La Pièce pour violoncelle ou alto et piano en ut majeur, op. 39, est composée durant l'été 1897 et dédiée au violoncelliste Jacques Gaillard, qui s'était chargé de recopier l'opéra Le Roi Arthus aux fins d'une éventuelle édition en Allemagne[1],[2].
Pour la musicologueAdélaïde de Place, la pièce est « une sorte de poème élégiaque qui appartient à la dernière période de Chausson[1] ».
La Pièce est écrite en do majeur modulant et construite sur deux thèmes dans un balancement de mesures impaires : le premier thème est à , puis, après une brève transition (à ) vient le deuxième, « plus inquiet[2] », à . S'ensuit un climax avant un retour abrégé du premier thème, qui vient paisiblement clore l'œuvre[2].
Pour Adélaïde de Place, la partition, « ponctuée de modulations hardies et de glissements rythmiques inattendus », possède « un charme et [...] une sérénité presque contemplative[1] ». Gilles Thiéblot relève que d'une certaine façon, elle « répond à l'Élégie en ut mineur opus 24 de Fauré (1883) avec laquelle elle forme un poétique diptyque[2] ».
La durée moyenne d'exécution de la Pièce en ut majeur pour violoncelle ou alto et piano est de sept minutes trente environ[1]. Elle existe également dans une transcription pour violon et piano d'Armand Parent[3].