La présidente actuelle est Selma Gürkan et son adjoint est Abdullah Varli. Le slogan du parti est « Travail, Pain, Liberté ! » (« İş, ekmek, özgürlük. »). La fraction jeunesse du parti est appelée Emek Gençliği.
En 1994-1995, une commission interne du TDKP, le Parti communiste révolutionnaire de Turquie (Türkiye Devrimci Komünist Partisi), une organisation marxiste-léniniste illégale, est chargée de préparer les bases du lancement d'un parti légal, afin de participer aux élections. Le , les membres de ce parti fondent le Parti du travail, Emek Partisi (EP)[5]. Le président du parti est Abdullah Levent Tüzel.
Emek Partisi et EMEP
Le , le nouveau parti est interdit par le gouvernement turc. Il est alors refondé sous le nom de Emeğin Partisi (EMEP). Ses dirigeants portent l’affaire devant la Cour européenne des droits de l'homme. Celle-ci jugera que le gouvernement turc a enfreint les règles démocratiques en interdisant le parti. Le , lors du congrès du parti, les militants décident de reprendre le nom d’Emek Partisi mais conservent le sigle EMEP. Officiellement, Abdullah Levent Tüzel cumule les fonctions de président des deux partis[5].
Le bloc mené par le DEHAP obtient 6,22 % des voix. Le résultat constitue certes une augmentation de 1,49 % par rapport aux résultats qu'avait obtenu le parti pro-kurde à l'origine de la création du DEHAP, le HADEP, lors du scrutin de 1998. Cependant, le barrage des 10 %, nécessaire pour entrer à l'Assemblée nationale turque, est loin d'être atteint[7].
Municipalités
Lors des élections municipales de 2009, EMEP remporte officiellement deux mairies dans les villes de Mazgirt et de Darıkent, dans la région de Tunceli, à majorité kurde et alévite. Une troisième mairie vient s’ajouter à cette liste quand le vainqueur des élections municipales de la ville de Pertek, Kenan Çetin, rejoint EMEP.[réf. souhaitée]
Le Parti se réclame du « socialisme scientifique », c'est-à-dire du marxisme-léninisme. Il se considère comme « le parti de la classe ouvrière, en lutte pour la libération du Travail de la domination du Capital »[11].
Médias
Le parti dispose de plusieurs organes pour s’adresser à la population, comme le quotidienEvrensel, des magazines comme Evrensel Kültür (« Culture universelle ») ou Özgürlük Dünyasi (« Le Monde des libertés »). Il disposait également de la chaîne de télévision Hayat TV qui a été fermée par le gouvernement turc en [12].