Musée Boerhaave Archives de la Société Max-Planck (d) (III. Abt., Rep. 19 Nachlass Peter Debye)[1] Archives de l'École polytechnique fédérale de Zurich (en) (CH-001807-7:Hs 586)[2] Archives de l'École polytechnique fédérale de Zurich (en) (CH-001807-7:Hs 627)[3]
Peter « Pie » Debye est né à Maastricht et après des études à Maastricht, il s'inscrit en 1901 à l'université d'Aix-la-Chapelle en Allemagne. Il y étudie les mathématiques et la physique classique et en sort en 1905 titulaire d'un diplôme d'électrotechnique. En 1907, il produit sa première publication scientifique, une solution mathématique élégante d'un problème mettant en jeu des courants de Foucault. Il étudie à Aix-la-Chapelle sous la direction du physicien et théoricien Arnold Sommerfeld, qui déclara par la suite que Peter Debye était sa principale découverte.
En 1906, il accompagne Sommerfeld à Munich comme assistant. Il y obtient son doctorat en 1908 avec une thèse sur la pression de rayonnement. En 1910, il démontre la loi de Planck par une méthode dont Max Planck reconnut qu'elle était plus simple que la sienne.
En 1911, Debye est nommé professeur à Zurich. Il se rend ensuite à Utrecht en 1912, à Göttingen en 1913, il est de retour à Zurich en 1920, se rend à Leipzig en 1927 et à Berlin en 1934 où il devient directeur de la Kaiser-Wilhelm-Gesellschaft (Société Kaiser Wilhelm) dont les instituts formeront, après la guerre, le noyau de la Max-Planck-Gesellschaft (Société Max-Planck).
En 1913 il épouse Mathilde Alberer (1887-1977), avec qui il aura un fils et une fille. Leur fils (Peter P. Debye) devint physicien et collabora à certaines des recherches de son père.
Sa première contribution scientifique majeure concerne l'application du concept de moment dipolaire à la distribution de charge électrique dans des molécules asymétriques en 1912, pour laquelle il développe des équations liant le moment dipolaire à la température, la constante diélectrique, la relaxation de Debye, etc. Les moments dipolaires de molécules sont mesurés en Debye, une unité baptisée en son honneur.
En 1938, le gouvernement nazi insiste pour que Debye renonce à la nationalité néerlandaise pour devenir citoyen allemand. Debye refuse et profite d'une proposition de conférence à l'Université Cornell à Ithaca pour se rendre aux États-Unis. Il reste à l'université de Cornell, y devient professeur, puis pendant 10 ans est directeur du département de chimie. Il prend la nationalité américaine en 1946. Contrairement à sa période européenne, il demeure à Cornell le reste de sa carrière. Il prend sa retraite en 1952, mais continue ses recherches jusqu'à sa mort.
Une grande partie de ses recherches à Cornell concerne l'utilisation de techniques de diffusion de la lumière (dérivées de ses travaux sur la diffraction de rayons X) pour déterminer la taille et la masse moléculaire de polymères. Cette étude commença par un travail sur le caoutchouc synthétique durant la Seconde Guerre mondiale, puis fut étendue aux protéines et à d'autres macromolécules.
↑ a et b(en) « for his contributions to our knowledge of molecular structure through his investigations on dipole moments and on the diffraction of X-rays and electrons in gases »in Personnel de rédaction, « The Nobel Prize in Chemistry 1936 », Fondation Nobel, 2010. Consulté le 13 août 2010
(en) Biographie sur le site de la fondation Nobel (le bandeau sur la page comprend plusieurs liens relatifs à la remise du prix, dont un document rédigé par la personne lauréate — le Nobel Lecture — qui détaille ses apports)