Durant la drôle de guerre, il est mobilisé comme officier ; fait prisonnier par les Allemands à Antony en 1940, il réussit à s'évader.
Il commence sa carrière d'enseignant au lycée Edmond-Perrier de Tulle, en Corrèze, département auquel le lient ses origines familiales.
De 1941 à 1944, il enseigne à l'Institut français de Lisbonne puis s'installe à Porto en tant que directeur de l'Institut français local, poste qu'il occupe jusqu'en 1947.
En 1958, il quitte Toulouse et devient conseiller culturel de l'ambassade de France en Tunisie et chef de la Mission universitaire et culturelle française dans ce pays, poste qu'il occupe jusqu'en 1961. En 1962 il part pour l'Italie où il vient d'être nommé Directeur de l'Institut français de Naples. Il y reste peu de temps car la même année, il est nommé conseiller culturelle de l'ambassade de France à Rome et chef de la Mission universitaire et culturel le française en Italie.
Il quitte l'Italie en 1967 et se rend au Sénégal, où il vient d'être nommé recteur de l'université de Dakar.
En 1971, il est nommé professeur à l'université Paris-Sorbonne (Paris-IV) où il crée le département de portugais. Il y mène une activité intense partagée entre ses cours, ses séminaires et les diverses responsabilités administratives, non seulement dans l'université mais aussi sur le plan national : directeur de l'Institut d'études ibériques et latino-américaines à l'université Paris-Sorbonne et membre du conseil d'administration de celle-ci ; président du jury national de l'agrégation de portugais et du comité de rédaction du Bulletin des études portugaises et brésiliennes ; membre du Comité national de la recherche scientifique (CNRS) (linguistique générale, langues et littératures étrangères) ; membre du Comité consultatif des Universités pour les langues romanes ; co-responsable (avec Georges Boisvert[3] et José da Silva Terra[4]) de la Formation de troisième cycle d'études portugaises, brésiliennes et de l'Afrique lusophone des universités de Paris-III, Paris-IV et Paris-VIII.
Retraité en 1987, il est nommé professeur émérite à l'université de Paris-Sorbonne.
Paul Teyssier meurt le à Meudon (Hauts-de-Seine), à l'âge de 86 ans. Il est inhumé dans le caveau familial au cimetière de Condat-sur-Ganaveix, près de Tulle.
Publications sélectives
Nous partons pour le Portugal, Presses universitaires de France, 1963.
Le Portugal, Presses universitaires de France, 1970.
Manuel de langue portugaise : Portugal–Brésil, Klincksieck, 1976.
Histoire de la langue portugaise, Presses universitaires de France, 1980.
Dictionnaire de littérature brésilienne, Presses universitaires de France, 2000. (ISBN9782130504399)
Esclave à Alger : récit de captivité de João Mascarenhas (1621–1626), traduit du portugais, annoté et présenté par Paul Teyssier. Éditions Chandeigne, 1993 (Broché, 2e édition 1999, 24 cartes & illustrations). (ISBN2906462047)
Voyages de Vasco de Gama : relations des expéditions de 1497–1499 et 1502–1503, traduites et annotées par Paul Teyssier (pour les textes en portugais et en italien) et Paul Valentin (pour les textes en allemand et en flamand), Paris, Éditions Chandeigne, 1995. (ISBN2906462195)
Comprendre les langues romanes : du français à l'espagnol, au portugais, à l'italien & au roumain – Méthode d'intercompréhension (avec Jacqueline Brunet, Jack Schmidely), Éditions Chandeigne, 2004. (ISBN2915540012)
↑France-Eurafrique, numéros 222 à 251, 1971, p. 81.
Bibliographie
Anne-Marie Quint (Centre de recherche sur les pays lusophones), Au fil de la plume : l'épistolaire dans le monde lusophone, « À la mémoire de Paul Teyssier (1915–2002) » (éloge funèbre de Paul Teyssier prononcé par son disciple et ami Albert Audubert), Presses Sorbonne Nouvelle, 2003, pp. 191–201. (ISBN2878542835)
Anne-Marie Quint, Je vous écris : escrevo-lhe, « In memoriam : Paul Teyssier (1915–2002) » (écrit par Georges Boisvert), Presses Sorbonne Nouvelle, 2002, pp. 261–263. (ISBN2878542460)