L'euroïsation est l'adoption unilatérale de l'euro par un État pour remplacer sa monnaie nationale[1]. Cette adoption unilatérale s'oppose à la logique classique d'intégration dans la zone euro, qui suppose l'appartenance de l'État concerné à l'Union européenne et son intégration à cette zone monétaire par un accord avec l'UE, les États membres de l'Eurosystème et la Banque centrale européenne au terme d'un processus de convergence macroéconomique et monétaire. Le mot est formé par calque de la dollarisation.
États utilisateurs d'une monnaie liée à l'euro à parité fixe
Plus de 162 millions de personnes utilisent l'un des deux francs CFA (CEMAC et UEMOA) ; lors du passage du franc français à l'euro, la parité fixe a été conservée[2].
Bosnie-Herzégovine (Marka - décision unilatérale de maintien d'un cours fixe, héritage du Mark allemand en vigueur avant les accords de Dayton-Paris)
Géorgie (Lari - décision unilatérale de maintien d'un cours fixe)
Maroc (Dirham marocain - décision unilatérale de maintien d'un cours indexé à 60 % sur l'euro et à 40 % sur le dollar depuis 2015, 80 % et 20 % avant).
Mathilde Desecures et Cyril Pouvelle, « Les enjeux de l’euroïsation dans les régions voisines de la zone euro », Bulletin de la Banque de France, no 160, (lire en ligne)