Pteridophyta

Pteridophyta
Description de cette image, également commentée ci-après
Fougères.
Classification ITIS
Règne Plantae
Sous-règne Viridiplantae
Infra-règne Streptophyta
Super-division Embryophyta

Division

Pteridophyta
Schimp., 1879

Sous-divisions de rang inférieur

Les Ptéridophytes sont des plantes vasculaires (présentant xylème et phloème) ne produisant ni fleurs ni graines. Ce sont donc des cryptogames vasculaires. Le groupe des Ptéridophytes est très étendu et a été introduit en systématique en tant que division des Pteridophyta (parfois sous-division des Pteridophytina) dans le règne végétal (Plantae), au début de la phylogénie phénétique (par comparaison d'un nombre limité d’analogies de caractères morphologiques) dès le XIXe siècle, pour distinguer, parmi les cormophytes, les espèces dites plus « archaïques » de l’autre groupement encore plus important des cormophytes dites « évoluées », alors nommées anthophytes (ce deuxième groupement des plantes à graines comprenait les deux groupes des Gymnospermes et des Angiospermes distingués depuis l’Antiquité).

Le groupe des Pteridophyta est paraphylétique : il regroupe dans un même taxon les Lycopodiopsida et les Polypodiopsida, alors que phylogénétiquement, au sein des Tracheophyta (les plantes vasculaires), les Polypodiopsida sont plus proches des Spermatophyta (les plantes à graines) que des Lycopodiopsida.

Particularités écologiques

Au vu des connaissances disponibles, dans leurs habitats, ce groupe taxonomique semble être caractérisé par quelques caractéristiques inhabituelles dans le monde du vivant :

  • des interactions relativement réduites avec les autres espèces ; la reproduction et la dispersion de leurs spores se font en général sans intervention d'autres espèces (pas ou peu de zoochorie)[1].
  • une position particulière dans le réseau trophique : En raison de leur toxicité ou autres moyens de défense, elles ne sont pas consommées par les herbivores[1].
  • elles semblent pouvoir accumuler de grandes quantités de métaux toxiques sans mourir.

Organisation

Schéma d'une ptéridophyte (ici une polypodiale).

Classification

La division des Ptéridophytes (Pteridophyta) comprend classiquement quatre sous-divisions de plantes actuelles :

Elle comporte aussi les Rhyniophyta plus anciennes, et parfois les Progymnospermes et les Ptéridospermes (Pteridospermatophyta), considérées comme intermédiaires avec les Spermatophytes réunissant Gymnospermes et Angiospermes.

Toutefois, la définition de ce taxon classique ne s'appuyait pas sur les méthodes génétiques actuelles, mais uniquement sur les caractères morphobiologiques. La cladistique phylogénétique moderne (basée sur les génotypes) a profondément remanié ce groupement traditionnel.

Les ptéridophytes ne forment pas un taxon monophylétique, mais un grade évolutif à la base des polysporangiophytes (Polysporangiophyta). À un premier stade, les rhyniophytes sont paraphylétiques.

Viennent ensuite les deux groupes-frères des Lycopodiophytes et des Euphyllophytes (Euphyllophyta). Celles-ci comportent d'une part les Monilophytes (Moniliformopsida ou Monilophyta), c'est-à-dire les autres ptéridophytes actuelles, et d'autre part les spermatophytes ou lignophytes, à la base desquelles se trouvent les taxons paraphylétiques des Progymnospermes et des ptéridospermes.

Parmi les monilophytes, les psilophytes sont le groupe-frère des ophioglossophytes (Ophioglossophyta ou Ophioglossopsida) exclues des filicophytes ; les autres ptéridophytes se divisent à leur tour entre les Équisétophytes et les Filicophytes ; dans ce dernier groupe, la place des Marattiales reste sujette à débat.

Quant aux deux derniers groupes fossiles à la base des Spermatophytes, ils sont paraphylétiques et plus proches des gymnospermes et angiospermes que des ptéridophytes.

Classification PPG

Publiée en 2016, la classification « PPG I » est la première version de la classification phylogénétique des Ptéridophytes par le Pteridophyte Phylogeny Group. Sur le modèle de l'Angiosperm Phylogeny Group qui publie la Classification APG pour les Angiospermes, près d'une centaine de spécialistes ont contribué à résumer les travaux les plus récents, pour servir de base de travail à l'établissement de la taxonomie des plantes vasculaires qui se reproduisent sans l'aide de graines[2],[3].

Phylogénie

Phylogénie des Ptéridophytes actuelles d'après le Pteridophyte Phylogeny Group (2016)[3] :

 Tracheophyta  
      (Lycopodiophytina)  →
  Lycopodiopsida 


  Lycopodiales  –  Lycopodes




 Isoëtales      –      Isoètes



 Selaginellales     –     Sélaginelles






 Euphyllophytina 
  Polypodiopsida  

    Equisetidae 

  Equisetales    –    Prêles





Ophioglossidae  

  Psilotales – Psilotes



  Ophioglossales 





   Marattiidae 

  Marattiales 


 Polypodiidae  

 Osmundales




 Hymenophyllales




 Gleicheniales




 Schizaeales




 Salviniales




 Cyatheales



 Polypodiales  







 




(Spermatophyta)
les plantes à graines

 





Notes et références

  1. a et b Maciejewski L. (2010), - Méthodologie d’élaboration des listes d’« espèces typiques » pour des habitats forestiers d’intérêt communautaire en vue de l’évaluation de leur état de conservation « Copie archivée » (version du sur Internet Archive). Rapport SPN 2010- 12 / MNHN-SPN, Paris, 48 p. + annexes ; voir p. 22/170
  2. (en) A New, Community-Derived Classification for Seed-Free Vascular Plants, dans Plant Press, volume 20, numéro 2, avril 2017, consulté le 3 mars 2019.
  3. a et b (en) Pteridophyte Phylogeny Group et Germinal Rouhan, « A community-derived classification for extant lycophytes and ferns », Journal of Systematics and Evolution, Wiley-Blackwell, vol. 54, no 6,‎ , p. 563–603 (ISSN 1674-4918 et 1759-6831, DOI 10.1111/JSE.12229).Voir et modifier les données sur Wikidata

Bibliographie

  • Tela Botanica bibliographie sur les ptéridophytes très complète

Liens externes

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