Le paysage viticole du Piémont : Langhe-Roero et Monferrato est l'appellation sous laquelle l'UNESCO a inscrit un site, au nord-ouest de l'Italie, sur la liste du patrimoine mondial[1].
Le site est inscrit comme étant un « paysage culturel » puisqu'il est le résultat du travail combiné de la nature et des humains. Il est reconnu pour sa culture viticole, qui a forgé le paysage au cours des siècles[2]. Il comprend des territoires des provinces de Coni, Asti et Alexandrie, dans la région des Langhe et du Monferrat[3].
Description
Ce site comprend le château de Grinzane Cavour, nom emblématique dans l'histoire italienne et le développement des vins, ainsi que cinq vignobles distincts dont les paysages sont considérés par l'UNESCO comme ayant une valeur culturelle et historique, et qui sont le berceau des vins Barolo, Barbaresco, Barbera, et Asti spumante. Les paysages se déroulent dans le sud du Piémont , entre la rivière Pô et l'Apennin ligure. Il n'y a cependant pas de continuité entre les différents emplacements protégés, qui ne sont pas mitoyens. Le lien commun est caractérisé par l'ensemble des processus techniques et économiques liés à la viticulture et de la vinification, qui unifie la région pendant des siècles, en modelant la nature environnante. C'est dans ce site qu'ont été retrouvés des pollens de vigne datant du Ve siècle av. J.-C., lorsque le Piémont était un lieu de contact et d'échange entre Étrusques et Celtes. Pline l'Ancien mentionne le Piémont comme l'un des plus favorables pour la culture du vin dans l'Italie antique[4].
↑Le Roero, voisin immédiat des Langhe, figure dans l'appellation retenue par l'UNESCO mais ne recouvre aucun des châteaux et vignobles effectivement inscrits.
↑Histoire naturelle, livre XIV, par référence au vin d'Albe. Par exemple IV (30): « Hispaniae duo genera eius faciunt, unum oblongo acino, alterum rotundo; novissimas vindemiant. quo dulcior est coccolobis, hoc melior. sed et austera transit in dulcem vetustatem, et quae dulcis fuit in austeritatem; tunc Albano vino aemulantur. tradunt vesicae vitiis utilissimum ex iis potum. » (Les Espagnols en distinguent deux espèces, l'une à grains oblongs, l'autre à grains ronds; c'est la vigne qu'on vendange la dernière. Plus la cocolobis est douce, plus elle vaut. Celle qui a un goût astringent devient douce en vieillissant, et celle qui fut douce devient astringente avec le temps ; alors ce vin rivalise avec celui d'Albe: on dit que c'est le meilleur pour les affections de vessie).