Réalisé entre 1879 et 1880[1] — l'identification et la datation de l'œuvre ne furent pas simples[1] —, il représente un pont qui enjambait l'Almont sur la commune de Maincy[2].
Paul Cézanne résidait à cette période à Melun, une commune limitrophe de Maincy.
Principales expositions : Londres (1914, 1996), Paris (1926, 1936, 1995, 2011), Pékin (1989), New York (2005)[3]
Postérité
En 1993, le peintre péruvien Herman Braun-Vega fait référence au Pont de Maincy dans Papaye à la guitare (Cézanne), une nature morte inversée réaliste[4] qui fait dialoguer le postimpressionnisme de Cézanne avec une guitare cubiste. La lumière intrinsèque du paysage de Cézanne s'y trouve doublée de la lumière naturelle extrinsèque au tableau à travers les jeux d'ombre d'un encadrement sophistiqué[5]. Ce tableau est "un petit discours confidentiel entre techniciens" d'après les mots de l'artiste[6].
↑Rodolfo Hinostroza, Jorge Semprún, Eduardo Arroyo, Alfredo Bryce Echenique, Leslie Lee Crosby, Patrick Fourneret, Jean-Luc Chalumeau, Jean-Pierre Van Tieghem, Julio Ramón Ribeyro et Alain Irlandes, Braun-Vega, peintures et dessins, Wamani Éditeur, , 72 p. (ISBN2-909496-05-8, lire en ligne), « Fenêtres, Tables, Natures Mortes », p. 46 :
« [...] table, fenêtre, paysage, nature morte s'interpénètrent avec naturel et dessinent un espace qui va sans rupture de la nature préhensible et charnelle des fruits exotiques qui occupent toute la largeur du premier plan au paysage "à la Cézanne" inondé de soleil »
↑Roberto GAC, « Herman Braun-Vega, maître de I'interpicturalité », Espaces Latinos, no 208, , p. 13-24 (ISSN1260-7991, lire en ligne) :
« ce qui frappe l’œil de l’observateur, c’est le jeu entre la lumière intrinsèque à la composition, et la lumière naturelle extrinsèque au tableau, déviée, assombrie ou intensifiée par un encadrement extrêmement sophistiqué. »
↑Patrick Fourneret, Braun-Vega en 24 tableaux et un entretien (livret d'accompagnement du Compact-Disc Interactif), Besançon, CRDP de Franche-Comté, , 70 p. (lire en ligne), p. 52-53