La pression dynamique est l'un des terme du théorème de Bernoulli
Lorsque la pression dynamique augmente, la pression statique diminue. Dans le flux à grande vitesse passant par un étranglement, la pression dynamique doit augmenter aux dépens de la pression statique[1].
Elle est également utilisée pour adimensionner les forces et moments aérodynamiques[précision nécessaire].
La pression dynamique permet de calculer la force exercée par un fluide sur une surface s'opposant au mouvement en multipliant la pression par la surface perpendiculaire au mouvement.
Par la suite, les personnes s'intéressant au problème de la force de traînée sur un corps ont supposé que celui-ci absorbait l'énergie cinétique du fluide sur une aire S égale à son maître-couple[réf. nécessaire] (la section transversale maximale d'un navire), soit une force exercée :
.
Les expériences ont montré que cette expression devait être amendée par une constante multiplicative pour exprimer la traînée d'un corps dans un fluide :
où est un coefficient multiplicatif de l’ordre de l’unité (mais pouvant atteindre 3)[n 1],[2],[3],[4],[n 2],[5],[6].
Cet amendement par la constante multiplicative s'explique d'une part par le fait que la Pression dynamique ne s'applique pas sur toute la surface frontale avant des corps, puisque pour contourner ces corps le fluide doit augmenter sa vitesse, ce qui (en application du Théorème de Bernoulli) diminue largement sa pression[n 3].
La Pression dynamique ne s'applique qu'au point d'arrêt des corps[n 4]. D'autre part, cet amendement par la constante multiplicative est dû à l'existence, en aval des corps, d'une zone de dépression (pouvant être très grande) qui entraîne ces corps vers l'arrière et donc augmente leur traînée.
L'usage de la pression dynamique pour l'adimensionnement des pressions ou des forces aérodynamiques a été proposé dans les années 1920 par Ludwig Prandtl sur une idée de Richard Knoller[7],[6]. En conséquence, on peut aussi voir le ou les points où se mesure la pression dynamique comme le ou les points où le coefficient de pression vaut l'unité (dans le cas simple, ce point est le point d'arrêt).
↑Par exemple, le va de 0,04 à ~1,2 pour des corps 3D (et même 1,33 pour une demi sphère creuse présentée comme un parachute), jusqu’à près de 3 (selon les auteurs) pour certains barreaux 2D de section rectangulaire et typiquement 2 pour un corps 2D comme la plaque plane de longueur infinie (ou palette). Quant au frontal d'un barreau carré d'envergure infinie, exposé de sorte que l'une de ses faces soit normale au flux, il est souvent donné pour 2,1.
↑ Newton avait conçu sa Mécanique des Fluides pour le déplacement des corps dans des fluides à particules raréfiées : « […] dans un milieu rare formé de très-petites particules égales, en repos, et situées librement à des distances égales les unes des autres. » (traduction en français des Principia par Émilie de Chastelet , p. 354 Tome I) (sur ce point d’histoire, voir "Isaac Newton's natural philosophy", édité par Jed Z. Buchwald et I. Bernard Cohen). Ce sont les physiciens ultérieurs qui ont tenté d’appliquer ce principe pour particules raréfiés aux fluides ordinaires. C’était compter sans la dépression de culot qui se forme avec ces fluides "non raréfiés".
↑Très contre intuitivement, certains corps ont ainsi des avant-corps présentant une traînée de pression nulle ou négative[réf. nécessaire].
↑ou dans certains cas à l'ensemble des points d'arrêt des corps.