La forme musicale de la cantate fit officiellement son apparition en France en 1706 avec la parution du premier livre de Jean-Baptiste Morin (1677-1745), et connut un grand succès durant les trois premières décennies du XVIIIe siècle[1]. Montéclair compte cependant parmi les précurseurs du genre avec Adieu de Tircis à Climeine, une scène avec récitatifs, air et duo publiée en 1695 par Robert Ballard[1].
Montéclair a composé vingt-quatre cantates, publiées en trois livres[2] :
le premier livre, vers 1709 ;
le deuxième livre, vers 1716 ;
le troisième livre, en 1728.
Dans ses deux premiers livres, Montéclair fut plus expérimental que ses contemporains[2].
Pyrame et Thisbé est la sixième cantate du deuxième livre. Le librettiste est identifié à un certain Mr D.C.[2].
Il s'agit de la plus ambitieuse des cantates de Montéclair car elle réunit trois chanteurs : le récitant (ou « historien »[2]) et les deux jeunes amoureux, Pyrame et Thisbé[1].
Montéclair lui-même nota l'extrême longueur de cette cantate que l'on peut décrire comme un opéra miniature et émit l'espoir que son manque de répétition et sa variété compenseraient sa longueur[2].
Discographie
Cantates (La Mort de Didon, Il dispetto in amore, Le Triomphe de l'Amour, Morte di Lucretia, Pyrame et Thisbé), par Les Arts florissants, dirigés par William Christie (enregistré en , paru sur CD Harmonia Mundi HMC 901280 et réédité en 1998 dans la collection Harmonia Mundi Musique d'Abord sous la référence HMA 1901280)
↑ abcd et e(en) James R. Anthony et Diran Akmajian, Recent Researches in the Music of the Baroque Era : Michel Pignolet de Montéclair - Cantatas for one and two voices, A-R Editions - Madison, 1978, p. viii-ix.
↑(en) George J. Buelow, The Late Baroque Era: Vol 4. From The 1680s To 1740, Granada Group et McMillan Press, 1993, p. 180.