Fils unique, Patrick de Wilde est né dans un milieu modeste de parents musiciens. Il est d’abord élevé par ses grands parents dans la campagne lilloise. Son grand père maternel, Albert Ravaux, artisan tôlier, lui transmet le goût du travail bien fait que Patrick gardera toute sa vie, convaincu que le soin apporté aux choses en fait leur valeur. Il s’installe à Paris en 1969 après des études irrégulières. Il se marie en 1976 avec Sophie Vangeluwe, artiste graphiste dont il a fait la connaissance à l’ESAG et qui deviendra la première femme photographe sous-marin professionnelle au monde. Elle se noie en 1999 au large de Marseille[3].
Il faudra la rencontre avec une cinéaste psychosociologue, Fabienne Bernard[4], pour qu’il reprenne ses activités professionnelles. Ils créent ensemble la société Paidia (conseil en développement du potentiel humain)et entreprennent une série de reportages sur le chamanisme[5]. Patrick de Wilde a deux enfants hors mariage, Yasmine (1994) et Swann (2000).
Parcours
Patrick de Wilde entre au groupe Marie Claire Albums comme directeur artistique jusqu’en 1977. Il crée ensuite journaux et magazines pour le compte du groupe Hoche Courcelles Éditions. Puis il monte son propre studio de création avec son épouse, Sophie. En 1981, sous l’impulsion de sa femme [qui aspirait à un autre mode de vie], il s’oriente vers le grand reportage qu’il conjugue alors, et pendant une dizaine d’années, avec une fonction de rédacteur en chef à l’Expansion Voyages[6].
Il devient photographe indépendant en 1991. Il collabore à Grands Reportages, Terre Sauvage, Animan, BBC WildLife, Aerone, Géo, Ushuaïa, Voyages d’Affaires, Pleine Vie, Terra, Images Doc, etc. Il a publié une trentaine d’ouvrages sur les thématiques des religions asiatiques, des grands espaces, de la vie sauvage et de l’ethnologie [Groupe Flammarion, Le Chêne, Arthaud, Robert Laffont, Hachette, Atlas, Glénat, Milan, de La Martinière]. Les photos tirées de ses derniers ouvrages consacrés aux peuples reculés ont fait l’objet d’expositions à la Maison de l’UNESCO, sur la Place du Louvre, au Réfectoire des Cordeliers, à la Grande Galerie Saint Germain, au Musée de la Médecine, au Grand Palais [Art Paris] et en province au Mans, Avignon, Massy, Blois, Albertville… Elles représentèrent la France au Qatar, dans le cadre du Doh’art festival et ont été présentées à Venise [galerie Minelli] et à Florence (villa Finaly) à l’occasion de la cinquante-cinquième Biennale de Venise (2013). Durant tout ce temps Patrick de Wilde n’a pourtant cessé de dessiner, de peindre, de sculpter.[réf. souhaitée]
Activités
Patrick de Wilde commence son activité professionnelle de reporter photographe en Asie. Il y travaille notamment sur les religions bouddhistes et jaïnistes, ce qui le conduit à partager le mode de vie des bonzes, notamment en Birmanie et Thaïlande. Il se tourne ensuite vers l’observation des grands espaces sauvages. Il s’adonne à la photographie animalière durant une dizaine d’années. D’abord en Afrique australe et de l’Est puis du côté des Amériques, de la terre de Baffin à la terre de Feu. Il passe cinq étés austraux en Antarctique et îles subantarctiques.[réf. souhaitée]
Il consacre les années suivantes à l’étude des peuplades les plus isolées et à la survivance des coutumes chamaniques. Dès ses premiers voyages au début des années 1980 il réalise des portraits sur fond noir. Il ne cessera d’en faire pour son propre plaisir (une façon privilégié d’entrer en contact avec les gens) jusqu’à ce que les Éditions de La Martinière lui proposent en 2006 d’en faire un livre : A Hauteur d’Hommes, qui connaît un succès remarqué. Il y combine portraits et pensées philosophiques. Le fond noir qu’il utilise comme fil conducteur est hautement métaphorique. Il évoque la nuit mystérieuse de laquelle nous émergeons pour prendre formes. Non une seule forme mais une multitude infinie de visages changeants et incertains avant que cette même nuit ne nous absorbe comme elle nous a engendrés. « Et les photos restent ainsi comme les traces d’un passage, des reliques en quelque sorte, pour assurer que nous avons été. » Les expositions réalisées à partir de son travail dans le cadre de l’UNESCO [commissaire Frédéric Coudreau], puis des facultés Descartes et de la Sorbonne [commissaire Yvan Brohard] présentent autant de façons différentes et singulières d’exister en tant qu’humain.[réf. souhaitée]
Œuvres
Livres
Birmanie, les arcanes de Shwedagon, Robert Laffont Ed.; 1986 (ISBN2221052439) Photos et textes Patrick de Wilde. Introduction Dominique Lapierre.
En Thaïlande et Birmanie, Hachette Ed., 1988 (ISBN978-2-01-013024-3) Photos Patrick de Wilde. Texte Christine Le Diraison.
Thaïlande, Richer Ed., 1989 (ISBN2901151353) Photos Patrick de Wilde. Texte Christine Le Diraison.
(en) Thaïland, Asia Books Ed., 1989 (ISBN9748206548) Photos Patrick de Wilde. Texte Christine Le Diraison.
La Thaïlande des Bonzes, Atlas Ed., 1990 (ISBN2731208554) Conception et photos Patrick de Wilde. Texte Christine Le Diraison.
L’Inde des Jaïns, Atlas Ed., 1991 (ISBN2731209860) Photos Patrick de Wilde – Texte JP Reymond. Introduction Dominique Lapierre
(it) L’India dei Giaina, De Agostini, 1991 (ISBN884029547X) Foto Patrick de Wilde. Testo JP Reymond. Introduzione Dominique Lapierre.