Située à l’ouest de la ville de Kisangani, la réserve de biosphère de Yangambi s'étend sur une superficie de 225 000 ha[1] entre le fleuve Congo (au sud) et la rivière Aruwimi (au nord et à l'ouest)[2],[3]. Ces deux aires présentent une importante potentialité en biodiversité, mais elles sont différemment affectées par les activités anthropiques. Environ 141 643 habitants vivent dans la réserve.
Fonctionnement
Initialement créée et gérée par l’Institut national d’étude de recherches agronomiques, la réserve est désormais placée sous la gestion du Comité national « Man and Biosphere » (MAB-RDC). Son statut est caractérisé par une superposition de régimes fonciers.
La réserve est importante pour sa biodiversité, abritant notamment 32 000 espèces d’arbres. Les espèces d'arbres menacées et en voie de disparition présentes dans la réserve comprennent l’afrormosia (Pericopsis elata), l’iroko (Milicia excelsa), l’ilomba (Pycnanthus angolensis) et le sapelli (Entandrophragma cylindricum)[5].
La réserve abritait autrefois des éléphants de forêt d’Afrique (Loxodonta cyclotis), aujourd'hui disparus dans cette région[6]. En 2018, une étude a confirmé la présence de chimpanzés communs (pan troglodytes) dans la réserve[5].
Conservation
Les activités humaines dans la réserve comprennent l'agriculture, la chasse, la pêche, la fabrication de canoës et l'extraction d’or. La forêt est utilisée pour la recherche et des expériences dans les domaines de la sylviculture et de la régénération forestière. Des activités illégales, comme l’exploitation forestière et l'extraction de ressources, ont également lieu au sein de la réserve. De plus, la chasse illégale a appauvri une grande partie de la faune locale[7].
↑rédaction, « La réserve de biosphère de Yangambi, dans le bassin du Congo, va devenir un pôle de connaissances sur le climat et la biodiversité », UNESCO, (lire en ligne)
↑(en) Nathalie van Vliet, Jonas Muhindo, Jonas Kambale Nyumu et Olivier Mushagalusa, « Mammal Depletion Processes as Evidenced From Spatially Explicit and Temporal Local Ecological Knowledge », Tropical Conservation Science, vol. 11, , p. 194008291879949 (ISSN1940-0829 et 1940-0829, DOI10.1177/1940082918799494, lire en ligne, consulté le )
↑« YANGAMBI », sur yangambi-bdd.org (consulté le )