1863 (roue dentée verticale et rail en forme d'échelle avec dents soudées ou rivées de type barreaux à section carrée)[65]. Il l'inaugure en Suisse en 1871 avec l'ouverture du Rigi Bahnen (tronçon Vitznau - Rigi Staffel), premier chemin de fer à crémaillère d'Europe[66],[64].
Rapidement, le système sera repris par l'ingénieur suisse Emil Strub qui simplifie le rail en proposant une lame pleine crénelée en forme de coins[67]. Il est ensuite perfectionné par l'ingénieur suisse Carl Roman Abt qui met au point un rail de deux lames parallèles. Les dents de chaque lame sont décalées d'un demi pas (60 mm). Cette disposition assure une meilleure continuité dans l'effort de traction[68],[65].
Le chemin de fer à crémaillère sera encore revu au milieu du XXe, par le constructeur suisse Von Roll, dont le système simplifié à lame unique large équipe désormais la plupart des chemins de fer à crémaillères construits ou rénovés depuis 1950[69].
Chronologie
Cette chronologie retrace les principaux évènements mondiaux ayant marqué l'histoire des remontées mécaniques[notes 4].
1200 : des gravures japonaises montrent des paniers téléportés[54].
1644 : le Hollandais Adam Wybe installe à Gdańsk (Pologne) un transporteur équipé d'une noria de seaux suspendus à un cordage aérien ; l'ensemble, soutenu par des poteaux en bois et mu par la force animale, dessert la forteresse qui domine la ville[51],[71].
1808 : ouverture du plan incliné de Birtley-Fell près de Newcastle, funiculaire primitif utilisé pour remonter des chariots de la houillère d'Urpeth[46],[45].
1825 : ouverture des plans inclinés funiculaires de Hethereley et Brusselton réalisés sur la ligne de chemin de fer de Stockton et Darlington en Angleterre, qui seront les premiers au monde utilisés pour le transport public de passagers[46],[73].
1897 : « transbordeur aérien à câble » comme attraction de l'exposition d'art et d'industrie de Stockholm[53]. D'autres appareils similaires sont installés dans diverses expositions temporaires les années suivantes.
ouverture du premier remonte-pente pour lugeurs et skieurs, par l'Allemand Robert Winterhalder, à Schollach (Allemagne)[54],[56] ;
ouverture au public du téléphérique artisanal du Colle (Kohlern) à Bolzano, avec une ligne disposant des supports intermédiaires[54],[55] ;
ouverture de l'« ascenseur de montagne », premier téléphérique lourd pour passagers, conçu par l'ingénieur Wilhelm Feldmann sur le mont Wetterhorn, en Suisse, construit par Von Roll[54],[55].
1912 : ouverture du premier téléphérique pour passagers du continent américain par Julius Pohlig AG, le téléphérique Morro da Urca, premier tronçon des téléphériques du Pain de Sucre à Rio de Janeiro (Brésil)[78].
1923 : ouverture du téléphérique Mérano - Avelengo conçu par Luis Zuegg, le premier appareil à disposer d'une tension des câbles porteurs élevée, de l'ordre de 1 tiers de la charge de rupture, qui s'impose rapidement comme un standard (plus tendus, les brins sont moins sensibles à l'usure)[57].
2003 : ouverture du téléphérique Vanoise Express assurant la liaison entre le domaine skiable des Arcs et de la Plagne (France), construit par Poma avec deux cabines à étage de 200 places, produites par le carrossier Lovisolo, possédant la plus grande capacité au monde[84].
L'entretien et le renouvellement du parc d'appareils existant constituent aujourd'hui 90 % du marché des remontées mécaniques[85]. La baisse de la demande a entraîné la disparition de nombreux constructeurs et conduits les entreprises à se regrouper[80],[85]. Les principaux constructeurs appartiennent à deux grands groupes. On trouve d'un côté l'Autrichien Doppelmayr et le Suisse Garaventa, réunis au sein du holding Doppelmayr Holding AG, et de l'autre, l'Italien Leitner et le Français Poma[85] détenus par l'industriel Michael Seeber[85],[86] par l'intermédiaire du holding HTI BV[87],[88]. Avec un chiffre d'affaires 2009 de l'ordre de 600 millions d'euros chacun[89],[87], les deux groupes sont d'importance équivalente.
Il subsiste cependant des constructeurs d'envergure plus locale, parfois indépendants, comme le Slovaque Tatralift[90] ou le Français GMM.
La conception des cabines d'une remontée mécanique est généralement confiée à des entreprises spécialisées. Les deux groupes principaux disposent désormais chacun de leur carrossier : il s'agit du suisse CWA Constructions pour Doppelmayr - Garaventa[91] et du français Sigma pour Poma et Leitner[92].
Il subsiste également des carrossiers indépendants : le Suisse Gangloff[93] et l'Autrichien Carvatech[94]. Leur production se concentre essentiellement sur des réalisations moins standardisées, comme les cabines de téléphériques ou de funiculaires, ou alors sur demande pour des télécabines. Pour ce type de projet, il est également fait appel, de façon ponctuelle, à des carrossiers habituellement spécialisés dans la production de véhicules routiers, comme l'Espagnol Obradors[95].
Exploitation
Types d'exploitation
Transport en commun
La plupart des remontées mécaniques sont exploitées comme transport en commun.
On les trouve particulièrement dans les stations de ski pour la pratique du ski alpin. Elles font alors généralement partie intégrante d'un domaine skiable, composé de plusieurs remontées desservant différentes pistes de ski reliées. Un des exemples les plus illustratifs est le domaine des Trois Vallées en France, plus grand domaine skiable du monde[9] avec 600 kilomètres de pistes et 200 remontées mécaniques reliant 16 stations[96].
Les remontées mécaniques sont également utilisées pour accéder à des points isolés tels les belvédères. Certains de ces appareils, de par le caractère démonstratif de leur ligne et les panoramas auxquels ils donnent accès, ont acquis une réputation d'envergure mondiale. C'est le cas du téléphérique de l'Aiguille du Midi[10] à Chamonix (France) avec sa portée de 2 870 mètres pour 1 470 mètres de dénivelée sans pylône qui conduit à près de 3 800 mètres d'altitude[28], ou encore du téléphérique de Mérida (Venezuela), avec une gare d'arrivée au sommet du Pico Espejo à 4 765 mètres d'altitude, la plus haute du monde[97].
On trouve aussi des remontées mécaniques évoluant en milieu urbain, pour la desserte d'un territoire communal au relief difficile. Parmi les exemples de villes ayant fait appel aux remontées mécaniques de façon importante et précoce, on peut citer Valparaíso (Chili) et ses 15 funiculaires séculaires répartis sur les différentes collines de la commune[98],[99]. Un exemple d'installation plus contemporaine est le Metrocable de Medellín (Colombie), constitué de lignes de télécabines en connexion directe avec le métro et desservant les quartiers les moins développés de la ville[100].
L'exploitation commerciale d'une remontée mécanique comme transport en commun est assurée soit en régie directe par une administration publique, soit en régie par une personne publique sous forme d'un service public industriel et commercial, soit par une entreprise ayant passé à cet effet une convention à durée déterminée avec l'autorité compétente. L'utilisation de l'appareil est généralement assujettie à l'achat d'un titre de transport qui se base fréquemment sur le principe du forfait (aller-retour, journée, semaine, etc.)
Des appareils de conception parfois relativement artisanale, sont utilisés pour la desserte de propriétés privées isolées. Ce sont généralement des téléphériques aux véhicules constitués de simples plateaux sommairement aménagés pour le transport d'une ou deux personnes, de biens et, parfois même, de bétail. On trouve notamment ce genre d'installation en Suisse, pour relier les fermes d'alpage à la vallée[101].
Les remontées mécaniques sont également utilisées dans l'industrie :
pour transporter le personnel vers un site de production difficile d'accès, comme les galeries d'un site minier (via un apod, un télésiège monoplace minier, désormais appelé ainsi par antonomase à l'entreprise qui les construisait)[12],[102], ou un site de production hydraulique d'énergie isolé en montagne (via un téléphérique) comme en Italie, où le fournisseur d'électricitéEnel exploite à cet effet plusieurs dizaines d'appareils[103] ;
pour convoyer des matières premières extraites d'une mine ou d'une carrière, par le biais de bennes conteneurs, comme près de Grenoble (France), où l'entreprise Vicat utilise un téléporté pour acheminer le ciment du site d'extraction jusqu'à l'usine de transformation[104] ;
pour acheminer des matériaux destinés à une construction en site isolé, généralement par le biais d'un téléphérique dont le chariot est équipé d'un palan ; on parle alors de blondin. Un des exemples les plus démonstratifs est le téléphérique Tierfehd – Chalchtrittli installé à Linthal (Suisse) en 2010, capable de transporter des charges de 40 tonnes[13]. En France, on peut également citer l'exemple du blondinEDF de Pragnères ayant servi de 2007 à 2008 à un important chantier de rénovation de la conduite forcée[106].
Les remontées mécaniques sont également utilisées comme transport militaire : des téléphériques servent à monter matériel et provisions et à évacuer les blessés. Ils offrent l'avantage de pouvoir fonctionner également lors d'une météo perturbée (par exemple en cas brouillard). Un des exemples les plus illustratifs reste la construction de plusieurs milliers de téléportés militaires durant la Première Guerre mondiale, particulièrement dans les Dolomites et le Trentin-Haut-Adige, où l'armée italienne et autrichienne se sont fait face pour la conquête de ces territoires[107].
Données mondiales
On recense plus de 24 000 remontées mécaniques en exploitation dans le monde[108]. Le premier parc mondial par le nombre est celui de la France, avec plus de 4 000 appareils en service, représentant près de 16,7 % du parc total de la planète[108].
Le trafic total annuel mondial s'élève pour 2009 à 3 933 millions de passages[108]. L'Autriche est le pays qui arrive en tête concernant la fréquentation, avec 821 millions de passages, suivi par l'Italie (727 millions de passages) et la France (692 millions de passages)[108].
Législations
Lois et normes en application
Les lois et normes en application en matière de transport de par câble varient selon les pays.
Les États membres de l'Union européenne appliquent de façon homogène le règlement 2016/424 relatifs aux installations à câble (abrogeant la directive 2000/9/CE)[109]. Elle concerne les funiculaires, téléportés et téléskis construits depuis le ainsi que les constituants de sécurité et sous-systèmes mis sur le marché après cette date, y compris ceux destinés aux appareils existants. La directive définie les « exigences essentielles » dans un objectif un haut niveau de sécurité et de réalisation d’un marché unique[110]. Cette réglementation cadre peut être complétée par des textes nationaux voire régionaux (c'est la cas en France où la réglementation cadre est complétée par des guides techniques rédigés par le STRMTG[111]).
En Suisse, c'est le texte réglementaire RS 743.01, « loi fédérale du sur les installations à câbles transportant des personnes (loi sur les installations à câbles, LICa) » qui réglemente depuis le la construction et l'exploitation des remontées mécaniques du pays[113]. Elle est précisée par les ordonnances 743.121.1, 743.121.2, 743.121.3, 743.121.6, 743.121.7 fixant les exigences techniques détaillées[114].
Cet article doit être actualisé (dernière mise à jour : 19 février 2016) ().
Des passages de cet article ne sont plus d’actualité ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-le ou discutez-en. Vous pouvez également préciser les sections à actualiser en utilisant {{section à actualiser}}.
La sécurité du transport de personnes par des installations à câbles nécessite des réglementations nationales.
Ces services instruisent techniquement et délivrent les agréments de vérification, de contrôle et de sécurité (autorisation de travaux, mise en exploitation) des remontées mécaniques relevant de leur compétence technique et territoriale, pour le compte du préfet, pour la délivrance par le maire de l'avis conforme des nouveaux appareils[110].
Pour les appareils en service, ils assurent un suivi des contrôles périodiques des composants des appareils (poulies, câbles, pinces…) et participent aux visites de contrôle annuelles. Ils s'assurent que l'exploitant réalise au moins un exercice de sauvetage chaque année[110].
Ils interviennent également pour les modifications d'appareils ou dans les enquêtes faisant suite à un accident[110].
Mise en perspective
Intérêts de la remontée mécanique
Intérêts pour l'usager
Une remontée mécanique se soustrait des contraintes topographiques du terrain : elle permet la liaison la plus directe, face à la pente et sans détour. De plus, c'est un transport en commun en site propre ; son fonctionnement n'est donc pas perturbé par la rencontre avec les infrastructures d'autres systèmes de transport. Cela en fait donc un mode de déplacement performant sur des trajets de quelques centaines de mètres à quelques kilomètres quand l'espace au sol est encombré ou le relief perturbé. Par exemple, la vitesse commerciale d'une télécabine est de 21 à 27 km/h contre 17 km/h sur la ligne de tram B de Grenoble en heure creuse[117][réf. incomplète]. Cependant, ce gain ne tient pas compte de la nécessité en général d'une correspondance, le câble en milieu urbain étant généralement un complément aux modes de transport[118].
La technologie débrayable, comme celle d'une télécabine, permet de répartir les véhicules sur la ligne. Elle assure un flux continu et un confort de transport dans des véhicules de taille réduite au regard de ceux employés pour un métro par exemple.
En matière de sécurité, on a recensé en 2009 169 accidents graves dans le monde[notes 6],[108]. Ce chiffre place le transport par câble au rang des transports les plus sûrs derrière l'avion, sensiblement au même niveau que les métros et tramways[119] (voir la liste des principaux accidents de remontées mécaniques pour le détail des catastrophes importantes).
Intérêts économique et écologique
Hors appareils au sol, le coût d'investissement d'une remontée mécanique se limite généralement à l'installation des stations et à la mise en place de pylônes. Le câble possède un impact faible sur le terrain puisqu'il le survole, et le coût reste indépendant de la topographie (par exemple, le franchissement d'un cours d'eau, d'une combe ou d'une voirie ne nécessite aucune construction particulière). Cela permet de réduire le coût et la durée de construction, simplifie les formalités administratives, et limite les intérêts d'emprunt[120]. L'investissement au kilomètre pour une ligne de télécabine est de l'ordre de 20 à 30 millions d'euros, identique à celui d'un tramway pourtant beaucoup plus capacitaire[121].
Le coût d'entretien au kilomètre reste également mesuré de par le fait que les infrastructures nécessaires à la mise en œuvre d'un appareil de transport par câble sont limitées, tandis que les coûts d'exploitation par passager sont relativement élevés. Il a ainsi été estimé que le projet Métrocâble à Grenoble aurait des coûts deux fois supérieurs par passager à la moyenne du réseau existant (tramway et bus)[122].
Le coût de fonctionnement est avantageux. Le câble limite les frottements, et dès qu'il y a de la pente, une partie de l'énergie nécessaire au fonctionnement est absorbée par le ou les véhicules présents sur le brin descendant. Sur un terrain avec une pente moyenne de 5,4 %, pour une utilisation urbaine sur une longueur de 10 km, le rapport des masses / coefficient de frottement (qui est un bon indicateur de l'efficacité énergétique) d'une télécabine avec cabines à 8 places est de 1 333, entre 105 et 175 pour un tram de 320 places et entre 83 et 166 pour un bus de 60 places[123].Les appareils qui disposent d'une voie de roulement spécifique (piste, rail, ou câble porteur) sont encore plus économes en énergie, car la motorisation n'a pas à supporter le poids des véhicules. Ainsi, avec une consommation de 520 kW en régime établi, le téléphérique 3SPeak 2 peak implanté à Whistler Blackcomb (Canada) transporte 2 050 personnes par heure et par sens de circulation sur une ligne de 4 363 mètres de longueur[124].
De par sa consommation en énergie mesurée, les appareils à câble peuvent[notes 7] prétendre à s'affirmer comme mode de transport écologique : en France, par exemple, l'article 13 de la loi 2009-967 du de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l'Environnement (1) précise que « le transport par câble doit être encouragé »[125].
Limites
Une remontée mécanique n'est pas un transport parfait pour autant. Au niveau de l'impact visuel et sonore en premier lieu : sur les téléportés, les pylônes et les câbles nécessaires peuvent être jugés disgracieux dans l'environnement, et ils peuvent diffuser des bruits de résonance ou de roulement permanents dès lors que le câble est entraîné. Par exemple, à Bolzano (Italie) à la suite de la construction du 3S du Renon, les riverains se sont plaints du bruit inhérent au fonctionnement et le trafic a dû être réduit à partir de 22 heures[126].
Une autre problématique est que le câble est essentiellement pensé pour les liaisons directes et rectilignes. Les appareils admettent difficilement un tracé avec des changements prononcés de direction, pourtant parfois nécessaires en milieu urbain. Ceux-ci s'opèrent au prix de l'implantation d'une station intermédiaire double. D'ailleurs, d'une manière générale, implanter des arrêts intermédiaires rapprochés reste contraignant puisque, là où un simple quai suffit pour un tram (ou même un simple panneau signalétique pour un bus), il convient de réaliser une construction lourde avec une emprise au sol importante.
Enfin, le débit d'une remontée mécanique reste limité. Le type qui permet de transporter le plus de personnes reste le funiculaire, avec un maximum de 8 000 personnes par heure et par sens de circulation[95], mais ce chiffre reste exceptionnel et les appareils comme les télécabines ou les téléphériques débitent au maximum respectivement 3 700[127] et 5 000[128] personnes par heure et par sens. Si ces chiffres rivalisent avec les 5 500 personnes par heure d'une ligne de tramway, cela reste en deçà du débit maximal théorique d'un métro qui peut, quant à lui, transporter en pointe 32 000 personnes par heure[129].
Finalement, si elle s'impose sur terrain en pente, la remontée mécanique ne peut pas prétendre concurrencer une ligne principale de métro aux heures de pointe. Pour autant, le transport par câble complète efficacement les transports urbains traditionnels pour des liaisons péri-urbaines, comme c'est le cas avec le Metrocable de Medellín, Caracas, Rio de Janeiro[11], ou pour des franchissements, comme avec le Roosevelt Island Tramway à New York[11].
Laurent Berne, L'aventure du premier téléphérique de France : chronique du premier téléphérique de l'Aiguille du Midi, dit "des glaciers", à Chamonix-Mont-Blanc, Roche-la-Molière, Editions des Rochers, , 112 p. (ISBN978-2-7466-4155-6, lire en ligne)
Notes et références
Notes
↑L'« évitement Abt » tient son nom de l'ingénieur suisse Carl Roman Abt qui l'a conçu en 1879.
↑Le « cœur » est la partie où se croisent les rails intérieurs de l'aiguillage.
↑À vrai dire, le brevet de Blenkinsop visait moins un moyen pour gravir une rampe que de s'assurer d'une bonne adhérence de la locomotive sur la voie. Contrainte qui fut levée par la suite consécutivement au développement technique de la locomotive à vapeur.
↑À savoir hors évènements d'envergure régionale ou avancées techniques de second plan.
↑L'année 1935 que l'on trouve également sur certaines sources correspond à la date de démarrage de la construction. La mise en service a été réalisée en février 1936.
↑À savoir victime tuée ou blessée grave (fracture des membres inférieurs, du bassin, de la colonne vertébrale, du crâne ou d’une section de doigt ou membre ou hospitalisée 6 jours ou plus).
↑Il convient de nuancer en faisant la part entre transport à vocation utilitaire (urbain, industriel, militaire) et de loisir (domaines skiables, belvédères), qui, bien qu'économe, appelle quant à lui, écologiquement parlant, à un développement mesuré.
Références
↑« Transports à câbles », sur site du Service technique des remontées mécaniques et des transports guidés, au sein du site du Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer, en charge des Technologies vertes et des Négociations sur le climat, (consulté le ).
↑ abc et dService technique des remontées mécaniques et des transports guidés, « Les tapis roulants » [archive], (consulté le )
↑[PDF] Yves Schneider (STRMTG), Cécile Clément-Werny (CERTU), Transport par câble aérien en milieu urbain, Service technique des remontées mécaniques et des transports guidés (STRMTG), no 125
↑Catherine Arminjon et Nicole Blondel, Principes d'analyse scientifique, Objets civils domestiques, vocabulaire, Ministère de la Culture,
↑Collectif sous la responsabilité de Bernard Escudié et Jean-Marc Payen, L'aventure scientifique et technique de la vapeur, d'Héron d'Alexandrie à la centrale nucléaire, éditions du CNRS, , p. 136
↑Gustavo Reder, Le monde des locomotives à vapeur, Office du livre (Suisse), , p. 19
↑ abc et dPierre-Louis Roy, L'Aiguille du Midi et l'invention du téléphérique, Glénat, , p. 20
↑Jean-Claude Rabier, Hubert Cukrowicz, Marcel Barrois, Hubert Bataille, La remonte : le bassin minier du Nord-Pas de Calais, entre passé et avenir, Presses universitaires du Septentrion, (lire en ligne), p. 129 à 130
↑Frédéric Dobruszkes, Michel Hubert, François Laporte et Caroline Veiders, « Réorganisation d’un réseau de transport collectif urbain, ruptures de charge et mobilités éprouvantes à Bruxelles », Articulo - Journal of Urban Research, no 7, (ISSN1661-4941, DOI10.4000/articulo.1844, lire en ligne, consulté le )
↑Bureau d'étude EFC, Public transport and futur : Letters pantent of nobility of rope transports (lire en ligne), p. 8, annexe 2 : mode de calcul des consommations
↑« 3S Peak 2 Peak », sur Remontees-mecaniques.net (consulté le ).
↑« Coût des transports », sur science-decision.net : « Un métro a un débit horaire maximal de 32 000 personnes avec un intervalle minimal compris entre 1,5 et 3 minutes.[...]Un tramway a un débit horaire maximal de 5 500 personnes avec un intervalle minimal de 3 minutes. ».
La version du 24 août 2010 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.
Paula RaymondRaymond pada 1950LahirPaula Ramona Wright(1924-11-23)23 November 1924San Francisco, California, Amerika SerikatMeninggal31 Desember 2003(2003-12-31) (umur 79)West Hollywood, California, Amerika SerikatNama lainPaula Rae WrightRae PattersonTahun aktif1938–1994Suami/istriFloyd Patterson (1944–1946)(bercerai) 1 anakH. Leslie Williams (1965-1966)[1]AnakRaeme Dorene Patterson (1946-1993) Jack Kelly dan Paula Raymond dalam Maverick (1961) Paula Raymo...
Potret seorang pengemis di jalanan. Kemiskinan di Indonesia merupakan masalah yang besar meskipun dalam beberapa tahun terakhir angka resmi menunjukkan tren yang menurun sedikit demi sedikit. Dikarenakan daerah pedesaan yang padat di Jawa, Bali, Lombok, dan sebagian Sumatra, kemiskinan dapat diklasifikasikan ke dalam kemiskinan pedesaan dan perkotaan. Kemiskinan perkotaan lazim tidak hanya di Jabodetabek, tetapi juga di Medan dan Surabaya. Sebagai kepulauan yang luas, karakteristik dan implik...
Ahmad Muhajir Sodruddin Sekretaris Jenderal Partai UmmatPetahanaMulai menjabat 29 April 2021 PendahuluTidak ada, jabatan baruPenggantiPetahanaKetua UmumRidho Rahmadi Informasi pribadiLahir22 November 1966 (umur 57)Kotabumi, Lampung, IndonesiaPartai politik Partai Ummat (sejak 2021) partai PAN (–2021)Suami/istriFarahdibaAnak3PekerjaanPolitisiAdvokatSunting kotak info • L • B Ahmad Muhajir Sodruddin, S.H., M.H. (lahir 22 November 1966) adalah politikus Indonesia yang pe...
Vertical partition inside a ship Compartmentalisation of a ship, to reduce floodability A bulkhead is an upright wall within the hull of a ship, within the fuselage of an airplane, or a car. Other kinds of partition elements within a ship are decks and deckheads. Etymology The word bulki meant cargo in Old Norse. During the 15th century sailors and builders in Europe realized that walls within a vessel would prevent cargo from shifting during passage. In shipbuilding, any vertical panel was c...
يفتقر محتوى هذه المقالة إلى الاستشهاد بمصادر. فضلاً، ساهم في تطوير هذه المقالة من خلال إضافة مصادر موثوق بها. أي معلومات غير موثقة يمكن التشكيك بها وإزالتها. (نوفمبر 2019) دوري الدرجة الأولى الليتواني 1929 تفاصيل الموسم دوري الدرجة الأولى الليتواني النسخة 8 البلد ليتواني...
Hangars formerly used for Space Shuttle maintenance at NASA's Kennedy Space Center Orbiter Processing FacilityPart of Launch Complex 39 United StatesSpace Shuttle Columbia at the entrance of Orbiter Processing Facility 3Coordinates28°35′09″N 80°39′18″W / 28.585803°N 80.654991°W / 28.585803; -80.654991TypeFacilityHeight29 m (95 ft)Length121 m (397 ft)Site informationOperatorNASA (1981–2012)Boeing (2014–present)Websitehttp://science.ks...
Questa voce o sezione sugli argomenti Ruanda e Burundi non cita le fonti necessarie o quelle presenti sono insufficienti. Puoi migliorare questa voce aggiungendo citazioni da fonti attendibili secondo le linee guida sull'uso delle fonti. Ruanda-Urundi Ruanda-Urundi - Localizzazione Dati amministrativiNome completoTerritorio del Ruanda-Urundi Lingue ufficialiFrancese, Olandese Lingue parlatekirundi, kinyarwanda CapitaleUsumbura Altre capitaliGitega, Kigali Dipendente da Regno del Belgio ...
Coppa di Berkeley Center for New Media pada 2019 Francesca Coppa (lahir 26 Maret 1970)[1] adalah seorang cendekiawan Amerika Serikat yang penelitiannya meliputi drama Britania, studi pertunjukan, dan studi penggemar. Dalam sastra Inggris, ia dikenal karena karyanya tentang penulis Britania Joe Orton; ia menyunting beberapa novel dan drama awal Joe Orton untuk penerbitan pertamanya pada tahun 1998–99, lebih dari tiga puluh tahun setelah pembunuhannya, dan menyusun sebuah kumpulan esa...
Donzère L'hôtel de ville. Héraldique Administration Pays France Région Auvergne-Rhône-Alpes Département Drôme Arrondissement Nyons Intercommunalité Communauté de communes Drôme Sud Provence Maire Mandat Marie Fernandez 2020-2026 Code postal 26290 Code commune 26116 Démographie Gentilé Donzérois Populationmunicipale 5 952 hab. (2021 ) Densité 186 hab./km2 Géographie Coordonnées 44° 27′ 21″ nord, 4° 42′ 34″ est Altitude Min...
BrommaplanStasiun Stockholms tunnelbanaKoordinat59°20′18″N 17°56′22″E / 59.33833°N 17.93944°E / 59.33833; 17.93944Koordinat: 59°20′18″N 17°56′22″E / 59.33833°N 17.93944°E / 59.33833; 17.93944PemilikStorstockholms LokaltrafikSejarahDibuka26 Oktober 1952Operasi layanan Stasiun sebelumnya Stockholms tunnelbana Stasiun berikutnya Åkeshov Åkeshov, Vällingby atau Hässelby strand Jalur T17Abrahamsberg Skarpnäc...
Wanda Tettoni Wanda Tettoni (Siena, 8 marzo 1910 – Roma, 7 marzo 1998) è stata un'attrice e doppiatrice italiana. Indice 1 Biografia 2 Doppiaggio 2.1 Cinema 2.2 Telenovelas 2.3 Animazione 3 Prosa radiofonica Eiar 4 Prosa radiofonica Rai 5 Varietà radiofonici Rai 6 Note 7 Bibliografia 8 Altri progetti 9 Collegamenti esterni Biografia Renato Turi e Wanda Tettoni negli studi Radio Rai 1951 Wanda Tettoni in una foto di gioventù Ha esordito a Milano, appena sedicenne, come protagonista della ...
Historic site in Dísz Square, BudapestThe House of HoudiniThe House of HoudiniLocation11, Dísz Square, BudapestFounderDavid MerliniBuilt1500Architectural style(s)neobaroqueLocation of The House of Houdini in Hungary The House of Houdini is a private exhibit and performance venue located at 11, Dísz Square, within the walls of the Buda Castle in Budapest, Hungary. The building houses the only collection of original Houdini artifacts in Europe.[1][2][3] History The ow...
Guido Giuliante (Pennapiedimonte, 19 novembre 1912 – Civitella Messer Raimondo, 17 giugno 1976) è stato un medico, poeta e politico italiano. Guido Giuliante Indice 1 Biografia 1.1 Gli studi e gli anni della giovinezza 1.2 L’attività medica 1.3 L’attività politica 1.4 L’attività letteraria 1.5 Morte 2 Opere 3 Onorificenze, Riconoscimenti ed Intitolazioni 4 Note 4.1 Le opere 5 Bibliografia 6 Altri progetti Biografia Gli studi e gli anni della giovinezza Guido Giuliante, figlio di F...
Pour les articles homonymes, voir Gare de Massy et Gare de Palaiseau (homonymie). Ne doit pas être confondu avec Massy - Palaiseau (métro de Paris). Massy - Palaiseau Bâtiment voyageurs SNCF à gauche et passerelle à droite. Localisation Pays France Commune Massy Quartiers Atlantis (partie RER B) etVilmorin (reste de la gare) Adresse Avenue Carnot91300 Massy Coordonnées géographiques 48° 43′ 27″ nord, 2° 15′ 34″ est Gestion et exploitation Propri...
Upper house of the Cisleithania (Austria-Hungary) Parliament This article is about the Austrian House of Lords. For other uses, see House of Lords (disambiguation). This article includes a list of references, related reading, or external links, but its sources remain unclear because it lacks inline citations. Please help improve this article by introducing more precise citations. (September 2018) (Learn how and when to remove this message) House of Lords HerrenhausLesser coat of arms of Cisle...
This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: Joe Flynn American actor – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (February 2023) (Learn how and when to remove this message) American actor (1924–1974) Joe FlynnFlynn as Capt. Binghamton on McHale's Navy in 1963BornJoseph Anthony Flynn III(1924-11-...
Politics of Mali Constitution Human rights Slavery Government Interim President Assimi Goïta Interim Prime Minister Choguel Kokalla Maïga Council of Ministers Parliament National Assembly Speaker: Vacant Administrative divisions Regions Cercles Arrondissements Communes Elections Recent elections Presidential: 20182024 Parliamentary: 2020next Political parties Foreign relations Ministry of Foreign Affairs Minister: Abdoulaye Diop Diplomatic missions of / in Mali Passport Visa requirements V...