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Il naît dans l'Eure dans une famille d'origine italienne. Il est fils d'artiste : son père est le chanteur Mario Moro du duo Patrice et Mario[2],[4]. Pierre Moro suit une scolarité médiocre, étant peu porté sur les études. Il travaille d'abord dans le secteur du mobilier d'entreprise. En parallèle, vers la trentaine, il commence à faire des photos de charme et à tourner des films pornographiques amateur en 8mm[2]. Dans les années 1990, son activité de VRP en mobilier de bureau n'étant pas florissante, il décide de se lancer dans la réalisation de films professionnels. Il fonde alors sa propre société en juillet 1997, Klitorix Productions, en collaboration avec son épouse de l'époque, Dany[5], qui est également une actrice récurrente dans ses films, et avec l'actrice transsexuelle britannique Lana Woods[2]. En un an, la nouvelle société réalise une vingtaine de films et parvient à talonner des poids lourds du milieu telle la société Dorcel[5].
Après un premier film, La Proxo, avec Lana Woods en vedette, Pierre Moro poursuit dans la réalisation et la production. Il alterne des films X « classiques » pouvant être vendus aux télévisions, avec des films de type « Hard-Crad » à budgets plus réduits, destinés au marché des sex-shops[2]. Il revendique de faire « du X qui parle à la France profonde », et affirme « prendre toutes les pornographies, sans états d'âme ». Il met volontiers en scène des actrices au physique de « Madame tout-le-monde », souvent corpulentes ou mûres[5], ainsi que des hommes eux aussi matures, parfois âgés, tels les acteurs Guy Maréchal ou Émile Durrieux. Certains de ses films à petit budget sont consacrés à des pratiques extrêmes, y compris la scatophilie[6].
Le Tag Parfait, webzine consacré au cinéma pornographique, le qualifie en 2012 de « réalisateur français le plus incroyable du porn actuel ; spécialisé dans le porn sale, très sale, qui laisse un arrière-goût plus amer qu'un prolapse ». Le journal décrit les films de Pierre Moro comme un mélange d'esthétique et de castings improbables, où le réalisateur « filme la misère sexuelle sous couvert de porno “terroir” jusqu’à frôler le génie », le tout ressemblant à « une sitcom amat qui dériverait vers le cul de la boulangère – ambiance triviale assurée, épisode de Strip Tease en crypté »[7].