Après des études au lycée Louis-le-Grand à Paris, il est reçu premier à l'École polytechnique. Malgré les troubles politiques de l'époque qui ont amené le licenciement de l'École, Paul de Gasparin termine ses études avec le titre d'élève-ingénieur des ponts et chaussées, en 1833.
En 1834, il étudie les vestiges des aqueducs romains qui avaient alimenté Lyon, et fin août de cette même année il accompagne Prosper Mérimée, alors fraîchement nommé inspecteur général des monuments historiques, dans sa mission d'inspection à Lyon[2]. Il ne publiera les résultats de ses travaux qu'en 1855. En 1835, il est envoyé en mission dans le département du Finistère, et en 1836, sur le canal du Rhône au Rhin.
le , encore élève-ingénieur, il est envoyé comme adjoint dans l'arrondissement de Marseille. Il est nommé aspirant en 1838 dans cet arrondissement, puis nommé ingénieur ordinaire dans l'arrondissement d'Orange, dans le département du Vaucluse.
Après le coup d'État du 2 décembre 1851, il est demandé aux fonctionnaires de prêter serment. Paul de Gasparin refuse. Sa démission est acceptée le . Ce n'est que le , après la chute de l'Empire, qu'il est réintégré dans le Corps des ponts et chaussées avec le grade qu'il avait au moment de sa démission. Atteint par la limite d'âge, il prend sa retraite l'année suivante, le .
Entre 1853 et 1871, il s'était consacré à l'agronomie et à la rédaction de livres.
Carrière politique
Du au , il est député des Bouches-du-Rhône, siégeant dans la majorité conservatrice.
Le déficit et les nouveaux impôts, imprimerie de Ballivet et Fabre, Nîmes, 1849 (lire en ligne)
Quelques essais sur la distribution de la richesse des nations, 1853
Reconnaissance de l'aqueduc romain qui amenait à Lyon les eaux de la vallée du Giers, de Rey et Sézanne, Lyon, 1855 (lire en ligne)
Agrologie. Traité de la détermination des terres arables dans le laboratoire, imprimerie et librairie d'agriculture et d'horticulture de Mme Veuve Bouchard-Huzard, Paris, 1872 (lire en ligne)
Traité de la détermination des terres arables dans le laboratoire, G. Masson éditeur, Paris, 1872 (lire en ligne)
L'intégrité du suffrage universel, typographie Clavel-Ballivet, Nîmes, 1873 (lire en ligne)
Carte jointe au Mémoire de M. Paul de Gasparin sur l'aqueduc romain qui amenait à Lyon les eaux de la vallée du Gier, 1886 (voir)
↑Ma première journée a été employée tout entière à visiter une partie des aqueducs romains. M. de Gasparin, fils du préfet du Rhône et ingénieur des ponts-et-chaussées, a bien voulu m'accompagner. Depuis plusieurs mois il étudie ces travaux gigantesques, et à force de patience et de recherches, il est parvenu à reconnaître toute la ligne qu'ils parcouraient.Prosper Mérimée, Notes d'un voyage dans le Midi de la France, Librairie de Fournier, Paris, 1835, p. 90-91 (lire en ligne)
Édouard-Charles-Romain Collignon, Paul de Gasparin, ingénieur des ponts et chaussées. Notice biographique, Vve C. Dunod, Paris, 1893 (lire en ligne)
Édouard-Charles-Romain Collignon, Paul de Gasparin, dans Annales des ponts et chaussées. Mémoires et documents relatifs à l'art des constructions et au service de l'ingénieur, 2e semestre 1893, p. 732-734(lire en ligne)