Pōmare IV, née ‘Aimata, le à Tahiti et morte le à Papeete (Tahiti), est reine de Tahiti, de Moorea et dépendances — les Tuamotu de l'ouest, ainsi que Raivavae et Tubuai aux Australes — de 1827 à 1877, d'abord sous l'influence des missionnaires britanniques, puis sous le protectorat français. Seule reine régnante de Tahiti, elle appartenait à la dynastie tahitienne des Pōmare et régna pendant cinquante ans, le plus long règne de toute l'histoire de l'île.
Elle lutta en vain contre l'intervention française, écrivant au roi Louis-Philippe Ier de France et à la reine Victoria, demandant en vain une intervention britannique et s'exilant à Raʻiatea en signe de protestation[1]. Ce qui suivit fut la sanglante guerre franco-tahitienne qui dura de 1843 à 1847, impliquant tous les autres royaumes voisins de Tahiti[2]. Les Tahitiens ont subi de nombreuses pertes, mais les pertes françaises ont également été importantes. Bien que les Britanniques n'aient jamais assisté les Tahitiens, ils ont activement condamné la France et la guerre a presque éclaté entre les deux puissances du Pacifique. Ces conflits se sont soldés par la défaite des forces tahitiennes au fort de Fatahua[3]. Les Français ont été victorieux, mais ils n'ont pas pu annexer l'île à cause de la pression diplomatique de la Grande-Bretagne. Tahiti et Moorea ont donc continué à être dirigés par les Pōmare sous le protectorat français. Une clause du règlement de guerre stipulait que les alliés de la reine Pōmare, c'est-à-dire les royaumes de Huahine, Raʻiatea et de Bora-Bora seraient autorisés à rester indépendants[4]. Le protectorat français est confirmé en 1847 par la convention franco-anglaise de Jarnac.
Pōmare IV finit par céder et gouverne sous l’administration française de 1847 jusqu'à sa mort. La reine est enterrée dans le mausolée royal, Papa’oa, Arue. Son fils, Pōmare V, lui succède comme roi de Tahiti en 1877.
Biographie
Jeunesse et accession au trône
Nommée ‘Aimata à la naissance, elle est la fille de Pōmare II, roi de Tahiti et de la princesse Teriitaria Tamatoa, fille de Tamatoa III, roi de Raiatea.
‘Aimata (‘ai, « manger » et mata, « œil ») vient selon Teuira Henry, repris par Alexandre Juster, « de l'ancienne coutume qui voulait que l'on présentât au souverain l'œil d'une victime humaine à l'occasion de cérémonies religieuses au marae »[5].
Son nom polynésien complet, en tant que reine, est ʻAimata Pōmare IV Vahine-o-Punuateraʻitua.
Lorsque le [6] Pōmare II meurt, son fils Pōmare III n’a qu’un an. Son oncle et les religieux assurent alors la régence, jusqu’au [6], date à laquelle les missionnaires procèdent à son couronnement, cérémonie inédite à Tahiti. Profitant de la faiblesse des Pōmare, les chefs locaux récupèrent une partie de leur pouvoir et prennent le titre héréditaire de Tavana (issu de l’anglais governor). Les missionnaires en profitent aussi pour modifier l’organisation des pouvoirs, et rapprocher la monarchie royale tahitienne d’une monarchie constitutionnelle plus proche du modèle anglais. Ils créent ainsi l’assemblée législative tahitienne qui siège pour la première fois le [6].
Deux grandes mesures marquent son règne, placé sous la protection des pasteurs britanniques[7] : l'interdiction des cultes traditionnels ; l'institution du Code Pōmare, dans lequel se mélangent la Bible, les lois anglaises et certaines coutumes tahitiennes. Les Tahitiens deviennent à leur tour protestants.
En 1827, le jeune Pōmare III meurt subitement[8]. Sa demi-sœur, 'Aimata, âgée de 13 ans, unique enfant survivant du roi Pōmare II, lui succède et prend le titre de Pōmare IV[9].
Début de règne : l'influence britannique
Dans les premières années, elle semble avoir voulu s'écarter de la religion protestante, devenue officielle sous le règne de son père, en favorisant un culte local, la secte des Mamaia[10], mais les missionnaires britanniques, s'appuyant sur les autres chefs tahitiens l'obligent à revenir sous leur influence. Les arii chrétiens lui imposent leur contrôle. Durant cette période, la baie de Papeete, lieu d'implantation d'une mission en 1818, devient le mouillage principal de l'île ; une agglomération active s'y développe. La résidence des Pōmare reste d'abord à Arue, puis à Tarahoi.
Dans les années 1830, un rôle essentiel est joué par le pasteur George Pritchard, son principal conseiller, qui tente de l’intéresser aux affaires du royaume. Mais l’autorité de la reine, bien moins charismatique que son père, est contestée par les chefs locaux, qui ont reconquis une part importante de leurs prérogatives depuis la mort de Pōmare II. Le pouvoir des Pōmare est devenu plus symbolique que réel, et à plusieurs reprises la reine Pōmare, protestante et anglophile, demande en vain le protectorat de l’Angleterre[9]. Pritchard suggéra en 1839 à Palmerston de faire de Tahiti un protectorat britannique, mais celui-ci refusa[11].
En 1834, une mission catholique française (ordre des Pères de Picpus) s'implante aux îles Gambier ; elle est refoulée de Tahiti. Or, c'est l'époque où se développe une politique française dans le Pacifique, dans le but de limiter l'extension de la domination britannique, installée en Australie et qui prend le contrôle de la Nouvelle-Zélande en 1840.
La reine expulse de l'île des missionnaires catholiques membres de l'ordre de Picpus, les pères Caret et Laval. Cette décision est l'occasion pour la France d'intervenir dans les affaires tahitiennes.
En réaction, la France envoie l’amiral Abel Aubert du Petit-Thouars pour obtenir réparation. Une fois sa mission accomplie, l'amiral Du Petit-Thouars se dirige vers les îles Marquises, qu'il annexe en 1842 sur les conseils du consul français Jacques-Antoine Moerenhout. En août de cette même année, Du Petit-Thouars revient faire escale à Tahiti. Il s'allie alors avec des chefs de l'île hostiles aux Pōmare et favorables à un protectorat français. Il leur fait signer une demande de protectorat en l'absence de leur reine, avant d'obliger cette dernière à ratifier le traité de protectorat[9].
Guerre franco-tahitienne
Dans le cadre de ce traité, la France reconnaît la souveraineté de l’État Tahitien. La reine est responsable des affaires intérieures, tandis que la France dirige les relations extérieures, et assure la défense et le maintien de l’ordre[9]. Avec la signature du traité de protectorat débute une lutte d’influence entre les protestants anglais et les représentants français, qui déclenche une crise diplomatique franco-anglaise dite « affaire Pritchard ».
En effet, dès 1843, le conseiller protestant de la reine, le pasteur Pritchard, convainc celle-ci d’arborer le drapeau tahitien à la place du drapeau du protectorat. En représailles, l’amiral Du Petit-Thouars déclare l’annexion du royaume le et y installe le gouverneur Armand Joseph Bruat comme chef de la nouvelle colonie[9]. L’annexion déclenche alors l’exil de la reine en 1844, se réfugiant d'abord sur un navire anglais, le Basilisk, puis à Raiatea aux îles Sous-le-Vent. Dès lors, elle refuse toute négociation pendant la guerre franco-tahitienne qui se déroula de 1844 à 1846, entre les troupes françaises et rebelles tahitiens anglophiles.
Durant le conflit, un groupe de rebelles se réfugie dans le fort de la Fautaua, sur les hauteurs de Pirae. Ils ont été chassés de la vallée par les troupes de Bruat envoyées par la monarchie de Juillet pour réprimer l'insurrection[3].
En , la résistance tahitienne s'amplifie et le gouverneur Bruat décide de contre-attaquer massivement en envoyant à Mahaena l'ensemble de ses troupes. C'est lors de ces combats que le lieutenant Nansouty trouva la mort[12]. La guerre se termine le à la prise de Fatahua par les troupes françaises.
La guerre se termine en décembre 1846 avec la victoire des Français. Dès lors, Pōmare IV peut revenir à Papeete le et reprendre place sur le trône en acceptant le protectorat confirmé par la convention franco-anglaise de Jarnac. Ce dernier réduit considérablement ses pouvoirs au profit de ceux du commissaire[9].
L'« affaire Pritchard » amena Londres à exiger de Louis-Philippe Ier des excuses, le retour au statut de protectorat et le versement d'une indemnité au pasteur Pritchard pour la spoliation de ses biens.
Protectorat français
Ce nouveau statut accorde à la reine le pouvoir exécutif mais elle doit partager la plupart des fonctions importantes avec le représentant de la France, alors désigné comme Commissaire (royal, puis impérial) : convocation de l’assemblée législative, nomination des chefs et des juges de district, promulgation des lois. Toutes les forces armées et les corps de police étaient placés sous les ordres du commissaire. Elle règne donc sous le contrôle de l'administration française de 1847 à 1877.
L'expression d’« Établissements français de l’Océanie » (EFO) commence à apparaître dans les textes officiels en 1843[13]. La direction du protectorat est assurée par un Commissaire[14] (police des étrangers, affaires extérieures, armée) secondé par des administrateurs : l'ordonnateur (finances), le secrétaire général ou directeur de l'Intérieur (affaires indigènes) et les responsables de secteur (royaume de Tahiti, îles Marquises et, de 1853 à 1860, Nouvelle-Calédonie). À partir du , selon une instruction du ministre de la Marine et des Colonies, l'organisation prévue pour la Guyane par les ordonnances du et du est déclarée applicable aux Établissements français de l'Océanie[15].
La reine est responsable des affaires intérieures, mais ses décisions doivent être acceptées par le gouverneur. L'administration tahitienne comporte, en dehors de la cour royale, des mutoi (agents de police) et des toohitu (juges des affaires foncières). Dans les îles, les chefs héréditaires de districts (tavana) sont d'abord maintenus, puis remplacés quelques années plus tard par des Conseils de districts.
Les Français règnent désormais en maîtres sur le royaume de Tahiti. En 1863, ils mettent fin à l’influence britannique en remplaçant les missions protestantes britanniques par la Société des missions évangéliques de Paris.
En 1865 a lieu l'introduction du premier groupe de travailleurs chinois, en provenance du Guangdong (province de Canton), à la demande d'un planteur de Tahiti, William Stewart, pour une plantation de coton. Son entreprise ayant fait faillite en 1873, certains travailleurs chinois rentrent dans leur pays, mais un groupe important reste sur l'île.
En 1866 sont créés les conseils de districts, élus, qui se voient attribuer les pouvoirs des chefs traditionnels héréditaires (tavana). Dans le contexte de l'assimilation républicaine, ces conseils essaient malgré tout de protéger le mode de vie traditionnel des populations locales. Mais de façon générale, la société traditionnelle tahitienne subit une crise durable, les structures sociales anciennes ayant volé en éclats sous l’influence des missionnaires puis des républicains.
Mort et inhumation
Pōmare IV meurt d'une crise cardiaque le , mettant fin à un règne long de cinquante ans qui lui vaut le surnom de « reine Victoria des mers du Sud »[16]. La reine défunte est d'abord enterrée sous un mausolée à la pointe Outu'ai'ai (commune de Arue).
Son fils, Pōmare V, lui succède alors sur le trône. Deux ans plus tard, ce dernier finit par consentir à l'annexion du royaume par la République française en échange de conserver ses titres et les demeures de la famille royale et d’être fait officier de la Légion d’honneur.
Mariages et descendance
Mariée en à l'âge de 10 ans avec Tapoa, futur roi de Bora-Bora, elle en divorce en accédant à la royauté et épouse Ariʻifaaite, chef à Huahine, son cousin germain par sa mère, et avec qui elle donne naissance à :
Un garçon (1833, décédé jeune) mort de dysenterie ;
Le prince Henri Pōmare (1835, décédé jeune) mort de dysenterie ;
Le prince Ariʻiaue Pōmare (1838-1855) : héritier présomptif de Pōmare IV, mais atteint de tuberculose, il décède à la veille de ses 18 ans ;
Les enfants de la reine Pōmare IV et du prince Ariʻifaaite portent le prédicat d'altesse royale.
Dans la culture populaire
Téléfilm et documentaire
En 2022, le rôle de Pōmare IV est interprété par l'actrice tahitienne Tuheï Adams dans le téléfilm français La dernière Reine de Tahiti, réalisé par Adeline Darraux[17].
La vie de Pōmare IV est au centre du documentaire Tahiti, une reine en héritage de Fabrice Gardel et Alexia Klingler (2022)[18].
Iconographie
Outre la photographie illustrant cet article on connaît une gravure représentant Pōmare IV. Cette illustration figure dans l'ouvrage de Duperrey, Voyage autour du monde exécuté par ordre du roi, sur la corvette de Sa Majesté, La Coquille..., atlas du volume Histoire du voyage. Planche no 13, avec la légende : Femmes de l’ile Taïti. (Iles de la Société) 1. Po-maré Vahiné, régente. 2. Téré-moémoé ; veuve de Po-maré II. Lejeune et Chazal delt. De l’Impre de Rémond. Ambroise Tardieu sculpt.
Titulature
Les titres qu'elle a portés au cours de son existence sont :
1813-1815 : Son Altesse la princesse ʻAimata ;
1815-1821 : Son Altesse Royale la princesse ʻAimata Pōmare ;
1821-1827 : Son Altesse Royale la princesse héritière de Tahiti ;
1827-1877 : Sa Majesté la reine de Tahiti et dépendances.
Notes et références
↑(en) Patricia O'Brien, « Think of Me as a Woman: Queen Pomare of Tahiti and Anglo-French Imperial Contest in the 1840s Pacific », Gender and History, vol. 18, , p. 108-129 (DOI10.1111/j.1468-0424.2006.00417.x).
↑Teuira Henry, 'Tahiti aux Temps anciens, société des océanistes, .
↑ ab et cBernard Gille et Antoine Leca, Histoire des institutions de l'Océanie française : Polynésie, Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna L'Harmattan, 2009, (ISBN978-2-296-09234-1).
↑ abcde et fBernard Gille et Antoine Leca, Histoire des institutions de l'Océanie française : Polynésie, Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna, L'Harmattan, 2009, (ISBN978-2-296-09234-1).
↑Dictionnaire illustré de la Polynésie, Christian Gleizal, 1988.
↑Loi du qui ouvre un crédit extraordinaire pour les dépenses des Établissements français de l'Océanie, dans Bulletin des lois du royaume de France, 2e semestre 1843, p. 117-121.
↑Du Roi, de l'Empire, de la République, selon la période.
↑Rapport au Président de la République de présentation de deux décrets relatifs aux Établissements français de l'Océanie, , publié au Journal officiel de la République française du , p. 169.
↑Isabelle Pia, « Pomare IV de Tahiti : Reine malgré elle », Point de vue, no 3874, du 16 au 22 novembre 2022 (consulté le ).
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