Le Parti mauricien social démocrate (PMSD) est un parti politique mauricien de centre-droit et de droite[4] fondé sous le nom de Parti Mauricien par Jules Koenig en 1955[5].
Le PMSD est l'un des plus ancien parti politique du pays toujours en activité[6]. Anti-indépendantiste[7] et prônant une forme de départementalisation sur le modèle de La Réunion[8] dans les années 1960, il est issu du Ralliement mauricien fondé par Koenig en 1953 dont la rhétorique fustige la potentielle « hégémonie hindoue[9] » qui découlerait de l'indépendance et remplacerait « le modèle dominant occidental, chrétien et libéral sur le plan économique, et instaurerait une société indienne hindouisante socialiste[9]. »
« Le suffrage universel ici veut dire, personne n’en doute, le suffrage hindou. Le suffrage hindou veut dire l’hégémonie hindoue. L’hégémonie hindoue signifie fatalement… l’annexion, dans un temps plus ou moins long, de l’île Maurice à l’Inde. » — Noël Marrier d'Unienville, Le Cernéen, [22].
En 1956, lors du débat constitutionnel examinant les questions du suffrage universel, le chef de file du PM déclare, pour justifier sa position contre une certaine « hégémonie hindoue » qui influencerait les élections :
« Vous savez que je hais l’hégémonie d’où qu’elle vienne, et que j’ai maintes fois déclaré, non seulement à vous mais au public, que si j’ai combattu la domination blanche dans ce pays comme je l’ai fait, je ne tolérerai pas qu’elle soit remplacée par toute autre domination. » — Jules Koenig, 1956.
Le contexte de l'indépendance : l'autonomisation prônée par le PMSD
Le gouvernement de l'union nationale (PMSD-PTr) et la rupture en 1973
De 1968 à 1973, le PMSD est en coalition avec le Parti travailliste. Cette période est connue comme une phase où l'État consolide un régime parfois qualifié d'autoritaire et s'appuyant sur un état d'urgence quasi-permanent pour limiter les libertés fondamentales, dont la liberté d'expression et de la presse au nom de la pacification publique[29]. C'est aussi le début du déclin du PMSD qui doit faire face à l'émergence du Mouvement militant mauricien de Paul Bérenger qui lui dispute un électorat populaire créole, sensibilisé aux thèmes du tiers-mondisme et de l'altermondialisme de gauche, adoptant une rhétorique anticapitaliste et socialisante, évoquant notamment la lutte des classes[30].
« Sir, since the Coalition Government has been formed, everything has been done in order to destroy confidence in it. Why? Because this Government is composed primarily of black people. (...) Yes, because this Government is composed primarily of black people and, for centuries it has been said again and again that black people could never rule this country, sub-consciously perhaps, not consciously! (...) The black have been called at all times Noirs volères. Therefore, when you have a Government of black people, you have a Government of volères. » — Gaëtan Duval, [32].
Défendant le Public Order Bill, il avance que celui-ci n'est pas élaboré pour protéger le Gouvernement, mais le peuple lui-même :
« The Bill is not to protect the Government. It is to protect, as my hon. friend said, the people themselves. Not later than a week or ten days ago, those people had to call the Riot Unit to their own municipality. Why did they do it? Because the people outside were black! They were énergumènes (...). Power in this country belongs to the black and the black are prepared to co-operate with everybody who respects their rights. (...) The Public Order Bill is made for savages like me, against black people like me, against savages like me, not against civilized people like you (en s'adressant à Maurice Lesage) ! » — Gaëtan Duval, [32].
En tant que ministre du Tourisme entre 1967 et 1973, il promeut cependant le pays comme une destination phare pour les Occidentaux et certains États dont la législation présente encore un contenu liée à la ségrégation raciale, comme le régime d'apartheid en Afrique du Sud[33].
La rupture en 1973 : le départ des quatre ministres PMSD
Le , les quatre ministres PMSD (Gaëtan Duval, ministre du Tourisme ; Guy Marchand, ministre du Commerce et de l'Industrie ; Cyril Leckning, ministre de l'Emploi et Da Patten, secrétaire d'État aux affaires étrangères) sont révoqués par le Premier ministreSir Seewoosagur Ramgoolam[33]. La raison probable est l'augmentation des impôts sur le revenu de 15%, refusée par Gaëtan Duval[33] et des discordances sur les stratégies à adopter pour lutter contre le Mouvement militant mauricien de Paul Bérenger, libéré en 1973[34]. L'accalmie n'est que de courte durée, puisque le PMSD réintègre le gouvernement en 1976 après la défaite de Ramgoolam[35].
L'affaire Azor Adélaïde, l'émergence du MMM et le déclin progressif du PMSD
Le est assassiné un membre du Mouvement militant mauricien, Azor Adélaïde, à la rue Chasteauneuf, Curepipe[36]. Les soupçons se portent sur Ignace Bahloo, qualifié de « première gâchette » de Gaëtan Duval à Curepipe, même si son fils, Éric Bahloo, affirme que « l’assassin présumé pourrait être hindou et non créole. Il aurait pu être payé pour tuer Bérenger, peut-être par quelqu’un d’autre que Duval…»[36]. Néanmoins, le meurtre est imputé à des « nervis » du PMSD et Paul Bérenger réemploie l'affaire qui nuit gravement à l'image du PMSD[37], d'autant plus que le , Gaëtan Duval avait déjà reconnu que certains de ses partisans nuisaient volontairement aux sympathisants du MMM de façon inappropriée[38].
« De son côté, M. Gaétan Duval n'avait pas été sans percevoir les risques qu'une opposition systématique faisait courir au pays. Il n'avait pas non plus assisté sans inquiétude à l'apparition du Mouvement militant mauricien, qui paraissait décidé à faire de la surenchère antigouvernementale et qui, fondé par le franco-mauricien Paul Béranger, cherchait d'abord à prendre de l'influence auprès de sa propre clientèle. » — Michel Legris, « II. - M. M. M. ... le maudit », Le Monde, .
Les « années de braise » (1970-1980) selon l'expression consacrée, sont cependant les années de déclin du PMSD. La stratégie du slogan black power lors des élections de 1971[40] s'avère un échec, le PMSD ne récoltant que 7 sièges au Parlement[11] en 1976. Le « virage à gauche » sur le plan social est contrecarré par l'inexorable montée du MMM, plus crédible sur ce point[41]. Les élections de 1982 confirment le déclin réel du Parti travailliste et du Parti Mauricien Social-Démocrate. Après avoir récolté 7 sièges en 1971, le PMSD ne récolte que 2 sièges lors des élections de 1982 et uniquement grâce au best loser system, contre 30 sièges pour le MMM en 1972 puis l'historique 60-0 en faveur du Mouvement militant mauricien en 1982. Mais c'est surtout à partir de 1983, lorsque le Premier ministre mis en minorité est dans l'obligation de convoquer de nouveau des élections législatives, que le déclin du PMSD est définitivement acté, ne récoltant globalement que des sièges de best losers lorsqu'il se présente seul face aux suffrages.
Les dissensions des années 1990 et la réunification de 2009 : PMSD, PMXD et PGD, la lutte des trois Duval
À la fin des années 1990, le PMSD est éclaté en diverses chapelles à la suite de querelles intestines qui minent le parti de l'intérieur. Ces querelles sont principalement le fait des partisans de Xavier-Luc Duval, entré en politique en 1987 et fils de Gaëtan Duval et ce dernier, figure historique du PMSD[42], ainsi que ceux de Hervé Duval, le frère de Gaëtan Duval, assumant le leadership effectif du parti depuis .
Cette rupture s'opère consécutivement à la fondation du Parti Gaëtan Duval (PGD) par Gaëtan Duval, un an plus tôt, qui réussit à faire élire son unique candidat en tant que best loser lors des élections de 1996, siège qu'il occupe jusqu'à sa mort en . Ce n'est qu'en 2009 que Xavier-Luc Duval réintègre le PMSD et dissout le PMXD, de même que Rama Valayden dissout le Mouvement Républicain (MR)[46]. Il recouvre le poste de leader du parti alors occupé par Maurice Allet, qui devient président du PMSD jusqu'à son départ en 2014, ce qui n'est pas sans provoquer des critiques fortes au sein du parti, notamment par la voix du fils de Hervé Duval[47]. Depuis 2009, le leadership du PMSD est assumé sans discontinu par Xavier-Luc Duval.
Engagé en politique depuis 1987, le fils de Gaëtan Duval se fait élire sous la bannière PMSD dans la circonscription Port-Louis-Nord-Montagne Longue, traditionnellement acquise au Mouvement militant mauricien (MMM). Il se brouille avec son oncle, alors leader du PMSD, et fonde le Parti Mauricien Xavier Duval (PMXD) en 1997. Il rallie le PMSD en 2009 avec le Mouvement Républicain (MR) de Rama Valayden et devient consécutivement leader du parti.
Leader du PMSD depuis 1976 après Jules Koenig, Gaëtan Duval conserve le leadership du parti pendant trente ans avec un temps d'interruption entre 1995 et 1996. Un an plus tôt, il se dispute avec son fils sur le refus de démissionner du gouvernement de coalition emmené par le Mouvement socialiste militant (MSM) et fonde le Parti Gaëtan Duval (PGD) pour les élections de 1996, auquel il obtient un siège de best loser. Le PMSD n'ayant fait élire aucun député, Gaëtan Duval assume le leadership du PMSD jusqu'à sa mort en .
Devenant leader du PMSD en 1996, il obtient en le droit de s'approprier le nom du PMSD et son symbole, le coq, via une décision de la Cour suprême. Des dissensions répétées avec Xavier-Luc Duval entraîne sa scission avec les partisans de ce dernier qui créent, en 1997, le PMXD. Souvent qualifiés de Vrais Bleus, les membres du PMSD sous l'égide de Hervé Duval optent plutôt pour un rapprochement avec le Mouvement militant mauricien de Paul Bérenger et rejettent l'alliance avec le Parti travailliste de Navin Ramgoolam.
Positionnement politique
Le positionnement politique du PMSD est historiquement de droite, avec des mesures en faveur du libéralisme économique[16], tout en ménageant les catégories populaires par des mesures socio-économiques appréciées de son électorat traditionnel créole. Depuis le leadership de Xavier-Luc Duval au début des années 2000, le parti s'est recentré[48] en favorisant les alliances au gré des circonstances, tantôt avec le Mouvement socialiste militant de Pravind Jugnauth, comme en 2014, tantôt avec le Parti travailliste de Navin Ramgoolam comme en 2019. Du fait de ces changements tactiques, ses adversaires lui affuble le sobriquet de « zoli mamzel »[49], qu'on peut apparenter au terme de « girouette » en français. Cette situation se réfère surtout à la nature du parti durant les alliances, désormais souvent « junior partner » pour ses partisans ou « béquille » pour ses détracteurs[50], le PMSD n'ayant jamais retrouvé les scores qui étaient les siens au lendemain de l'indépendance, même s'il réalise d'excellents scores à Rodrigues où il est localement implanté et correspond à son électorat traditionnel[50]. Les fondamentaux, l'histoire et les propositions du parti en matière de société et d'économie le placent donc plutôt à droite, même si les revendications sociales (abolition de la peine de mort, introduction de la double nationalité, soutien au syndicat du service civil par l'intermédiaire de Hervé Duval qui fut l'un de ses premiers présidents) le classeraient plutôt au centre-gauche[16], proche des positions défendues traditionnellement par le Parti travailliste et le Mouvement socialiste militant[51].
Économie, société et fiscalité
Le manifeste de l'Alliance Nationale (Parti travailliste-PMSD-Mouvement Jean-Claude Barbier) pour les élections législatives mauriciennes de 2019 prévoyait une relance de l'économie par les petites et moyennes entreprises, le rééquilibrage des finances publiques et la réindexation de la dette publique nationale aux normes du Banque mondiale. Les mesures phares incluaient notamment la baisse de la TVA sur les produits de première nécessité, le contrôle de l'inflation par le biais d'une politique monétaire de déflation, la flexibilisation du marché du travail ainsi que l'allocation de subventions aux jeunes âgés de 18 à 25 ans en recherche d'emploi durant 18 mois. Un abattement fiscal est aussi prévu pour les mères en situation de travail. Parmi les mesures sociales évoquées dans le programme, la revalorisation des pensions de retraite à Rs 10,000 à partir de , ainsi que l'introduction d'un « baby bond aux couples ayant un revenu mensuel de moins de Rs 50,000 [où] l’État versera une somme fixe sur le compte de chaque bébé éligible jusqu’à ses 18 ans. » La rationalisation du régime fiscal par l'intermédiaire d'un cadre législatif renouvelé (« Fiscal Responsability Act ») avait été évoquée, de même que l'allocation de ressources au secteur de offshore et de l'externalisation pour attirer des capitaux étrangers (ou IDE). Quant à l'innovation en matière fiscale, elle devait se concrétiser par l'encouragement des systèmes de blockchains et de microfinance[52].
Institutions et démocratie
La modernisation du régime constitutionnel par le renforcement de l'indépendance de l'Attorney General, de l'adoption de la parité dans les institutions politiques du pays et la création d'un Land Court à la suite des conclusions de la commission Justice et Vérité étaient mises en exergue par le manifeste de l'Alliance Nationale en 2019. Cette modernisation devait également passer par l'introduction d'une application numérique, « ePetition », afin d'encourager la démocratisation des pratiques[52].
Éducation et culture
Opposé au système des « cinq crédits » concernant le passage au HSC à la suite de la réforme de l'éducation sous le Gouvernement Pravind Jugnauth I en 2017[53], Xavier-Luc Duval préconise « le retour de trois crédits pour passer en HSC » comme « promis (...) dans le programme électoral de l’Alliance Nationale »[54]. Le manifeste de l'Alliance Nationale comprend effectivement cette mesure[52]. Parmi les mesures affectant le domaine de la culture, la restructuration du ministère afférant, la création d'une galerie d'art nationale et d'un conseil national des arts était au programme. La privatisation de la MASA (Mauritius Society of Authors) pour la libérer de la tutelle du ministère des Arts et de la Culture, ainsi que l'autofinancement de la MBC (Mauritius Broadcasting Corporation) — l'État détenant le monopole sur la télévision publique — étaient au programme, avec la cession d'une redevance obligatoire pour la MBC s'élevant alors à Rs 150. La mise en place d'une librairie nationale digitale fut aussi de mise[52].
Politique étrangère
La modernisation de la formation des diplomates mauriciens, ainsi que leur stratégie à adopter, devait faire l'objet d'une politique dans le cadre d'un « revitalised African strategy », avec comme axes majeurs le développement des relations économiques et commerciales avec l'étranger[52].
Santé
Parmi les mesures annoncées en matière de santé, le PMSD s'est engagé, dans le cadre de son alliance avec le Parti travailliste, à créer des centres hospitaliers universitaires sur le modèle des CHU français afin de favoriser la recherche médicale et la formation des futurs médecins. Entre autres, il a annoncé son souhait de construire des hôpitaux spécialisés en gynécologie, pédiatrie et gériatrie, mais également en oncologie. Une politique de prévention des maladies par le suivi des personnes au-delà d'un certain âge était également admise, de même « qu'un amendement à la loi pour permettre l'utilisation de médicaments dérivés du cannabidiol sous strict contrôle médical et dans des conditions agrées par un board de médecins »[52], qui aurait été une première à Maurice[55].
Sécurité et immigration
L'idée d'une promotion d'un constable après cinq[56], voire dix ans, au grade de sergent, est reprise dans le manifeste électoral de l'Alliance Nationale, où il est affirmé « qu'un constable aura droit a une promotion au grade de sergent après 10 ans de service. » Le remplacement effectif du CCID « par une Special Investigation Team », ainsi que l'abolition des certificats de moralité, étaient également prévus.
Alliances et résultats électoraux
Élections législatives
Les sièges sont comptabilisés par alliance (lorsqu'il y a eu alliances) et non par parti.
↑Emmanuel Gregoire, « Développement touristique et reproduction sociale à l’île Maurice », Civilisations. Revue internationale d'anthropologie et de sciences humaines, no 57, , p. 91–106 (ISSN0009-8140, DOI10.4000/civilisations.1141, lire en ligne, consulté le )
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↑Isabelle Widmer, La Réunion et Maurice : parcours de deux îles australes des origines au XXe siècle, INED, , 291 p. (ISBN978-2-7332-0155-8, lire en ligne)
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