La réserve nationale de faune andine Eduardo Avaroa en Bolivie est une vaste zone de protection de la nature de 7 000 km2, située dans le département de Potosí, aux
frontières de l'Argentine et du Chili. Elle est administrée par le Servicio Nacional de Áreas Protegidas bolivien ou SERNAP.
Superficie : elle a une superficie de 714 745 hectares (7 147 km2), équivalente à celle du département français de l'Yonne.
Altitude : son altitude moyenne est de 4 000 mètres (elle atteint un maximum d'environ 5 000 mètres).
Climat : le climat est très sec en hiver (de mai à août). Il y a des pluies durant la saison d'été (de décembre à avril). La température moyenne n'est que de 3 °C et les précipitations moyennes annuelles sont de l'ordre de 65 mm. Les températures les plus basses sont enregistrées durant les mois de mai, juin et juillet.
Caractéristiques de l'aire protégée
La réserve est située dans une région au relief irrégulier comprenant de larges étendues planes et des plateaux ou mesetas, flanqués à l'ouest par le cordon volcanique de la Cordillère occidentale. Les plus beaux exemples en sont les volcans Licancabur et Uturuncu.
Depuis le , la réserve est reconnue site Ramsar sous le nom de Los Lípez[1].
Hydrographie
Dans la zone, on trouve des lagunes ou espaces hydriques, tels la laguna Verde et la laguna Colorada, qui trouvent leur origine dans la dessiccation de paléo-lacs ou anciens lacs. Leur alimentation est assurée par des petits cours d'eau (ríos) issus de la fonte de glaciers et parfois nés dans des sources.
Flore
La végétation est caractérisée par l'importante présence de pâturages de graminées comme Jarava ichu (appelé localement ichu ou paja brava) qui se retrouvent sur bien des étendues planes. Aux endroits de plus grande humidité on rencontre des plants de Baccharis dracunculifolia (tholares) et dans les éboulis rocheux (entre 4 300 et 3 700 mètres), des bosquets de Polypepis rugulosa (queñua ou queñoa) associée parfois à de grands coussins d'Azorella compacta (yareta).
Faune
La faune est caractérisée par des espèces très particulières qui se sont adaptées aux conditions extrêmes de vie de cette région, quelques-unes d'entre elles sont en danger d'extinction.