Après ses études musicales, notamment à l'Eton College (Eton, Angleterre), Philip Heseltine est l'auteur de nombreux songs (dès 1911, ses premières compositions) et carols pour voix et piano ; on lui doit aussi des pièces chorales (la plupart a cappella), ainsi que quelques morceaux pour piano ou orchestre. La Capriol Suite, pour orchestre à cordes (1926), est sans doute son œuvre la plus célèbre et la plus jouée à ce jour. Elle a pour point de départ l’Orchésographie, traité de danse de Thoinot Arbeau (1589). Philip Heseltine utilise pour la première fois le pseudonyme de Peter Warlock en 1916.
En 1910, il rencontre le compositeur Frederick Delius, avec lequel il se lie d'amitié[2]. Il lui consacre sa première biographie, publiée en 1923[3], réalise des arrangements de certaines de ses compositions et, aux côtés du chef d'orchestreThomas Beecham, participe à l'organisation d'un Festival Delius en 1929. Dans les années 1910, Peter Warlock rencontre aussi l'écrivainD. H. Lawrence, ainsi que son collègue, le compositeur et critique musical Cecil Gray. Ce dernier écrit en collaboration avec lui la première étude anglaise consacrée à Carlo Gesualdo, publiée en 1926[4]. Vers 1925, il se lie également d'amitié avec le compositeur Ernest John Moeran, son exact contemporain.
À côté de ses compositions originales, Warlock est l'auteur de nombreux arrangements et transcriptions de plus de 300 pièces des périodes renaissance et baroque, dont des compositions d'Henry Purcell.
Philip Heseltine, père de l'écrivain Nigel Heseltine(en), meurt prématurément en 1930, dans des circonstances restées obscures — accident ou suicide ? — d'une fuite de gaz à son domicile, à Londres.