Alex et Agnès, deux quadragénaires, se marient, entourés de leur famille et de leurs amis. Une mère aigrie, un comptable, une sœur dépressive, un ami multipliant les aventures se retrouvent à fêter cette union. Chaque épisode est centré sur un personnage ou un couple.
François-Xavier Demaison a décidé de coproduire la série après avoir lu le script[5]. Il a choisi le casting avec les scénaristes, « a picoré aussi bien au théâtre qu’à la télévision et au cinéma[6] », avec pour volonté, selon ses propres termes, de « mélanger les genres »[5]. Lors du projet, il n'était pas prévu qu'il tienne le rôle principal[5].
Il a choisi Alix Poisson pour incarner sa femme[7]. Il avait déjà joué auprès d'elle dans la série Disparue, diffusée en 2015, où, déclare-t-il, « nous étions frustrés d’avoir si peu de scènes ensemble ». Alix Poisson évoque un « coup de foudre professionnel que François-Xavier et [elle ont] eu sur [ce] précédent tournage[7] ».
Pour François-Xavier Demaison, « l'idée était de ne pas s'en tenir seulement à la crise de la quarantaine d'Alex et, disons, hormonale d'Agnès, mais d'élargir notre exploration de l'âme humaine à travers autant de crises de vie possibles »[7]. Il déclare également : « Il n’y a pas d’âge pour faire sa crise, moi je l’ai faite à 30 ans en abandonnant mon métier de fiscaliste pour devenir comédien »[6].
Les huit épisodes de la saison 1 s'intéressent à ses divers personnages, par plusieurs scènes de flashbacks[5],[7],[6]« sur les moments clés où tout a basculé. Le passé alterne sans cesse avec le présent »[6] : la cérémonie de mariage.
Le tournage s'est terminé en après quatre mois de tournage en région parisienne[3].
Les deux réalisatrices se sont partagé la réalisation : les scènes de mariage, pour Mélissa Drigeard[7] — qui est également coscénariste, et qui joue le rôle d'Isabelle, l'ex-compagne d'Alex —, et les scènes des flash-backs, pour Isabelle Doval[7]. Sa fille de 16 ans, Thelma Doval[9] — dont le père est l'acteur José Garcia — joue le rôle de l'adolescente gothique, Roxanne, fille de Katia et Damien.
Pour le tournage des scènes du mariage dans le Château de Groussay à Montfort-l'Amaury, les deux acteurs principaux indiquent avoir « passé deux mois pleins enfermés dans un endroit magique, avec musique, cotillons, faux champagne et costumes de mariés »[7],[10].
Accueil critique
En Belgique
Lors de sa diffusion, le dimanche, sur La Une, le magazine Moustique indique que « malgré le flot de vannes bon marché, on accepte la b(l)ague au doigt, en se disant que le dimanche soir, on n'a finalement rien de mieux à faire que de se marier un bon coup… »[1]. Le Ciné Télé Revue juge que « la force de cette série est de dépeindre avec légèreté et humour une tendance : celle des quadragénaires libérés, dont la vie est clairement moins rectiligne qu’au siècle dernier »[11].
En France
Pour le magazine Télérama du [12] : « Haute en couleur, la galerie de personnages ainsi croquée n'en reste pas moins riche en clichés. […] Si Quadras sauve la mise, c'est grâce à ses dialogues et à la complicité des comédiens, tous impeccables ».
Selon le supplément TV Mag du journal Le Figaro du [7], « si l’intérêt de Quadras réside dans le dessin de ses personnages, tous des archétypes très bien écrits et superbement bien joués, la série vaut aussi pour sa construction, chacun des huit épisodes se concentrant particulièrement sur l’un d’eux. » Une autre critique du magazine du mentionne « une série addictive, drôle et grinçante. […] C’est Festen dans une version burlesque. […] L’écriture est ciselée. Les répliques fusent »[6].
Pour le journal Le Monde du [13], la série « évite les clichés par une fine écriture servie par une belle distribution [...] et s’avère être absolument formidable », en ajoutant que, « dans ses meilleurs moments, elle semblerait presque faire des clins d’œil à La Règle du jeu (1939), de Jean Renoir ».
Bibliographie
Propos recueillis par Isabelle Inglebert, « Demaison fait sa crise. Très belle surprise que Quadras, une nouvelle série magistralement écrite et superbement interprétée par une pléiade de comédiens dont François-Xavier Demaison qui en est également producteur. »' Interview, Télécâble Sat Hebdo no 1428, SETC, Saint-Cloud, 11-9-2017, p. 11, (ISSN1280-6617)
Notes et références
↑ a et bNicolas Balmet, « L'union fait la farce », Moustique, no 4775, , p. 78.