Né d'un père roumain et d'une mère française, Philippe Cara Costea est le père de l'auteur de bandes dessinées Carabal et le frère du comédien Bernard Cara (1931-1985).
En 1947, il part à Tahiti sur les traces de Paul Gauguin, en compagnie de son ami avec qui il fréquenta le collège Stanislas, le peintre Philippe Lejeune qui deviendra le fondateur de l'École d'Étampes.
Il obtient une bourse d'État en 1955.
Sélectionné pour le Prix Drouant-David de la Jeune Peinture en 1952 et pour le Prix Othon-Friesz en 1958, il obtient le prix Camille-Renault (1953), le prix Charles-Morellet (1954)[4], le prix du Club du tableau, la médaille d'or au Salon des artistes français (1978, 1988), le prix de l'Académie des beaux-arts (1988), le grand prix Baudry (Fondation Taylor, 1996), et la médaille d'or du Salon de Montmorency (1983).
Œuvre
Verdures, Marines, Groupes où il s'est souvent lui-même représenté, Orchestres inspirés par un ami violoniste dans un orchestre français, Cathédrales, avec principalement Sainte-Croix d'Orléans, Nus féminins en peinture et en sérigraphie, lithographie et pastel.
En tant que lithographe, Cara-Costea illustre l'ouvrage de poèmes Belle chair d'Émile Verhaeren[7].
Son travail en sculpture comprend de nombreux nus féminins, en bois et plâtre, en particulier une femme accouchant seule, et une tête d'enfant en bronze.
Il a réalisé quatre œuvres monumentales pour sa ville de Méréville[8] 91660 :
Pour le collège Hubert Robert de Méréville, un bas-relief de 1976 représente un groupe d'enfants jouant, en creux sur le mur d'enceinte, face au cimetière où il repose. Pour l'église Saint-Pierre-ès-Liens de Méréville, il réalise en 1970 la grande croix de six mètres sculptée en creux dans un tronc d'Iroko de plus d'une tonne et quatorze vitraux semi-circulaires représentant la vie du Christ (inspirés des Mystères du Rosaire). Les deux premiers furent réalisés en 1942 sous l'Occupation et sans l'aide d'un atelier. Le reste de l'œuvre (1998) suivit l'installation de la grande croix, réalisée après l'incendie de 1959 qui nécessita la restauration de l'édifice roman.
Les quatorze stations du Chemin de Croix en négatif c'est-à-dire en creux sur une plaque d'acier (inspirés de la Passion du Vendredi Saint), ont été achevés après sa mort par les amis de l'association qu'il avait fondée en 1990.
Philippe Cara Costea, hommage - "Dix ans déjà, Centre culturel de Méréville, septembre-.
Philippe Cara Costea, 1925-2006, Musée intercommunal d'Étampes, octobre-.
Philippe Cara Costea - Palettes d'une vie, Fonds Labégorre, Seignosse, février-mars 2020[12].
Expositions collectives
Salon des Jeunes Peintres, puis de la Jeune Peinture, Paris, 1950[3], 1951, 1953, 1954, 1955, 1956, 1957, 1958[4].
Vingt-huit jeunes peintres, vingt-huit jeunes femmes, Galerie Drouant-David, Paris (Portrait de Madame Drouant par Philippe Cara Costea), janvier 1951 - février 1952.
Five masters of the School of Paris, avec Philippe Cara Costea, Michel de Gallard, Pierre Garcia-Fons, Robert Savary, International Galleries, Chicago, 1959.
Jef Friboulet, Yport, Modèle dans l'atelier de Jef Friboulet, technique mixte sanguine, pastel et craie[17].
Citations
Dits de Philippe Cara Costea
« Trop s'approcher de la nature comme une planète du soleil, c'est se consumer, s'en écarter, c'est se paralyser. L'artiste doit trouver la bonne distance pour s'exprimer et garder sa pudeur. » – Philippe Cara Costea[18]
Réception critique
« Une écriture vive qui rappelle celle de Gruber. Nus, natures mortes, scènes de plage, orchestres: une imagerie poétique et abondante où les couleurs chantent avec distinction. » — Gérald Schurr[19]
Publications
Peintures et sculptures, livre relié couverture pleine toile rouge dorure au fer, format carré 21 x 21 cm 160 p. Éd. Arts Graphiques d'Aquitaine, 1983
La mémoire de Demain, livre relié couverture pleine toile verte dorure au fer, format horizontal 30 x 22 cm 120 pages. Éd. P.Bertrand, 1995
[Catalogue rouge], brochure couverture pelliculée rouge, format vertical 21 x 29,7 cm, 10 pages, Paris, Éd. Peinture et Promotion, 1991.
[Catalogue bleu, les vitraux de Saint-Pierre-ès-liens de Méréville], brochure couverture pelliculée bleue, format carré 21 x 21 cm 6 pages, édité aux frais de l'artiste. 1998
[Galerie virtuelle sur Internet "un peintre une vie"], réalisée du vivant de l'artiste par un ami, le site a été figé après l'inauguration de la dernière œuvre,(chemin de croix) puis confiée par l'auteur suivant accords, au site de l'association ADSM qu'il avait fondée. LIEN: http://www.adsme.org/caracostea
[ Livre Un peintre, une ville ] livre relié couverture pelliculée, format carré 21 x 21 cm 60 p. quadri. Édité par l'association ADSMe (fondée par le peintre en 1990) 2016 à l'occasion d'une exposition anniversaire de sa disparition en 2006. Le livre réalisé par l'auteur du site Internet, avec en plus de nombreux témoignages de gens qui l'ont connu, l'ouvrage reprend toute la partie "Mérévilloise" de son œuvre. Disponible auprès de l'association.
↑ a et b Pierre Descargues (préface), Premier Salon des Jeunes Peintres - Catalogue, éditions de la Galerie des Beaux-Arts, Paris, janvier 1950.
↑ abcdef et g Éric Mercier, Années 50 - La Jeune Peinture, tome II : Panorama de la Jeune Peinture, ArtAcatos, 2010, « Philippe Cara Costea », pp. 96-97.
↑Ses propres sérigraphies figurent dans les n°3 et 4.
↑ Philippe Cara Costea, « interview à propos de son exposition à la galerie Jean-Claude Bellier », émission Arts d'aujourd'hui, France Culture, 22 avril 1967.
↑ Henri Regnier, « Cara Costea : optimisme et sensualité », Var-matin, 21 septembre 1995 ; Marc Hérissé, « Philippe Cara Costea », La Gazette de l'Hôtel Drouot, 27 octobre 1995.
↑ Chalot et Associés, Fécamp, catalogue collection et succession Jef Friboulet, 3 juillet 2021.
↑ « Cara Costea », Annuaire des peintres, sculpteurs, esperts et galeries de France, Patrick Bertrand éditeur d'art, Sainte-Hélène-sur-Mer, 1995, pp. 40-41.
↑ Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'amateur, 1996.
Annexes
Bibliographie
(en) Samuel E. Johnson, Five masters of the School of Paris, International Galleries, Chicago, 1959.
(en) Aspects of the School of Paris : Diulio Barnabé, Philippe Cara Costea, Antoni Clavé, Roger Lersy, International Galleries, Chicago, 1960.
Jean Cocteau, L'art et la médecine vus par vingt-quatre peintres, Éditions R. Dacosta, 1963.
Claudine Fabre-Martin, Cara Costea : peintures, sculptures, Éditions Arts graphiques d'Aquitaine, 1983.
Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Éditions Arts et Images du Monde, 1992.
Lydia Harambourg, L'École de Paris, 1945-1965 - Dictionnaire des peintres, Éditions Ides et Calendes, 1993.
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001.
Pierre Basset, Les insoumis de l'art moderne : La Jeune Peinture 1948-1958, Éditions Un certain regard, 2009.
La réalité retrouvée - La Jeune Peinture - Paris, 1948-1958, Saint-Rémy-de-Provence, Éditions du Musée Estrine, 2010.
Philippe Latourelle et Pierre Basset, La Jeune Peinture, Paris, 1948-1958, Éditions Association Présence Van Gogh, 2010.
Éric Mercier, Années 50 - La Jeune Peinture, tome I : L'alternance figurative ; tome II : Panorama de la Jeune Peinture, Éditions ArtAcatos, 2010.
Sarah Wilson, Pierre Basset, Julien Roumette et Florence Condamine, Les insoumis de l'art moderne - Paris, les années 50, Musée Mendjisky - Écoles de Paris, 2016 (lire en ligne).
Michel Lefeivre, "Un peintre, une Ville" - Témoignages sur l'œuvre de l'artiste à son pays natal. Edition, Diffusion: ADSMe Mairie de Méréville 91660, 2016.
CaraCostea: Un Peintre une Vie Site internet réalisé par l'auteur du livre "Un peintre, une ville" et hébergé par l'association fondée par ce peintre en 1990 à Méréville 91660.