L'édifice actuel, datant de 1625[1] et modifié en 1640, résulte de la réunion de deux maisons attenantes plus anciennes dont l'une était déjà l'ancien poêle des laboureurs (cité dès 1419)[2].
Il était le lieu de réunion de la puissante corporation des agriculteurs constituée par les maires alentour[1]. Outre son rôle politique et militaire, la corporation était chargés, jusqu'à la Révolution française, de veiller à la bonne moralité, de régler les conflits de mitoyenneté et de dénoncer les délits ruraux.
Le bâtiment a servi jusqu'en 1842 de lieu de culte pour la communauté juive[3] avant la construction de la synagogue[4],[5]. Il abrite un restaurant administratif de 1974 à 2009[3].
Les façades et toitures font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le [6].
Architecture
C'est un bâtiment de style Renaissance[7] dont la façade superpose trois étages carrés et deux niveaux dans le pignon, avec des fenêtres sont à meneau et linteau mouluré[5].
Le portail, condensé du répertoire décoratif de l'architecture Renaissance, est flanqué de deux arcades cintrées[5].
Le fronton porte l'inscription « Eh veracht als gemacht », que l'on peut traduire par « plus facile de dénigrer que d’agir »[1] ou encore « la critique est facile, l'art est difficile »[5]. Il porte le millésime 1626.
Références
↑ ab et cGabriel Braeuner (photogr. Christophe Hamm), Colmar : un itinéraire à travers l'histoire, ID L'Edition, coll. « Guide découverte », , 128 p. (ISBN2-913-30256-5 (édité erroné)), p. 15 (BNF39023528)
↑ a et bColmar, un trésor dévoilé, 1870-1960, tome 2 p. 62
↑office de tourisme de Colmar, « Audioguides », sur ot-colmar.fr (consulté le )
↑ abc et dDominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck et Guy Bronner, Alsace : Dictionnaire des monuments historiques, Strasbourg, La Nuée Bleu, , 664 p. (ISBN978-2-7165-0250-4), p. 102-103