Les phares escamotables, ou phares pop-up, sont des feux qui se rétractent dans la carrosserie lorsqu'on n'en a pas besoin. Généralement utilisés sur les automobiles, parfois sur des deux-roues, ils ont connu leur heure de gloire des années 1960 à 1990.
Création
En juillet 1934, l'Américain Harold Ames, alors président de la firme Duesenberg, dépose un brevet (U.S. patent 2084120 A[1]) de phares escamotables pour automobiles[2]. La Cord 810[3], dessinée en 1935 par Gordon Buehrig, sera la première automobile dotée de feux amovibles, lesquels se rétractent dans les ailes[2].
Utilisation
Les constructeurs automobiles sont nombreux à avoir repris l'idée, principalement sur des voitures de sport pour des raisons aérodynamiques, entre les années 1960 et la fin des années 1990. Alors que les optiques de phare sont volumineuses, ce principe permet de conserver une voiture fine à l'avant, tout au moins pendant son usage de jour.
En Allemagne, Porsche aussi a repris le système pour son petit roadster 914, 924 et 944, tout comme BMW avec la M1. L'Opel GT de première génération (1968-1973) en est également équipée. Les Porsche 928 et 968 possède des phares basculants, et non pas complètement escamotables.
Dès le milieu des années 1990, ce genre de système commence à être abandonné par la plupart des constructeurs, notamment à cause de l’évolution des normes de sécurité. Trop compliqué, pas spécialement gracieux et mauvais sur le plan aérodynamique lorsque les optiques sont déployées (et dangereux dans cette configuration pour les piétons en cas de choc), le phare escamotable laisse la place aux nouvelles technologies, beaucoup moins volumineuses malgré une efficacité accrue, telles que les ampoules xénon sous verre, puis les optiques à LED dès la fin des années 2000. L'un des arguments pour supprimer les phares escamotables était notamment l'obligation dans certains pays de rouler avec les phares allumés en plein jour.
Aujourd'hui, les feux escamotables ont totalement disparu, ils restent étroitement liés à l'imagerie des années 70 et 80, au design futuriste de la Lamborghini Countach, aux Ferrari Testarossa et Pontiac Firebird des séries Miami Vice et K 2000, et à la Ferrari F40.
Le système a cessé d’être proposé en 2004, avec la fin de la commercialisation des Lotus Esprit et des Corvette C5 qui furent les derniers modèles à en être équipés.