Les membres du cabinet d'Helle Thorning-Schmidt ont présidé les différentes formations du Conseil de l'Union. Helle Thorning-Schmidt, quant à elle, ne préside pas le Conseil européen. En effet, depuis le , le président du Conseil européen est élu pour deux ans et demi. Lors du Conseil européen de , Herman Van Rompuy a été reconduit pour un mandat de deux ans et demi au poste de président du Conseil européen.
Contexte
La présidence danoise du Conseil de l'Union intervient dans un contexte marqué par la crise de la dette dans les États de la zone euro et par la polémique provoquée par le précédent gouvernement concernant les contrôles douaniers.
En effet, en , le Danemark avait renforcé ses contrôles douaniers au motif que cette mesure était destinée à lutter contre l'immigration illégale et la criminalité organisée[2]. La Commissaire aux Affaires intérieuresCecilia Malmström écrivit sur son blog en que la mesure danoise pourrait être une violation du droit de l'Union européenne[3]. En , elle déclara : « Nous sommes en train d'évaluer toutes les informations fournies par le Danemark au sujet de leurs plans visant à renforcer les contrôles douaniers aux frontières. Mais la décision finale, qui déterminera si les normes danoises sont en accord avec le droit communautaire, dépendra aussi de la façon dont elles sont mises en pratique. C'est pourquoi, en accord avec les autorités danoises, j'ai décidé aujourd'hui d'envoyer des experts de la Commission au Danemark demain [sic] afin d'évaluer la manière dont les mesures ont été mises en œuvre »[N 1]. Plus tard au mois de , Cecilia Malmström a exprimé sa préoccupation sur le fait que la mission des experts n'a pas donné les précisions recherchées[4].
Finalement, en , le gouvernement d'Helle Thorning-Schmidt (élu le ) abolit les mesures de son prédécesseurs, Lars Løkke Rasmussen, en matière de contrôle frontalier et réintroduisit les procédures Schengen normales[5].
Programme
Le programme de la présidence danoise du Conseil l'UE a été officiellement présenté le lors d'une conférence de presse à Copenhague.
La présidence avait pour objectif de renforcer la coopération avec d'autres États membres et les institutions de l'UE. Son but était d'empêcher la fragmentation de l'Europe, en particulier face à la crise de la dette.
« Une Europe responsable »
Le Danemark envisage d’œuvrer dans le sens d'une économie européenne responsable laquelle comporterait une réglementation stricte concernant les marchés financiers et la supervision financière. La présidence souhaite aussi un renforcement du cadre financier pluriannuel 2014-2020.
Le Danemark a mis l'accent sur la mise en œuvre des règles déjà adoptées pour améliorer la gouvernance économique tel que le « six-pack ».
En effet, selon la présidence danoise, les mesures visant à la mise en place d'une économie verte seront génératrices de croissance et d'emplois qui permettront de mettre un terme à la crise économique tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050[6].
« Une Europe sûre »
Cette priorité devait inclure, entre autres choses, l'amélioration de l'efficacité de l'espace Schengen et le développement du SEAE afin qu'il devienne un acteur solide et efficace.
Bilan
Du fait de la crise de la dette, le Danemark a dû se focaliser principalement sur les sujets économico-financiers et moins sur ses autres projets initiaux (croissance verte, efficacité énergétique, etc.).
La présidence est marquée par la conclusion de la première phase du semestre européen qui est le cadre de la gouvernance économique de l'Union européenne. La présidence a aussi travaillé pour une amélioration de la régulation et de la supervision financière afin d'assainir les banques et prévenir de nouvelles crises[7].
Identité visuelle
Le logo de la présidence danoise de 2012 représente une transition entre l'année 2011 et 2012 avec la fin du chiffre 1 et le début du 2 qui sont représentés. Cette transition veut montrer que la coopération européenne évolue sans cesse. La présence du rouge et du blanc rappelle les couleurs du Danemark, celles de son drapeau.
« We are currently assessing all the information submitted by Denmark concerning their plans to reinforce customs controls at the borders. But the final decision on whether the Danish rules are in line with EU law will also depend on how they are put in practice. This is why, in agreement with the Danish authorities, I have today decided to send Commission experts to Denmark tomorrow to asses [sic] how the measures have been implemented. »