Hussein Kamel Hassan al-Majid fut considéré comme un traître par le régime irakien, pour avoir communiqué des secrets militaires à la UNSCOM, à la CIA et au MI6, tout appelant au renversement du régime[1].
Ayant obtenu une promesse de pardon, de la part du Conseil de commandement de la révolution, organe suprême du pays, les deux frères et leurs épouses purent ainsi rentrer en Irak. Raghad et Rana furent séparées de leurs maris qui furent exécutés trois jours après leurs retour, en compagnie de leur père et de leur frère, par les membres de la tribu al-Majid, à laquelle ils appartenaient. Ceux-ci auraient ainsi voulu couper « la branche traîtresse de la famille », selon un message qu'ils auraient adressé à Saddam Hussein. Peu de temps avant l'assassinat, les deux sœurs obtenaient le divorce, ayant affirmé avoir été « trompées » par leurs maris, qualifiés de « traîtres »[1]. Il n'est pas impossible que le Raïs ait proféré des menaces sur l'ensemble des membres de la tribu, si cette dernière ne procédait pas elle-même à l'exécution.
En 1997, sa mère, Raghad et elle sont arrêtés sur les ordres de leur frère ainé Oudaï, les accusant d'avoir trempé dans un complot pour l'assassiner en décembre 1996.
Le , Raghad, Rana et leurs neuf enfants se sont enfuis à travers la Syrie jusqu'à Amman, la capitale jordanienne, où le roi Abdallah II leur a donné asile.