La Géorgie, située au pied du Caucase, sur le rivage oriental de la mer Noire, à la limite de l'Europe et de l'Asie, est une région stratégiquement importante. En plus d'être une passerelle de la mer Noire dans le Caucase, la région sert de tampon entre la Russie et la Turquie. La Géorgie a eu tout de cours de son existence des relations tumultueuses avec le voisin russe mais cherche à établir de bonnes relations avec ses autres voisins tout en regardant vers l'Occident à la recherche de solutions et d'opportunités. Elle a signé un accord de partenariat et de coopération avec l'Union européenne, participe au partenariat de l'OTAN pour la paix et encourage les investissements étrangers. La France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et les États-Unis ont tous des ambassades à Tbilissi.
Les relations bilatérales sont globalement positives, malgré des différends dans le passé (cf. guerre arméno-géorgienne de 1918). La Géorgie est un membre du GUAM et entretient donc une coopération avec l'Arménie dans le domaine des transports et de l'énergie. Les relations avec la Géorgie sont d'une importance particulière pour l'Arménie du fait que dans le cadre du blocus économique imposé par la Turquie et l'Azerbaïdjan en raison du conflit du Haut-Karabakh, la Géorgie offre à l'Arménie sa liaison terrestre et l'accès à ses ports de la mer Noire. Toutefois, en raison de la deuxième guerre d'Ossétie du Sud entre la Géorgie et la Russie, le principal partenaire économique et stratégique de l'Arménie, des problèmes de transit de marchandises ont lieu à cause de la fermeture partielle des frontières russo-géorgiennes. Le président arménien Serge Sargsian a déclaré que l'Arménie ne reconnaît pas officiellement l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud comme des États indépendants tant qu'il n'a pas reconnu la République du Haut-Karabakh.
L'Azerbaïdjan a une ambassade à Tbilissi. La Géorgie a une ambassade à Bakou. Les deux pays sont parmi les membres fondateurs de la GUAM. Le président géorgien Mikheil Saakachvili a déclaré en 2011 dans une interview « quiconque s'oppose à l'Azerbaïdjan et la Géorgie est un ennemi de nos deux pays » à propos des relations bilatérales[4].
États-Unis
Les relations entre les deux pays sont amicales et les deux pays entretiennent une coopération bilatérale. La Géorgie a envoyé un contingent de 2 000 soldats pour soutenir la Coalition en Irak mais les a retiré en 2008 en raison du conflit avec la Russie. 1 560 soldats géorgiens sont par ailleurs déployés en Afghanistan dans le cadre de l'ISAF en (deux bataillons d'infanterie déployés dans la province d'Helmand et servant aux côtés des Américains). Le pays a perdu 30 soldats[5] et 170 blessés[6],[7] en Afghanistan depuis 2010. Durant la guerre d'Ossétie du Sud, les États-Unis ont fourni une aide humanitaire à la Géorgie (matériel médical, abris, eau et nourriture entre autres[8]) lors de l'opération Assured Delivery.
Les relations diplomatiques entre les deux pays ont été établies le . La France dispose d'une ambassade à Tbilissi et la Géorgie d'une ambassade à Paris.
Le Japon a fourni des aides étrangères à la Géorgie pour différents projets de développement économiques et culturels. La balance commerciale entre les deux nations est très en faveur du Japon, qui exporte des automobiles et des produits manufacturés, face à la Géorgie qui exporte des produits alimentaires et des produits chimiques.
À la suite de l'indépendance de la Géorgie en 1991 de l'URSS, l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, deux régions autonomes géorgiennes se trouvant sur la frontière ont elles aussi proclamé les leurs, soutenues par la Russie, qui les a ultérieurement reconnues. De ce fait les relations entre ses deux pays ont toujours été tendues et plusieurs guerres ont eu lieu entre d'un côté les forces russes, abkhazes et ossètes, et de l'autre côté les forces géorgiennes lors de la Première Guerre d'Ossétie du Sud et de la Deuxième Guerre d'Ossétie du Sud.
Avec l'élection de Mikheil Saakachvili, président de Géorgie pro-occidental, à plusieurs moments la Russie et la Géorgie en sont venues aux armes, principalement en Ossétie du Sud, région séparatiste pro-russe[10].
Après une période sans aucune forme de dialogue entre les deux pays, la Russie a proposé de reprendre les relations internationales avec la Géorgie le [11]. Cependant, les Géorgiens ont refusé de rétablir des relations bilatérales tant que Moscou reconnaitra l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud[12].