Sa création a été officialisée par l'arrêté no 1505/2015 du [1].
Géographie
Comme son nom actuel l'indique, la commune est située à gauche de la rivière de la Fave, un affluent droit de la Meurthe qui localement se grossit des ruisseaux de Saint-Catherine, de la Petite-Fosse et de la Goutte.
Situation
Les sommets voisins sont relativement éloignés et leurs buttes sommitales de grès triasiques, couvertes de résineux, se détachent particulièrement bien à l'horizon : la montagne Ormont culmine plus à l'ouest à 900 m d'altitude au Sapin Sec mais laisse une pointe avancée, le Spitzemberg à 640 m qui a autrefois porté un château d'observation, contrôlant la vallée, la même bande de terrains gréseux a laissé plus loin la borne isolée du Voyemont à 793 m et le petit plateau surélevé du Climont à 965 m vers le nord-est. Toutefois le territoire communal qui s'étend entre des collines prolongeant le Spitzemberg et la vallée de la Fave ne culmine qu'à 651 mètres d'altitude, au-dessus du hameau des Truches près du vieux chemin rejoignant le vieux pèlerinage de la Grande Fosse.
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Fave, le ruisseau de Dirangoutte, le ruisseau de la Petite Fosse, le ruisseau de Ste-Catherine et le ruisseau du Chinet[2],[Carte 1].
La Fave, d'une longueur totale de 22,2 km, prend sa source dans la commune de Lubine et se jette dans la Meurthe à Saint-Dié-des-Vosges, après avoir traversé onze communes[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 163 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 10,8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ban-de-Sapt », sur la commune de Ban-de-Sapt à 6 km à vol d'oiseau[6], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 027,3 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 36,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Au , Provenchères-et-Colroy est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Dié-des-Vosges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
Toponymie
Provenchères-sur-Fave, peut être identifiée au « Pervincaria » dans le latin des grimoires du XIIIe siècle, Provencheriae, Provenchères, puis Provenchères-en-Vosges au XIXe siècle.
Une hypothèse gauloise propose une localisation par rapport à un système d'irrigation, permettant l'aménagement de prairies humides. Cette locution reconstituée en celtique serait oprheovinachierae, produit de la concaténation phonétique de op/rhéovin/ac/hiera, soit littéralement au-dessus (op) des passes d'écoulement ou vannes (rheowin) et (ac ou oc) des hières (hiera), c'est-à-dire des parcelles de prairies humides. Le terme central sans la préposition de position "op" signalerait un ensemble de canaux et de vannes, de barrages (passes barrées) et de mères-royes (rigoles maîtresses), permettant de gérer l'écoulement de l'eau d'irrigation ou d'inondation vers les hières ou parcelles de prairies humides selon les saisons. Les paysans de la vallée de la Fave mentionnaient souvent le vaste aménagement de la Fave, commençant au barrage du pont noir à Provenchères et se terminant entre Remomeix et Sainte-Marguerite.
Les anciens toponymes "prévancher, prévanchères, pervencher, pervanchère(s), provenchère(s)..." qualifiant un bois ou un champ, un habitat groupé ou isolé, un village ou un lieu-dit, fréquents dans la France du Nord et de l'Est, seraient issus de ce terme complexe, signalant l'aménagement d'un système d'irrigation en aval, en conséquence défendu à la divagation des troupeaux et aux hommes étrangers à son fonctionnement.
Toutefois, dans un cadre gallo-romain, une dénomination comme "pervinca" pourrait signaler un rétrécissement, une passe plus ou moins étroite, à travers laquelle l'air souffle, l'eau coule ou le voyageur passe. Il est évident que l'aménagement de prairies d'irrigation ne peut se faire dans une vallée trop étroite, par ailleurs bien adaptée à l'installation de barrage avec prises d'eaux, permettant des amenées vers la vallée plus large en contrebas.
Le toponyme de Colroy (H. de Courai) semble attesté au moins en 1172. On évoque Colroy-la-Grande au XVIIIe siècle : Collis regia en 1768, Colroy-la-Grande en 1793 et La Grande-Fave sous la Révolution.
Au cours de la Révolution française, la commune porte les noms de La Grande-Fave et de La Rochette.
Histoire
Commune nouvelle française issue du regroupement des deux communes de Provenchères-sur-Fave et Colroy-la-Grande.
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Parti : au 1er coupé au I d'argent à une tête d'ours de sable, lampassée de gueules, au II fascé contre-fascé d'or et d'azur de trois pièces, au 2d de sinople à deux sapins d'argent accompagnés au point du chef d'une abeille d'or[29].
Combinaison des armes des anciennes communes de Provenchères-sur-Fave et Colroy-la-Grande, qui fusionnèrent le pour former Provenchères-et-Colroy. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
(fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )