Georges-Pierre de Froment (alias Pierre Foureix, alias Deblé) est un résistant et général français né le à Châteauroux et mort le à Moulins (Allier).
Biographie
Formation
Châteauroux est la garnison de son père, ancien saint-Cyrien issu d'une famille ayant reçu par lettres patentes le titre de baron héréditaire en 1815[1],[2], tué à la tête de sa compagnie, en Artois (). À sa sortie de Saint-Cyr, promotion "Du Tafilalet" (1931-33), Pierre choisit les chars de combat.
En 1939, le lieutenant de Froment est envoyé en Pologne faire l'instruction sur le char Renault FT. Témoin de la défaite, il rentre en France, via la Roumanie, avec ses sous-officiers. En , il est officier de renseignements du 49e bataillon de chars de combat qui perd 75 % de son matériel quand la 3e division cuirassée tente de bloquer la 10ePanzerdivision qui a franchi la Meuse. Pendant la débâcle, il est présenté à une infirmière bénévole, Mathilde Carré.
Le , Froment, dont la planque a été repérée par un camarade retourné, est arrêté par deux hommes de l'Abwehr. Emprisonné à Fresnes, puis au camp de Romainville, il est interrogé par Ernst Dunker. Avec ses amis, Denise Cerneau, Edmond Hadengue, Louis Jorimann, il est ensuite déporté.
Le , arrivée à Mauthausen, via Neu Brem. À compter du , travail forcé dans trois usines Heinkel, d'abord Wien-Schwechat, où il reste neuf mois. Puis quatre mois à Floridsdorf, enfin six mois à Mödlin. Dans l'équipe de Jo Attia, marche à la mort de Mödlin à Mauthausen atteint le . Il retrouve ses amies Denise Cerneau, Anne Noury, Anne-Marie Boumier, Jane Sivadon, Odile Kienlen.
Le , le camp est libéré par les Américains. Pierre de Froment, terriblement affaibli, retrouve la France et séjourne au sanatorium de Briançon où il rédige, en 1946, le récit de sa déportation (publié en 2004), texte empreint d'un humanisme chrétien fervent.
Henri Frenay: La nuit finira, Laffont, 1973 (réédité Michalon 2006); Volontaires de la nuit, Laffont, 1975.
Henri Noguères: Histoire de la Résistance en France, Laffont, 1967.
Henri Navarre: Le service de renseignements (1871-1944), Plon, 1978.
André Caudron: Les Petites Ailes. Journal et réseau (automne 1940 - été 1941), Memor, Bulletin no 15-16, Université Charles de Gaulle, Lille III, 1992.
Les Petites Ailes, Memor, Bulletin no 18, Université Charles de Gaulle, Lille III, .
Pierre de Froment: Un volontaire de la nuit dans les camps nazis, Lavauzelle, 2004.