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Pierre Lesou naît en 1930 à Paris 6e[1]. Après une enfance difficile marquée par le divorce de ses parents, il est placé de 1934 à 1943 dans un orphelinat religieux, « authentique bagne pour enfants », dira-t-il plus tard, et il cherche plusieurs fois à s'en évader. Son père, agent de police, le fait entrer en apprentissage chez un typographe. En 1947, il retrouve sa sœur, Gisèle, de deux ans son aînée. À la mort de son père et après le départ de sa mère pour l'Extrême-Orient, pour survivre, il est contraint de pratiquer plusieurs métiers dans la rue : camelot, photographe ambulant… En 1957, sa sœur l'aide financièrement, lui permettant ainsi de se consacrer pleinement à l'écriture.
Son premier roman, Le Doulos, paraît en 1957 dans la « Série noire » et fait de lui le plus jeune auteur publié dans cette collection. Suivent deux autres romans, Cœur de hareng et Main pleine, qui sont signés « G. et P. Lesou » et « Pierre G. Lesou », en hommage à sa sœur. Après trois romans dans la collection dirigée par Marcel Duhamel et une publication dans la collection Le Caribou, Une balle à suivre, il entre au Fleuve noir dans la collection « Spécial police », plus lucrative. Il y publie, de 1961 à 1973, onze romans dont La Mort d'un condé. Après une interruption de douze ans à partir de 1973, il publie son dernier roman, Viva Zapatouille !, en 1985. Dans cette collection, il utilise plusieurs pseudonymes comme « Pierre Vial », « Pierre Vial-Lesou » et plusieurs variantes autour de Vial et Lesou. Toute l'œuvre de Pierre Lesou est marquée par un vocabulaire argotique, le thème de l'amitié virile soumise aux difficultés de la vie, et une profonde misogynie.
Son écriture se prêtant facilement aux transpositions cinématographiques, plusieurs de ses romans sont portés à l'écran : notamment Le Doulos de Jean-Pierre Melville, qui fut réalisé « le livre à la main » (hormis la scène finale), et Un condé d'Yves Boisset.
Pierre Lesou meurt en 2018 dans la banlieue sud de Paris, à Longjumeau[1].