À la fin du XVIIIe siècle, Jacques-François de Borda d'Oro étudie la géologie de Pouillon. Il découvre dans ce sol argileux une quantité importante d'ophite, de gypse et de roches datant du mésozoïque[4].
Hydrographie
Le Bassecq, affluent gauche du Luy, traverse les terres de la commune, ainsi que le petit Arrigan.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 253 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Dax à 12 km à vol d'oiseau[8], est de 14,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 155,2 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
Typologie
Au , Pouillon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle appartient à l'unité urbaine de Pouillon[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant cinq communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dax, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[14]. Cette aire, qui regroupe 60 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (67,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,1 %), forêts (26,3 %), zones agricoles hétérogènes (15,4 %), zones urbanisées (3,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,9 %), mines, décharges et chantiers (0,9 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication et transports
La commune n'est plus desservie par le réseau de bus départemental XL'R, après l'avoir été entre 2009 et 2013 grâce à la ligne de bassin 27, reliant Peyrehorade à Dax. Elle est située à 20 minutes en voiture ou taxi de Dax.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[20].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 74,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (19,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 440 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1 042 sont en aléa moyen ou fort, soit 72 %, à comparer aux 17 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[Carte 2].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1983, 1993, 1999, 2009, 2013 et 2018, par la sécheresse en 2003 et par des mouvements de terrain en 1983 et 1999[18].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[22].
Pouillon est un ancien vicus gallo-romain dressé en camp retranché. Le village fut bâti de chaque côté de la voie romaine reliant Bordeaux à Pampelune. La présence romaine dura cinq siècles.
La découverte d'outillages (pierres taillées) du Paléolithique sur le tuc de Benaruc prouve l'ancienneté de la présence humaine sur le village.
L'étymologie de Pouillon est diverse, deux thèses sont émises. L'une affirme que c'est un gallo-romain Pulio ou Pollion qui fonda le peuplement de Pouillon. L'autre provient du gasconpouy long, c’est-à-dire longue côte.
Pouillon vécut sous domination anglaise jusqu'en 1450-1451. Durant cette occupation, l'église fut fortifiée comme l'attestent les meurtrières et créneaux dans l'abside. Au XVIe siècle, lors des guerres de religion, l'église est incendiée.
Au XVIIe siècle, la source dite de Bidas aux vertus médicinales est appréciée jusqu'à la cour de Versailles.
La commune est jumelée avec Daroca (Espagne)[25]. Les conventions de jumelage ont été signées par les deux cités, le à Daroca et le à Pouillon.
Daroca, ville espagnole de l'Aragon, est située entre Saragosse et Teruel, non loin du terroir viticole de Cariñena. Elle présente un grand intérêt historique avec son passé romain, arabe, médiéval, ses nombreuses églises, ses tours et murailles caractéristiques.
Les échanges ont concerné les scolaires, les associations folkloriques (échassiers Lous Gaynuts de Pouillon et groupe de jota), les chorales à l'occasion des fêtes du Corpus Christi (Fête-Dieu), au mois de juin, à Daroca et de celles du 14-Juillet à Pouillon.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].
En 2022, la commune comptait 3 151 habitants[Note 4], en évolution de +2,71 % par rapport à 2016 (Landes : +5,78 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (29,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 34,0 % la même année, alors qu'il est de 32,1 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 502 hommes pour 1 579 femmes, soit un taux de 51,25 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,52 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[30]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,2
90 ou +
3,4
9,9
75-89 ans
13,6
19,5
60-74 ans
20,3
24,4
45-59 ans
22,1
13,9
30-44 ans
14,2
13,5
15-29 ans
11,5
17,6
0-14 ans
14,9
Pyramide des âges du département des Landes en 2021 en pourcentage[31]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,9
90 ou +
2,3
9
75-89 ans
11,5
20,6
60-74 ans
21,6
21,5
45-59 ans
20,7
17,4
30-44 ans
17,1
14,2
15-29 ans
12,1
16,4
0-14 ans
14,6
Enseignement
L'éducation est assurée sur la commune de Pouillon par l'école élémentaire publique et l'école primaire privée jusqu'au collège.
Économie
En 2011, un projet de stockage de gaz naturel en cavités salines était envisagé par EDF sur le territoire de la commune.
Source de Bidas : cette source aux vertus médicinales se trouve sur la route de Mimbaste. À l'origine, c'est une source à 19° d'un débit journalier de 90 000 litres. Au XVIIe siècle, le comte de Luppé puisa une bouteille à la source et l'offrit au Roi Soleil qui fut conquis par les vertus de cette eau. En 1906, une tentative d'exploitation de la source, autorisée par l'Académie de médecine, vit le jour. On procéda même à l'embouteillage de l'eau afin de la commercialiser. Cependant cette entreprise se solda par un échec.
Église Saint-Martin de Pouillon[32]: bâtie au XIe siècle, l'église est à l'origine de style roman : une inscription gravée sur un mur intérieur de l'abside centrale indique la date de consécration (1045). Lors de l'occupation anglaise, elle fut fortifiée comme l'attestent les meurtrières arbalétrières et créneaux visibles dans l'abside. Les nefs ont sans doute été reconstruites dans le style gothique aux XVe et XVIe siècles à la suite de l'incendie qui la ravagea lors des guerres de Religion (1569). L'autel en marbre est l'œuvre des frères Mazzetti et date du XVIIIe siècle. Les vitraux modernes ont été réalisés par un maître verrier de Tarbes, M. Letienne, sur des cartons de Mme Blanc-Subes. Ils sont l'illustration des béatitudes évangéliques et donnent à tout l'édifice un chatoiement de couleurs magnifique et lumineux. L'église est inscrite Monument historique le [33].
Chapelle de Benarrucq : la chapelle a été bâtie par l'abbé Forsans il y quelque 130 ans. Située au sommet d'un promontoire et édifiée sur un site préhistorique, elle offrit une halte aux pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Les moulins : le réseau hydrographique local explique qu'en 1830, 21 moulins étaient en activité, en 1900 il en restait 11. Il n'y avait à Pouillon que des moulins à farine dont un seul moulin à vent. Certains d'entre eux sont aujourd'hui rénovés et habités.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Pouillon, il y a une ville-centre et quatre communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )