Le président du sommet de la zone euro a pour fonction d'assurer la préparation et la continuité des sommets de la zone euro en collaboration avec le président de la Commission européenne[5]. Cependant, l'organe chargé des préparatifs des sommets de la zone euro est l'Eurogroupe[5].
Enfin, parmi ses fonctions, le président du sommet de la zone euro doit notamment informer les États membres ne faisant pas partie de la zone euro[6] ainsi que le Parlement européen[7] des préparations et des résultats des sommets[8].
Historique
Le premier président du sommet de la zone euro a été nommé le . Auparavant, la fonction avait été exercée par le président du Conseil européen. Cependant, en dépit de leur dissociation, les deux postes sont restés occupés par la même personne, Herman Van Rompuy.
Le , lors du sommet du Conseil européen de Bruxelles, Donald Tusk a été désigné pour devenir le deuxième président de cette instance. Il a pris ses fonctions le , et est devenu en même temps le deuxième président du sommet de la zone euro. L'accès à ce poste du ressortissant d'un pays, la Pologne, qui ne fait pas partie de la zone euro a posé un problème. Finalement, la fonction a été considérée comme non représentative, ce qui a permis cette nomination[9][réf. incomplète]. La désignation d'un président polonais a pu être vue comme une forme d'apaisement des inquiétudes des États non-membres de la zone mais tenus d'y entrer dans les prochaines années, et comme un gage d'amélioration de la coordination entre États membres et non-membres[10]. Cependant cette extériorité du président a aussi été citée, s'ajoutant au cumul de la fonction avec la présidence du Conseil européen, en tant que facteur aggravant du manque de visibilité institutionnelle de la zone[11],[12].
↑Yann-Sven Rittelmeyer, « Réformer la gouvernance de la zone euro : le dilemme allemand », Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande, nos 47-1, , p. 25–35 (ISSN0035-0974 et 2605-7913, DOI10.4000/allemagne.451, lire en ligne, consulté le ).
↑Philip Cordery, Arnaud Richard et commission des affaires européennes, Rapport d'information sur le renforcement de l'Union économique et monétaire, Assemblée nationale, , 135 p. (lire en ligne), p. 89.