Fils du peintre Simon Hantaï, il découvre la musique de Johann Sebastian Bach à l'âge de dix ans et les enregistrements de Gustav Leonhardt à l'âge de onze ans. Il commence l'apprentissage du clavecin dès l'âge de onze ans en autodidacte avant de rencontrer son premier professeur, le claveciniste américain Arthur Haas[1],[2]. Il poursuit ses études à Amsterdam durant deux années avec Gustav Leonhardt[3]. En 1983, il remporte le deuxième prix au Concours international du Festival de musique ancienne de Bruges.
Parmi ses disques les plus connus sont ses deux enregistrements des Variations Goldberg (1993, 2003) et sa « non-intégrale » des sonates de Domenico Scarlatti. À la suite d'un premier enregistrement pour Astrée en 1993, il enregistre six disques des recitals de Scarlatti pour le label Mirare entre 2002 et 2019. Sa discographie comprend un enregistrement du premier livre du Clavier bien tempéré, trois enregistrements consacrés aux toccates et suites de Bach et des albums de Frescobaldi et Couperin.
Pierre Hantaï n’a jamais eu de poste permanent dans un conservatoire. Dans les années 1990, il donne des cours particuliers. Ses élèves, dont Bertrand Cuiller et Maude Gratton, poursuivaient leurs études au Conservatoire national supérieur de musique de Paris avec Christophe Rousset et Olivier Baumont. En 2000, pendant une année sabbatique, Hantaï remplace Christophe Rousset qui y enseigne à l’époque le clavecin. À la fin de l’année, il est censé lui succéder, mais lors du concours de recrutement, c'est Olivier Baumont qui obtient le poste[5]. Un « coup de théâtre » qui déstabilise la classe de clavecin, selon un étudiant[6].
Depuis 2001, il se limite à donner des classes de maître dans diverses institutions telles que la Villa Médicis, la Fondation Royaumont, l'Académie de Villecroze ou encore l'Accademia Europea Villa Bossi[7], bien qu'il ait toutefois pris sous son aile la claveciniste Lillian Gordis[8].
↑Pierre François, Les trajectoires d'insertion professionnelle des sortants de conservatoire : enquête qualitative. Rapport final, Ministère de la culture. Direction de la musique, de la danse, des théâtres et des spectacles, , 187 p. (lire en ligne), p. 30